Vingt

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Camila

Elle lâche ma main et se lève, en rentrant son pénis dans son pantalon et le refermant alors que je tremble encore dû à la force de mon orgasme.

"Allons-y."

"Aller où ?" Je murmure, pouvant à peine parler.

"A l'extérieur. C'est le marché, non ?"

Oh, oui. Le marché.

"Si tes jambes peuvent fonctionner correctement, bien entendu."

"Je vais bien."

Je me bat pour rester sur mes pieds et la suit encore tremblante. Je ne me suis jamais masturbé au coté de quelqu'un auparavant. Ce n'est pas exactement comme le sexe. C'est incroyable, plus intime que le sexe. C'est une libération différente, mais il n'y a aucun moyen pour que je puisse avoir un tel orgasme de mon propre chef. Tout ce qu'il y a autour de moi me paraît différent. Lauren est différente aussi.

Quand elle me touche pour me guider à travers la maison comme elle le fait normalement, sa main douce dans mon dos, n'exerçant aucune pression. Je me retrouve à descendre les marches, vacillante, vers la porte d'entrée. Elle tiens mon bras a chaque passage, me soutenant. Une intimité étrange.Nous sommes arrivés à la porte d'entrée. Je m'arrête dans mon élan, mais elle ouvre la porte nonchalamment comme si c'était un événement quotidien. Ce qui, pour elle, l'est je suppose?

"As-tu besoin de chaussures ?"

J'avais oublié que j'étais pieds nus. Je secoue la tête. Je veux sortir. Je dois sortir.

"Ça devrait aller." Dit-elle, plus pour elle-même que pour moi. "C'est de l'herbe à l'extérieur."

Je marche vers le seuil de la porte, mes genoux tremblent. Mon estomac se serre. Mon esprit refuse de croire que c'est possible, je m'attends presque à courir vers un mur invisible juste devant la porte. Mais non, je sors de la maison et elle m'emmène un peu plus loin. Les planches de bois des marches sont rugueuses sous mes pieds, chaude dû au soleil de l'après-midi. Avec ma main sur son bras, on descend les marches et sortons dans le monde réel.

C'est le printemps, c'est une belle journée. Je m'arrête à quelques mètres de la maison, en inclinant la tête en arrière. Le soleil est haut dans le ciel et si brillant que mes yeux se remplissent de larmes et la chaleur caresse ma peau.

"On va aller par là." Déclare Lauren, faisant signe vers les bois. "Le chemin est pratiquement que de l'herbe."

On traverse l'allée vers les pins. Sous mes pieds, le sol est sombre et chaud, je me promène un peu plus vite pour ne pas brûler la plante de mes pieds. J'adore ce sentiment, bien que j'adore la sensation de picotement. Une brise passe, ce qui me donne la chair de poule le long de mes bras mais le soleil les réchauffe dès que le vent tombe. Une autre brise assez forte fait bouger les pins au dessus de nous, le pollen tombe délicatement balayé par le vent. Le soleil traverse le bois en des pics d'or, ce qui donne l'impression d'une galaxie. Si j'avais des allergies, je serais horrifié actuellement. Mon vieux camarade détesté le pollen et refusé de sortir pendant le printemps. Moi, ça me fascine.

Nous marchons lentement. Le chemin est juste assez grand pour une personne, Lauren me laisse marcher devant elle. Mes yeux se posent d'un trésor à l'autre. La résine de couleur ambre comme des pierres précieuses dans les fissures des branches de pin. Les champignons jaune vif poussant sur les tronc, les bord plissé formant des néons. Je laisse la trace de ma main sur l'écorce rugueuse d'un séquoia, mes doigts touchent toutes les fissures et les crevasses. Une ligne de fourmis traverse le tronc, je m'arrête quelques intants pour les regarder et je peux voir la surface tout entier en me déplaçant autour. A mes pied, quelque chose bouge, ce qui me fait sursauter, surprise, je saute inconsciemment dans les bras de Lauren. Elle attend que je retrouve l'équilibre avant de ma lâcher.

Hers ➳ Camren ( traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant