Après avoir étalé la pommade sur ses griffures, le premier ministre bascula en arrière sur le lit en entraînant Maud avec lui. Il l'a ramena contre lui et laissa échapper un long soupir en passant une main dans les boucles humides de la jeune femme, l'autre caressant délicatement son bras mutilé. La française glissa son visage vers le sien, qu'il tourna vers elle.« Maud, murmura-t-il, le regard coupable, je suis tellement désolé que tu te sois retrouvé la dedans. D'une façon ou d'une autre, je crois que je me sens responsable, ça me rend malade ».
« Tu n'y est strictement pour rien, Justin ». Il allait protester mais la jeune fille plaqua sa main sur sa bouche, qu'il embrassa en fermant les yeux. Son téléphone sonna.
« J'arrive tout de suite », dit-il précipitamment, les traits soulagés. Il raccrocha et se tourna vers elle.
« Claire est en vie ! ».
Maud s'était rhabillée et avait suivit le premier ministre jusqu'au commissariat ou se trouvait sa tutrice. Elle lui sauta dans les bras et elles pleurèrent ensemble, en silence, un moment. Après son interrogatoire et son passage chez le médecin –elle n'avait que des contusions et quelques égratignures-, ils rentrèrent ensemble à l'hôtel. Il fut convenu que dès le lendemain matin, ils repartiraient pour Ottawa. Le premier ministre ayant beaucoup de dossiers à traiter et notamment, les tensions concernant l'accueil des réfugiés, qui continuait de soulever des protestations chez le peuple Canadien.
Installés dans le salon, elle leur raconta ses heures de calvaire. Claire s'était retrouvée dans le bunker avec les autres diplomates. L'endroit était tellement bien sécurisé, que les assaillants avaient remué ciel et terre pour essayer de s'y introduire mais n'avaient pas réussis. Ils avaient fini par faire exploser cette partie de l'ambassade et ensevelir les personnes sous terre. Ce qui avait pris le plus de temps c'était le désenclavement.
« Une chose est sûre, je ne vais plus voir ma vie de la même manière. Il est important de vivre au jour le jour, ne rien regretter et profiter de sa vie, des gens que l'on aime tant qu'on le peut. Parce que tout peu arriver, n'importe quand, dans ce monde de fou ». Lâcha-t-elle, avant de prendre congé, terrassée de fatigue. Ils montèrent tous se coucher, désabusés par les événements.
Éreintée, Maud se dirigea à tâtons vers son lit après avoir enfilé un short et un débardeur et éteint la lumière. Sa jambe bandée butta contre le coin de la table de nuit et elle laissa échapper un rugissement.
« Putain de merde » répéta-t-elle, assise par terre, serrant la moquette entre ses doigts, attendant que la douleur s'en aille. Elle entendit un léger bruit à la porte et tenta de se relever tant bien que mal en pestant et s'appuyant contre les murs. Après avoir allumé sa lampe de chevet, elle réussit à actionner la poignée et tomba sur Justin Trudeau en tee-shirt et long short de boxe. Lorsqu'il l'a vit en difficulté, il la souleva délicatement, referma la porte et la déposa sur le lit.
« Ca va ? » demanda-t-il, inquiet.
« Oui, j'ai juste cogné ma jambe contre cette putain de commode ».
Il s'accroupit devant la jeune femme assise sur le lit et inspecta de ses mains, sa cuisse. Des frissons lui parcoururent l'échine et le premier ministre laissa échapper un petit rire, sentant sous ses mains la chair de poule qu'il avait provoqué chez elle. Il releva la tête, un petit sourire en coin. Il se hissa sur ses genoux et son visage se retrouva juste en dessous de celui de la jeune Française. Il écarta ses jambes, les ramena doucement autour de lui et glissa ses mains autour de sa taille. La sensation d'avoir l'homme d'Etat tout contre elle fut fulgurante. Elle passa ses bras autour de son cou et l'embrassa. Il se releva, l'emportant avec lui. Leurs lèvres et leurs souffles se mêlaient, avides l'un de l'autre. Il fit le tour du lit et l'y déposa après avoir dégagé les draps. Il s'allongea contre d'elle, la tête reposant sur son avant bras. Tout n'était que tendresse. Elle eut envie de se fondre et ne faire qu'un avec lui. Maud fit courir sa main sur son visage, son cou, ses épaules et remonta vers ses cheveux d'encre noire qu'elle farfouilla avec inclination. Il ferma les yeux sous ses caresses. Puis, elle fit descendre ses doigts vers sa gorge, et la faufila dans l'encolure de son tee-shirt. Elle sentie sa peau douce et brûlante sous sa main. Ses yeux se rouvrirent, envoûtes. Elle bascula sur ses avant bras et repoussa Justin Trudeau pour qu'il se retrouve sous elle, à sa merci. Il la contempla, écartant quelques boucles de son visage.
« J'aime tellement être avec toi, murmura-t-il. Il serra les lèvres. J'ai l'impression d'être redevenu un adolescent ». Elle éclata de rire, et pressa ses lèvres contre les siennes. Le premier ministre lui rendit son baiser et ses mains se mirent à parcourir le corps de la jeune femme. Il laissa échapper un gémissement au contact de sa langue et ses mains s'aventurèrent sous le tee-shirt de Maud qui soupira d'aise.
« Moi aussi, j'aime être avec toi », lâcha-t-elle, essoufflée. L'homme d'Etat se redressa, la jeune femme toujours sur lui, s'empara de son tee-shirt et l'en dévêtit avec ardeur. Elle fit de même avec le sien et l'envoya voler à travers la chambre. Le contact de leurs peaux nues ne fit qu'augmenter leur désir. Elle recula légèrement son visage et le couva du regard. Ses cheveux sombres ébouriffés le rendait si sexy... Ses yeux pétillants, sa bouche assoiffée, son torse nu, le tatouage sur son épaule... La puissance de ses gestes, son souffle saccadé... Il n'abordait plus son sourire charmeur, mais une expression plus profonde, passionnée. Elle s'abandonna à lui, au comble du bonheur.
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Tome 1. Un stage avec Justin Trudeau
FanfictionLe stage de ses rêves, le pays de ses rêves, et une rencontre qui pourrait changer sa vie... le Premier Ministre du Canada. Romance impossible?