For Eternity {Partie Two}

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La nuit est bien sombre, aujourd'hui. La lune blanche, comme les étoiles dorées, a disparu derrière ce voile de fumée permanente. Même en plein jour, le ciel nous montre son amertume et d'épais nuages gris flottent dans l'air contaminé par les gens.

Être seul. Je suis seul ici depuis tellement longtemps, je ne compte plus les heures, plus les jours, plus les semaines. Il m'avait dit qu'il ne m'abandonnerais jamais. Je suis peut être seul, mais lui, il est là, dans mon cœur, chaque minute, chaque seconde.

Un bruit sourd retentit, faisant trembler le sol de ma prison. Je mentirais si je disais que je n'ai pas peur. J'aurais tellement aimé que se soit le tonnerre, déchirant les astres de son éclair saillant, qui fracasse un arbre dans une plaine désolée ou qui fasse couler la sève de celui ci, pendant que tous ses compagnons pleureraient leur ami tombé.

Le silence n'est plus le maitre de la nuit auparavant douce, comme on pouvait l'appeler par le passé, la nuitée. Ce mot doux et poétique a disparu pour faire entrer les ténèbres dans ce monde et dans le cœur des gens. Les journées ne se résument plus qu'à une seule petite et simple chose, un ciel gris et monotone ayant perdu toute émotion et toute beauté, le vent toujours présent ne soufflant sans jamais s'interrompre, le bruit assourdissant faisant s'écrouler tout ce qui les entoure et puis moi, seul physiquement, dans ce lieux sans moyen de m'en aller. Si seulement je t'avais écouté, rien de cela ne serait présent mais juste fiction. Tu souhaitais fuir partir dans une contrée sans danger et moi, idiot que j'étais et que je suis toujours, ai refusé te donnant des arguments tous plus minables les uns que les autres. En y réfléchissant, deux personnes de moins dans leur troupe auraient changé quoi, franchement ? Rien. On aurait du partir. Mais comprends moi, sur le moment, il était important pour moi de servir mon pays. Je ne pensais pas que le drame arriverait si vite. Finalement, on s'était dit que l'on partirait après ceci, après ces deux ans. Mais maintenant, où aller ? Je suis bloqué et toi, je ne sais où tu es, où tu te trouves. De toute manière, notre coin de paradis a disparu et certainement plus jamais, nous le trouverons. Je sais ce que tu me dirais maintenant, ne jamais dire jamais...

Tu avais raison quand, il y a 3 ans, tu citais les choses péjoratives qui arriveraient sûrement à cette planète. Le monde aurait du t'écouter car tu avais raison. Tu as toujours raison et moi, de même, j'aurais du t'écouter, toujours t'écouter, toujours t'aimer. Putain, où est tu, Taehyung, je t'attends. Pourquoi n'es-tu pas avec moi, me serrant dans tes bras. Pourquoi n'es-tu pas là. POURQUOI. Suis-je seul, seul, sans plus personne. Tout ce liquide versé, autant de sang que de larmes. La terre se meurt, on la tue. Les innombrables gouttes de ma sueur, s'écrasant au sol, ne sont rien comparées à mon manque de toi.

Pourquoi ? J'en ai marre de toutes mes questions sans réponse. Le bruit incessant des bombardements va me rendre fou. Et si je mourrais ici, sans pouvoir te retrouver avant, sans pouvoir te serrer au moins une dernière fois dans mes bras. Mais surtout hurler mon amour sur tous les toits désormais devenus ruine, par dessus les cris des mourants agonisant, surpassant les explosions. Te voir, juste une dernière fois. Je ne demande que cela, mon amour.

Le temps me parait flou, désormais je ne sens plus le bas de mon corps. Mes oreilles sifflent fort dans ma tête. Tout bruit environnant devient flou. J'aurais tellement du t'écouter quand tu souhaitais fuir loin de la Corée pour ne pas que l'on fasse notre service militaire, tous les deux. Tu me répétais sans cesse qu'un jour toutes les tentions allaient exploser, tu avais raison. Mais je voulais tellement être comme tout le monde, je suis désolé, mais j'avais l'impression que si je ne faisais pas mon service, j'allais être rejeté. En faite, je crois bien que j'avais peur. Putain qu'est-ce que je m'en veux, maintenant... Tu es je ne sais où et moi, le Kookie abruti que tu as tant aimé est là, coincé. Je ne sais même pas si tu es encore en vie, sur cette planète, sur cette terre, mon amour.

A Love of the Futur • VkookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant