III

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Pdv Léen :

Depuis que je suis rentré chez moi, je n'ai plus les idées claires. Le Test n'a pas pu se tromper, je dois vraiment partir ?

Evy est, comme tout le monde s'y attendait, une Viridis. Mais pour moi, moi qui ne voulez pas bouleverser ma vie, moi qui me sentais en quelque sorte à ma place, il s'est avéré que je suis un Blao. Celui qui ma fait faire l'examen, me l'a dit comme on annoncerait l'heure de se lever. De mon côté, je suis resté pétrifié.

J'ai dû le dire à mes parents mais cela n'a pas été une mince à faire.Mon père, inébranlable, m'a regardé, puis a tourné les talons et est parti. Ma mère a versé une larme discrètement qui m'a fait l'effet d'un poignard en plein cœur.  Elle est retourné dans le salle près d'Elea. Et moi, je suis resté plus seul que jamais.

Evy qui avait observé la scène dans l'ombre, décide de venir me parler. Dans les premiers instants, j'évite son regard. Elle remarque ma gêne puis m'emmène dehors. À cette heure, les gens sont tous chez eux et nous nous retrouvons dans le silence, brisé par nos seuls souffles. C'est elle qui commence à parler :

"Tu sais, changer de groupe ne veut pas dire couper les liens. On pourra se revoir...

Je vois bien qu'elle est sur le point de craquer alors, sans réfléchir, je l'embrasse. Elle a d'abord un mouvement de récup, mais nos lèvres restent collées. Quand nous nous séparons, elle se tient face à moi, les joues rouges mais souriante. Je la trouve encore plus belle comme ça. Elle rit, se rapproche de moi et me prend les mains. Elle m'enlace amoureusement.

- Au moins, ce sera fait. Dis-je avec un ton léger​.

- Oui c'est vrai !"

Nous rentrons et nous séparons pour nous asseoir à table, le repas est servi. Kamila remarque ma légère euphorie et me sourit. Je le lui rends et me mets à manger.

Pdv Élise :

Je marche dans les couloirs de la tour du gouvernement, désorientée, déstabilisée et perdu. Que ce soit mon esprit ou mon corps, je suis ailleurs. Un problème dans cette ville ? Impossible... mais pourtant, au fond de moi, quelque chose me dit que ce qui se passe est bénéfique.

La présence inattendue de Shang dans une intersection me réveille. Il s'approche, lentement, m'observant d'un regard doux, inquiet. Je lève les yeux pour les plonger dans les siens puis me niche dans ses bras.

Je suis bien là, à ma place, au chaud entourée de bras protecteur. Je remonte mon visage au niveau de celui de Shang. Le bel asiatique me sonde. Mais je ne laisse rien paraître et lui souri. Nous reprenons le chemin de l'appartement en silence, Shang me guidant.

Il pousse la porte et entre. Lucie et Julia se lève tandis que Max se retourne maladroitement. Je leurs fais un signe qui se veut rassurant mais trop maladroit. Ils comprennent vites que je n'ai pas envie de parler des 2h passées. Shang les rejoint en haussant les épaules tandis que je me dirige vers ma chambre.

Plus les heures passent, plus je me demande ce qu'y a bien put se passer pour que le dirigeant soit inquiet. Car oui, même si il voulait le cacher, je l'ai vu, la peur dans ses yeux.

Je suis dans ma chambre à regarder l'horloge sur le mur. Le temps passe, lentement. Après plusieurs minutes de silence, je sors de ma chambre. Julia me fait un coucou de la main et Max me rejoint discrètement. Il me sourit et Je me décide de lui parler. Je le rassure et nous rigolons pendant plusieurs minutes.Je m'effondre de fatigue après le repas. Je risque de ne pas tenir sur mes jambes demain.

***

Je me relève après seulement une heure de sommeil. Dehors, le soleil est toujours absent. Je tourne en rond à l'intérieur de ma petite chambre puis sors dans le salon. Il est vide comme je m'y attendais. Rien ne bouge, seul ma respiration brise le silence. Je regarde les portes de mes colocataires unes à unes avant de me stopper sur celle de Shang. Je fais quelques pas vers la pièce mais fais demi-tour et retourne dans ma chambre. De nouveau allongée, je sombre dans la nuit.

Les souvenirs de l'après-midi me reviennent en rêve. Je revois la femme me disant adieu, l'homme m'emmenant dans la ville, et le dirigeant brisant mes pensées. J'imagine des tas de raisons pour que les gens s'en prennent à la société et brusquement, je tombe dans un sommeil sans rêve.

Une lumière aveuglante finit par me tirer du sommeil. Le soleil s'est levé, la journée à commencée. Pendant la nuit j'ai longuement réfléchie et ai décidé de vouloir en savoir plus sur ce "cancer". Mais je ne sais pas si mes amis devraient être au courant. Les gens au courant n'ont pas l'air d'être apprécié.

J'ouvre la porte et retrouve Julia, Max, Lucie et Shang à table. Leurs sourires me réchauffent de nouveau le coeur.

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