Une étrange sensation

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BAM.
Conor ferma le coffre après que nous ayons récupéré nos valises.
Le camping me semble immense, bien plus immense que ce qu'il me semblait.
Nous avançâmes tranquillement jusqu'à l'accueil, je pus voir par curiosité, un terrain de basketball, un terrain de tenis, une immense piscine avec plongeoirs, un bar et un accès un lac. Je me retrouvai seule sur le porche, quand Maily m'interpella :
- Charlie, tu viens ?
J'hochai la tête et les suivirent, Conor nous présenta à l'accueil et l'assistante nous donnait un plan pour nous situer, nous montra ou nous allions pouvoir poser nos tentes et séjourner pendant deux semaines et demies.
Elle s'étonna de voir que nous venions d'aussi loin.
- Wow, ça faisait longtemps qu'on avait plus des petits washingtoniens, se mit-elle à rire.
- Bah nous voilà, en cher et en os, ma chère, s'exclama Riley en exerçant son magnifique jeu de séduction.
L'assistante roula les yeux et se mit à rire.
Nous sortîmes de l'accueil, puis nous mîmes en route pour retrouver notre endroit de campement.
Nos valises faisaient un de ces boucans, Léa râlait prétextant qu'elle ne supportait pas être regardée de cette façon, qu'elle avait besoin de son propre espace vital.
Nous rigolâmes.
- "On a le droit à notre propre espace vital, quand même", l'imita Tom en prenant une voix de fillette.
- Ferme-là, petite bite rose, rétorqua-t-elle en levant les yeux au ciel exaspérée.
Tom éclata de rire et Riley fit de même, Léa toujours eu un bon réparti dans ces situations-là, elle savait quoi répondre.
Sammy proposa à Maily de pousser sa valise et en échange qu'elle lui porte son sac à dos, elle accepta et se mit à rougir.
Maily, Maily, Maily, tu tombes amoureuse, ma petite, pensai-je.
- Tiens, Tom, prends-en de la graine, porte-moi ma valise, s'exclama Léa toute fière.
Tom vira tout blanc et explosa de rire.
- Tu rêves, petit trouducul, tu te débrouilles. La mienne est assez lourde comme ça.
Léa leva les yeux au ciel en ronchonnant.
- T'étonnes pas que t'es toujours pas de copine.
Quand je dis qu'elle a de la répartie, je ne mens pas, elle remet les gens à leurs places sans aucune gênes.
Les joues de Tom virèrent au rouge et Riley éclata de rire.
Conor continuait de pousser sa valise sans broncher, je le rejoignis et il m'adressa un sourire hésitant.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? demandai-je inquiète.
- Rien, j'espère que ce voyage servira à quelque chose. Que ça nous fera à tous du bien, fit-il.
Je savais qu'en parlant de "tous", il parlait surtout de moi et il a raison.
Il s'arrêta pour saisir un petit chemin qui nous menait dans la forêt remplie de pins.

Quelques minutes plus tard, il s'arrêta devant une place déserte entourée d'arbres.
Le terrain était marqué d'un panneau "numéro 66" et nous posâmes nos valises.
À notre gauche se trouvait une table en bois et à sa gauche, un petit barbecue.
- Y a plus que monter notre tente , s'exclama Maily toute souriante.
Tout le monde la fixèrent sidérés qu'elle ait autant d'enthousiasme pour monter une tente.
Quoique ça risque d'être marrant, j'ai toujours aimé faire du camping, c'est drôle de vivre dans bien d'autres conditions que nos habitudes.
- Je vous préviens, je ne me chargerai pas de ça, s'exclama Léa en s'asseyant sur la table en bois et en croisant les bras.
Qu'est-ce qu'elle peut être flemmarde quand même, parfois ça m'énerve vraiment.
- Tu rêves, ma petite, tu vas nous aider. On va le faire tous ensemble, personne n'est épargné, se moqua Tom.
Elle soupira et ronchonna.
- On pourra au moins aller au lac se baigner, nous supplia-t-elle.
- Ah ouais, ce serait top, s'exclama Sammy.
Les autres sortirent la tente, car oui nous n'avions pris qu'une tente, mais aussi immense soit-il et nous allions devoir nous supporter jours et nuits.
Quand Conor la déplia, je sentis la flemmardise me monter, elle est immense.
Comment allons-nous faire pour monter ce machin ?
- Plus gros, vous pouviez pas trouver les filles, se moqua Conor.
Sachant que les garçons allaient nous retrouver directement après leur séjour à l'internat, nous avons du nous débrouiller pour trouver une tente.
Léa, Maily et moi avons donc saisit la plus grosse possible sans nous soucier du moment ou nous devrions la monter.
- On a peut-être pas forcément regarder les mesures avant de l'acheter, fit Maily en rougissant.
- Tu m'étonnes, ricana Riley.
- Oui, bon, ça va on va réussir à la monter, ricanai-je en retour.
Les gars se regardèrent en rigolant et nous nous mîmes au travail, car ça risquait de prendre beaucoup de temps, plus que ce que nous le pensions.

- Non, mais tu te fiches de nous Tom, montre-nous comment t'as monté ça, se mit Léa à rire.
Il lui tira la langue en ricanant et je vis une étincelle d'amusement dans les yeux de Léa.
Serait-elle en train de craquer pour Tom ? Pas possible, elle le renie depuis le jeune âge.
Maily s'étala sur la table en bois et décapsula une Desperado.
- Je n'en peux plus, soupira-t-elle de fatigue.
Léa et moi nous nous retournèrent et firent les gros yeux, Maily ne boit presque jamais.
C'est hilarant de la voir dans cet état, les mèches lui tombaient sur le visage et elle était rouge comme une tomate.
Sammy la rejoignit, épuisé à son tour et lui prit la bière des mains pour en boire une grande gorgée.
Les gars, aussi détendus qu'ils soient, saisirent chacun une bière.
Léa fit la moue, car elle avait un penchant pour les cocktails.
Je pris la bière de Conor dans les mains et en bus une longue gorgée, qu'est-ce que j'avais soif !
- Te gênes pas surtout, riposta-t-il.
Je me retournai et lui fis un clin d'oeil.
- Je trouve qu'on a fait du bon boulot, la tente est toute prête, fit Tom.
Nous acquiesçâmes.
La nuit tombait petit à petit et l'air se rafraîchit.
- Je propose qu'on fasse un barbecue et qu'on aille ensuite se coucher, demain, on ira au lac, fis-je en baillant.
Léa se mit à râler comme d'habitude.

Il faisait complétement nuit, nous étions tous assis autour du feu, Léa était complétement pété et Tom aussi. Ces deux-là font la paire.
Nous parlions de tout et de rien, jusqu'à ce que tous, un par un, reçûrent un étrange message.
"Je sais ce que vous avez fait, je sais de quoi vous êtes capables. Vous ne vous en sortirez pas comme ça, croyez-moi. Vous allez y passer un par un à partir de maintenant, bonne nuit les petits."
Nous nous regardâmes tous aussi blancs et choqués les uns des autres.
- C'est pas bon signe ça, fit Léa en faisant tomber son téléphone.
À mon avis, le sms à permis de faire redscendre l'effet de l'alcool.
Une larme coula et je l'essuyai d'un geste de main.
Nous ne nous en sortirions pas vivants, c'était évident.

Breathe or die.Where stories live. Discover now