V comme Vendetta

02. La vedeva nera

La vedeva nera - la veuve noire

Sofia se leva la première ce matin-là. Elle courut dans la chambre de son grand -frère, mais elle ne le trouva pas dans son lit.

- Paolino ! Paolino ! appela-t-elle de sa douce voix d'enfant.

Pas de réponse.

Elle courut alors dans la chambre de ses parents, mais fut déçu de n'y trouver que son père. La jeune fille se voulut pas le réveiller, elle referma la porte et soupira. Que se passait donc-t-il chez elle ? Sofia, du haut de ses douze ans sentait que quelques chose n'allait pas. Le matin, chez les Moretti, ce n'était jamais aussi calme.

La petite fille avait maintenant un petit creux, elle se rendit alors à la cuisine et ouvrit doucement la porte. Si Paolino la voyait essayer de grignoter dès le matin, il lui ferait la morale pendant très longtemps.

Mais, elle fut surprise de trouver son grand frère adossé contre le réfrigérateur, épuisé, la bouche ouverte. Il ronflait très fort, visiblement il était dans un profond sommeil.

Sofia tapota sur l'épaule de son frère et chuchota "Paolo! Paolo! Paolino!". Mais il ne se reveilla pas.

- Paolo ! Cesar, l'appela-t-elle.

C'était le surnom que ses parents lui avait donné quand il était petit, et depuis, c'était resté.

Celui-ci ouvrit lentement les yeux, il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait passé la nuit dans la cuisine.

- Viens là principessa.

Sa petite soeur se jeta dans ses bras et l'embrassa très fort.

- Elle est ou Mamma ?

- Elle sera bientot de retour ne t'inquiètes pas.

La jeune fille se mit à verser quelques larmes.

- J'ai plus quatre ans... je vous ai entendu hier, elle reviendra pas Paolo.

Paolo ne put quoi répondre, il n'avait pas les mots adéquats. Comment expliquer à un enfant si innocent que sa mère etant marié etait aller voir ailleurs ? Comment lui dire qu'elle avait un grand frère, à peine plus âgé qu'elle, mais que néanmoins il n'avait pas le même géniteur ? Il decida de garder le silence.

C'était calme, personne ne parlait, Stefano dormait encore. Paolo et Sofia déjeunait dans la salle à manger quand la sonnette retentit.

Paolo soupira. Qui est ce qui venait les deranger de bon augure ?
Il demanda à sa petite soeur d'aller ouvrir.

- Mamma!, cria-t-elle en sautant dans les bras de Caterina. Je pensais que je n'allais plus jamais te revoir...

- Mon gros bébé ! Comment ça va? Écoutes chérie tu vas rester vivre ici avec Paolo et ton père, d'accordo?

Sofia fit la moue et de petites perles salés se mirent à rouler sur ses douces petites joues.

Caterina entra et ferma la porte derrière elle, elle s'abaissa au niveau de sa fille et prit son visage entre ses deux mains.

- Tu ne pleures pas Sofia, je sais que t'es une grande fille, tu vas te débrouiller comme une vraie femme.

Elle n'obtint pas de réponse, Sofia tourna les talons et alla s'enfermer dans sa chambre.

- Paolino..., appela-t-elle.

- Je suis vraiment déçu, Mamma. Jamais je n'aurais cru que tu aurais pu lui faire ça un jour. Il t'a donné tout l'amour du monde, il ne jurait que par toi, et c'est comme ça que tu le remercies... Che bravissima Mamma!