Larmes ,jardin secret et liberté

2 0 0
                                    

Je  courrai sans me retourner dans l'espoir de trouver mon jardin secret, cette endroit où je peux craquer, crier, réfléchir et surtout être seule.
La vue de ce jardin fut accueilli à bras ouvert , comme l'eau lors des grandes sécheresses d'été, ce coin où les fleurs sauvages côtoient l'immensité des arbres centenaires, ce coin tranquille loin de mon « chez-moi » où je dois être irréprochable en toutes occasions.
Je m' asseyais, sur une souche arbre recouverte de mousse verte puis observa le mouvement de ce tapis de fleurs qui habillait le jardin qui gardait mon cœur.
PDV Logan :
En voyant ma petite sœur dans cet état, j'allai donc rendre une petite visite à mon père accompagné de l' « alcoolique » comme l'appelait Oana. Nous traversions donc les divers couloirs où les regards familiaux fusaient. Mais nous atteignons la porte du bureau des mauvaises nouvelles où mon père se cachait.
J'ouvris donc cette porte et découvris ce vieil homme, mon géniteur, posté devant la fenêtre , le regard fixe sur la propriété, il semblait ne pas nous avoir remarqué, il était comme figé dans le temps.
Puis mon futur beau-frère, les cheveux bruns en bataille, s'impatienta et se raclât la gorge pour manifester sa présence.
Mon père se retourna , nous jeta un regard, baissa les yeux , s'assit puis nous le proposa. Il avait dû deviner ce qui nous attiraient par là, des réponses à nos questions. Il lâcha un long soupir et seulement après il nous accorda un regard puis comme résigner il nous adressa la parole.
- Messieurs que puis-je pour vous ? dit-il en joignant ses mains sur la table
- Père je voudrais te demander pourquoi moi et Oana au lieu de William et Damien ?
- Ah ça, répliqua-t-il de manière très calme. Comment  dire ,il marqua une pause, ta sœur et toi êtes spéciaux
- En quoi ?
- Vous avez de grandes capacités.
- Je comprends toujours pas.
Mon acolyte s'impatienta de plus belle , m' interrompra.
- Je voudrai vous poser une question, je peux ?
- Allez-y, en lui faisant le geste de continuer
- Vous ne m'avez pas choisit par hasard n'est-ce pas ?
Mon père baissa une nouvelle fois les yeux, il devait passer aux aveux malgré lui.
- Il est temps pour moi de passer à la confession. En effet ce n'est pas la première fois que tu l'as vois, il regardait son plumier en face de lui, puisque tu l'as sauvé de la noyade et comme le veut la tradition de la famille, si la jeune fille est sauvé par un homme elle doit l'épouser.
- Merci beaucoup d'avoir éclairé ma lanterne. Il leva d'un bond, courut vers la porte et l'ouvrit. Puis je l'interpella
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je vais chercher ma fiancé avant qu'elle ne fasse une grosse connerie
Puis avant que je ne lui réponde , il disparut derrière la porte me laissant seul avec mon père, sans le vouloir je confiais la vie de ma sœur à son fiancé, Lino Darmen. Je lui confiais mon bien le plus précieux.
PDV de Lino :
Je me devais de la ramener saine et sauve à son frère. Il m'avait sauvé la vie , c'était une bonne occasion de payer ma dette. De plus c'était mon devoir de fiancé.

Je courrai donc vers le dernier endroit où nous nous sommes vu, la chapelle. Mais cet endroit , ne contenait aucune trace d'Oana mais un cri de colère retentit , c'était elle.

La jeune femme était en boule , en pleurs, les cheveux en bataille mais ce qui me fit mal au cœur c'était ses sanglots , ils venaient du plus profond d'elle. Toute cette souffrance réunit en un seul être. Ne pouvant plus supporter de la voir comme ça, je n'avais d'autre choix que de la consoler ce qui , il faut le dire n'est pas de mes qualités. Je m'approchai donc au fur et à mesure , lorsque mon pied , très maladroit marcha sur une branche et la cassa.

Ce bruit sec lui fit tourner la tête, je pus constater par moi-même, que son chagrin avait marqué ses joues et ses yeux ,dont on ne déterminait pas la couleur, étaient presque rouge sang et son regard ressemblait à un mélange de haine et de  colère de quoi commettre un meurtre. Mon pas se rapprocha d'elle, mais sa main me fit signe de rester là où j'étais.

Puis comme si ma présence lui était égale , elle détourna son regard vers une fleur rouge, comme ses joues, qui se balançait au rythme de la brise. Elle la fixa un long moment avant de renifler, de marquer un temps de pause et de reprendre sa voix un peu enrouée par ses sanglots.

- Pourquoi tu est là ? C'est Logan qui t'as demandé de venir c'est ça ?
- Pour la première question, je suis là pour te surveiller et voir comment tu vas et pour ta seconde question , je suis venu de mon gré. Dis-je en croisant les bras derrière la tête.
- Pourquoi ? dit-elle en s'énervant et en se remettant  pleurer.
Suite à son comportant, la constatation étai évidente , ce n'était pas gagné et lâcha un long soupir.
- Parce que je sais ce que ça fait. Répondais-je tout en me rapprochant
- Qu'est ce tu en sais , tu n'es pas à ma place !
La colère montait en moi, comment elle se permettait de dire ça alors qu'elle ne sait rien de ma vie ? je ne pouvais faire baisser ma colère , puis je décidai de mettre carte sur table car je n'avais rien à perdre.
- Détrompe-toi ! en faisant de grands gestes. Puisque ma vie n'a rien à voir avec la tienne, la mort m'as effleuré plusieurs fois à cause des choix que j' ai fait pour échapper de mes vieux et me voilà bien docile pour eux. Ma vie ne vas pas comme je veux puisque je dois leur obéir.
Je marquai un temps histoire de la regarder dans les yeux car lorsqu'elle entendit ma voix se colorer de colère ses yeux rencontrèrent les miens. Puis voyant que son attention était bien sur moi je reprit mes état d'âme mais d'une voix beaucoup plus posé.
- Je voudrai tellement être celui que je suis réellement, ne plus suivre le protocole, pouvoir vivre ma vie comme je l'entends, pouvoir suivre l'oiseau bleu de la liberté jusqu'aux terres inexplorées sans avoir à  me préoccuper de ma situation.

Une fois que j'eus finis mon monologue, Oana qui me fixait toujours se mit à rire ce qui me surpris. Elle essuya ses larmes et lâcha une phrase.
- Au fond , toi et moi on est pareil, on aspire à la même liberté.

Puis elle me fit un grand sourire avant de refixer la fleur rouge. Son visage avait retrouvé sa vitalité passée.
- Tu peux t'asseoir si tu veux ? dit-elle en m'accordant son plus beau sourire
- Avec plaisir
Je m'assis à côté d'elle mais ce geste simple  attira son attention de nouveau à la fleur. Ce silence pesa un moment sur nous laissant la brise chuchoter. Son regard quitta soudain la fleur pour se poser sur moi puis elle nous proposa de rentrer.


Blue Bird : FreedomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant