Une nouvelle vie

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Le soleil fut aveuglant, sa blancheur dissimulait presque l'ombre qui rongea Riverwood et Terbhia. Je quittât finalement ce pont de malheur afin d'atteindre le lac de Terbhia, ici au moins rien n'a été ravagé par Athos et son Ombre. Je décida donc d'y nager un peu afin de me ressourcer. Je plongea dans cette eau claire et chauffée par le soleil du midi. Un petit vent estival se leva et créa un remous sur ce lac. Arrivé au milieu du lac j'entendis comme un craquement derrière moi. Pensant que ce fut le vent, je continua mon chemin, mais ce bruit recommença, je me retourna et vis que mes affaires avaient bougées. Je nagea jusqu'à celles-ci et un homme apparut pour avouer sa faute, mais il souhaita juste m'adresser un message. Je me rhabilla et nous nous sommes assis sous un arbre afin de pouvoir l'écouter. Nous nous sommes donc installés sous un chêne, en me rhabillant, je me rendis compte que mon bermuda manquait à l'appel. J'avais l'impression de ne rien avoir en bas, mais pourtant il s'avéra le contraire. J'étais certes vêtu d'un bas mais ce n'était point le mien, je portais une sorte de sarouel beige dont les manches s'arrêtaient au milieu de mes tibias. Je regarda le vieillard d'un air interrogatif. Celui-ci me répondit que mon bermuda fut déchiré de part et d'autres. Cela ne me dérangea aucunement . Assis, nous parlâmes de la raison de ma venue en ce monde. Je lui expliqua bien évidemment que la présence de l'Ombre et celle d'Athos me forçaient à rester ici, non par obligation de leur part, mais par choix et par amitié.

Notre discussion se termina au début du crépuscule, il se leva et partit direction l'Est. Je le suivis d'un pas pressé et l'accompagna à travers les bois de Terbhia. Soudain, il s'arrêta devant une tour dont la porte fut bloquée par une pierre. Fatigué, le vieillard me demanda de bien vouloir l'extirper. Je remonta mes manches, et m'approcha de la pierre pour la pousser. Je mis mes pieds en équilibre pour envoyer leur force ainsi que celle de mes bras contre la pierre. Cette action fut en vain. Je pris de l'élan, me mettait en position de lutte et courais ainsi afin de vouloir ne serait-ce bouger cette maudite pierre. Suite à de nombreux efforts, je prononça machinalement  " uogeb" la pierre se craquelait, tremblait et finit par rouler en direction d'un arbre. Surpris, je ne compris ce qui venait de se passer. Je regarda la pierre, la désigna du doigt et regarda; d'un air incompris; le vieillard. Celui-ci ouvrit la porte et m'invita à entrer.

        En entrant dans cette tour, je remarqua de suite le grand escalier en ruine censé nous mener dans la demeure du vieillard. Celui ci m'invita a monter le premier car il avait quelque chose a chercher dans les catacombes. Je monta donc quelques marches, tout en faisant attention à ne pas me prendre un pied dans un trou. Le long du mur, je pût apercevoir quelques tableaux représentants sûrement la famille et les amis de mon hôte. Soudain les tableaux disparurent et des parchemins écrits dans une langue étrange prirent leurs places. Ils étaient écrits d'une calligraphie moyenâgeuse fort belle, au dessus de chaque lettres premières se dessinaient comme des petits êtres inconnus ou disparus. Je continua mon avancée tranquillement puis je manqua de tomber dans un trou d'un mètre de largeur et sûrement beaucoup plus en profondeur. Je sautait donc ce trou puis atterrit sur la marche suivante de façon assez brutale. Mon genoux n'a pu apprécier ce saut non calculé. Je me releva et parti droit devant. Soudain, une marche tomba en ruine sous mon pied. Je tomba et m' accrochait à un creux entre deux pierres du mur. Voulant me lancer sur la marche au dessus de moi, ma main glissa et je tombait en regardant le sol s'approchait dangereusement de moi, les marches d'escaliers sous mes pieds tombaient. Je pris de la vitesse en tombant, revit ma vie devant mes yeux. Les escaliers ouvraient ; en tombant au sol ; les catacombes. Je ne pu voir le fond de celles ci. Pensant que ma fin approchait, j'entendis un aigle non loin de moi, celui ci m' attrapait le bras et m'emmena à la demeure du vieillard. Le vieillard! Je l'ai oublié celui là, comment pouvait il monter? Lui qui a l'air si fatigué, il a peut être succombé sous le poids des débris de l'escalier ! Je me trouvais donc seul, devant une porte que je ne pouvais ouvrir sans l'aide d'une clef. Et au bord d'un précipice en plus. Que pouvait je donc faire maintenant? Essayer de descendre en accrochant mes mains sur le mur? Non, j'ai failli mourir à cause de ça. Forcer la porte pour l'ouvrir ? Je n'avais pas assez d'élan pour faire deux pas. Rester ici assis en attendant quelqu'un ? Non, ce pourrait être Athos et j'aurais le temps de mourir vingt fois avant d'être trouver. Sauter? Pourquoi-Pas, autant mourir en se rappelant des bons souvenirs, et qui c'est ? Peut être que les catacombes avaient de l'eau au fond. Je me leva donc, mis mes pieds au bord du précipice, ouvrit les bras, ferma les yeux et me laissât tomber en avant. Dans le vide, le temps semblait s'arrêter, le vent retira mon haut non attaché. Je me trouvât donc torse nu, dans le vide, proche de la mort. Qui l'aurait cru? Je passa finalement dans les catacombes, mon corps se tourna pour être face au ciel. Voilà, j'allais mourir prochainement, le côté positif c'est que j'aurais pût finir de lire "le monde de Narnia". Mon dos rencontrât violemment l'eau. Mon corps s'enfonça et coulât dans cette eau cristalline qui laissa entrer les rayons de soleil. J'ouvris les yeux pour les regarder une dernière fois. Autour de moi, des sortes de sirènes s'approchaient en cercle. Elles avaient certes des corps de femmes et une queue de poisson, mais leurs visages étaient ceux de momies. Leurs mâchoires avaient des dents de piranhas, des yeux de requins,et un nez inexistant. Un grognement venu de l'ouest les faisaient fuir. Au dessus de moi, un mastodonte passa pour chasser les sirènes. Mon corps s'enfonça encore plus profond jusqu'au point de ne plus avoir de lumière. Je n'avais qu'un seul regret, c'est de ne pas avoir pu t'aider à vaincre l'Ombre. Sur ce soupir, je relâcha tout l'oxygène en réserve. Soudain, mon corps touchât le sol. Athos pouvait continuer et toi tu devais te débrouiller sans moi. Sous moi, je sentis que le sol vibrait, des bulles d'air se formaient et tournaient autour de moi. C'était beau à voir. Puis, mon corps se souleva et je me fit  propulser par une sorte de typhon inversé. Je sorti de l'eau mais le typhon continua à me propulser vers le haut. Il me laissa sur un pont. Ce pont n'était pas là lors de ma visite dans cette tour. Et devant moi la porte du vieillard s'ouvrit devant moi. Il se trouvait devant moi avec une serviette et un bol de soupe. Il me regarda de haut en bas, je le dévisagea aussi, il avait l'air heureux de me voir et me fois signe de rentrer dans sa demeure.

Luciat, Le commencement.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant