Ainsi, toujours poussés vers l'infiniment grand,
Dans ces nuits dont seuls les mots guérissaient nos vies,
Ne pourrons-nous jamais dans nos larmes de sang
Voir l'écho de nos cris ?
Ô lune ! les mois ont reflété les souvenirs,
Et ta lueur l'a menée vers la nébuleuse,
Écoute ! cet air qui nourrissait notre désir
N'est plus qu'une ode hideuse.
Tu rayonnais ainsi dans nos yeux déchirés,
Ainsi tu nous faisais nous relever encore,
Ainsi le lien que nous avions fut épargné
Et en devint plus fort.
Un jour, s'en souvient-elle ? nous parlions de lumière ;
On ne rêvait toujours, dans la pluie et le vent,
Que du battement de nos cœurs en plein hiver
Libérés grâce au temps.
Tout à coup ta lumière envahit mon cerveau
Et des vagues de douleurs inondèrent tout espoir ;
Les pleurs nous submergèrent, puis cet être de l'eau
Me dit ces mots d'un soir :
" Ô remords ! sentez la gravité vous briser,
Essayez de comprendre au lieu de regretter,
Désolants vous êtes à croire en un lendemain
La lumière s'est éteinte avec toi dans mes mains ".
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