Chapitre 3 : Anoushka

22 4 8
                                    

 ~ Village de Ôona, Etat de Gearhyar.



- J'avais raison, c'est toi, p'tite langoustine ! 
- Ne .m'appelle pas comme ça. Dit calmement l'alchimiste. Cependant . . . Tu es censé être mort de mes propres pouvoirs, comme tout les autres . . .
- De quoi parle-tu p'tite langoustine ? Il sembla complètement ignorer les paroles de la blonde.

- Rodolphe G. Ôona . . . Tu ne devrais pas sourire devant moi.

- Pourquoi ? Il y a si longtemps, qu'ont ne s'est pas vus, p'tite langoustine !

- Il y a si longtemps, tu étais censé être mort.

- Moi, mort ? Hé, on ne tue pas ce bon vieux Rody aussi facilement, héhé ! Rigola le concerné.

- Tu ne te souviens point ? J'ai tué une dizaine de personne sous tes yeux . . . J'avais à peine dix ans.

- Arrête de raconter de telles sornettes ! Viens avec moi !





《 Viens avec moi. 》





~~~





"Cela ne semble pas l'avoir surpris, que  je n'ai pas changé d'apparence après dix ans . . ."





- Rien n'a changé, dans cette maison . . . Dit l'alchimiste en examinant la demeure du regard.
- Effectivement ! Le temps passe si vite.
- C'est faux. Elle dit cela sur un ton neutre, presque froid.
- Comment ?
- Le temps est un mécanisme très complexe. Chaque minute, chaque seconde, chaque milliseconde, chaque nanoseconde sont très importantes. Une faille dans le cycle du temps, et c'est la fin. Tel est le cycle perpétuel du temps.

     L'homme sembla mal à l'aise face à cette explication. La petite "langoustine" qu'il avait connu était si joyeuse, enfantine et souriante, avant. Maintenant, elle est froide comme de la glace, distante et quand elle parle, sa voix semble comme nous hypnotiser ; comme si chaque mots qu'elle prononçait étaient toutes d'une logique et d'un sens que même lui ne pourrait pas expliquer.

- Dis-moi Rodolphe . . .
- Oui ?

- Où est Nagh ?

     Le visage du maire s'assombrit. La blonde comprit qu'elle aurait dût éviter de poser cette question, devinant ce qu'elle était devenu, dans le regard presque absent de Rodolphe. L'expression qu'il arborait . . .
     L'expression que quand on demande où se trouve un proche, quelqu'un qui nous est cher, et que notre interlocuteur devient soudainement si sombre ; cette expression qui veut dire "il est mort" . Elle avait reçut ce visage, une fois, quand on lui apprit le décès de son bien-aimé maître . . .





Gear AlchemistOù les histoires vivent. Découvrez maintenant