Julien

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Julien. Il s'appelle Julien. Sa vie n'est pas joyeuse. Sa mère est morte à sa naissance, son père lui en veux.
Julien est fils unique, il aime la musique qui bat fort, les jeux vidéos et les étoiles. S'il était né dans une autre vie, il aurait aimé voyager. Voyager dans l'espace, si loin, si peut connu, si néant.
Mais il est né dans cette vie, et dans celle-ci il est Julien, le fils battu.
Son père boit, et lors ce qu'il boit, sa main est encore plus lourde.

À 5 ans, Julien est partit en vacances dans sa cave, car son père avait invité une femme.
Aujourd'hui, cette cave si noire, effrayante et angoissante est son repère. Son seul échappatoire à la vie qu'il mène. Quand il y descent, il aime se mettre dans un coin, ses jambes repliées sous son menton, et il réfléchi.

Et s'il pouvait mourir et tout recommencer?

Cette question qui hante son esprit est devenu sa seule pensée.

-"Je suis faible et la vie ne m'aime pas. Je suis misérable et mon existence est un calvaire pour les gens qui me sont proches. Je suis une vermine qu'on doit exterminer. Chaque jour je sens le ciel peser plus lourd sur mes épaules, la douleur est là seule chose qui me rappel que je suis encore en vie. Pourquoi continuer à vivre?"

Ces idées, c'est son père qui les lui a mises en tête. Chaque jour le rabaisser, l'humilier.
Julien est en 3ième, il a redoublé. Pour cela aussi son père lui a fait payer.
Une cicatrice habille désormais son nez et descent sur sa joue gauche.

À l'école, il est le gars fort, celui qui tape sur les nouveaux. Celui qui raquette pour pouvoir manger le midi, le repas que son père ne paye pas. Mais il s'en veux, et s'abîme les bras tout les soirs.
Il a trouvé, un jour, dans une poubelle, un vieux pull gris.
Sa largeur et ses manches longues le confortent.

Plusieurs fois Julien à été hospitalisé pour dépression et tentative de suicide.

5h20
Ce matin, comme tout les matins, il vient le réveiller.
Il ouvre la porte avec violence et hurle.
Julien se lève en sursaut et sort de son lit, du côté opposé à celui d'où son père vient d'arriver.

"Que va t-il me lancer cette fois ci?"

Il se colle contre le mur, pour s'éloigner le plus possible de cet homme. Les mains viennent couvrir son visage, mais rien, seule l'angoisse grandissante.
Son père le prend par le bras, et avec violence le sort de sa chambre. Il le pousse dans les escaliers et le traîne sur le péron, à l'extérieur de la maison, avant de claquer la porte.

Julien se prend la tête, et avec douceur, il descent les 3 marches de l'allée, entre dans la friche qu'est son jardin, laissé à l'abandon depuis 15 ans, enfonce son bras dans un buisson et en sort un sac en toile.
Sortie de chez lui en caleçon, il a retenu du temps qu'il était honteux de se rendre comme cela au collège.

Un vieux Jean troué, le pull gris, un marcel presque trop petit, et une paire de rangers volé dans les vestiaires, de 2 tailles trop petites. Voilà sa tenue depuis plusieurs années.

Sans avoir mangé, sans s'être lavé, il marche dans le lotissement en regardant les volets fermés, ou les rideaux tirés. Lors ce qu'il croise une des rares voitures de cette heure, il se cache vite dans les haies.

Une ombre de la nuit.
C'est ce qu'il est devenu.

À l'école, dans son collège, les gens ont peur de lui, mais les lycéennes, de l'autre côté de la cours de récréation, l'ont repéré. Il a pris l'habitude de "jouer" avec elles, car elles lui permettent de ne pas rentrer chez lui le soir.
Il en a déjà souillé 8.
Les garçons, eux, qui fréquente aussi ces filles, l'ont déjà pris à la sortie des cours, le soir, pour lui "dire" 2 mots, avec le langage qui correspond, le langage des poings.

Mais dans ces cas là, lors ce qu'il rentre le soir, son père se fait d'autant plus violent. Et souvent, il s'évanouit avant la fin par manque de résistance. En effet, du haut de ses 1 mètre 82, il pèse 56 kg et n'est alimenté que par son raquette le midi, et quelquefois, le soir, par un paquet de gâteaux trouvé dans le fond du placard.

5h19
Ce matin, pour la première fois, son père est en avance. Il parle sèchement et durement, mais sans cette violence habituelle.

"-habille toi. Et magne ton cul sinon on sera en retard."

Julien ne comprends pas cette gentillesse soudaine. Il s'habille et descends l'escalier. Mais le petit déjeuner aurait été trop beau.
Son père lui indique la voiture et l'invite à y monter.
Tout cela lui fait peur, et il se sauve en courant.

Pendant trois jours, cette même scène se reproduit. Trois jeudis, pendant lesquels ce père invite son fils.

Julien accepte au bout de la quatrième fois.

Il monte dans la voiture, avec inquiétude. Son père s'assoit à sa gauche, et tourne la clef.

7h12
Cela fait plus d'une heure et demie qu'ils sont en voiture, et ont déjà traversé deux départements.
Julien s'inquiète et comprend que cet homme ne l'emmène pas à l'école.

Ils roulent encore une bonne heure, et s'arrêtent dans un tunnel. Il n'y a aucune lumière.

"Que se passe t-il? Plus d'essence?"

Il essaye d'ouvrir sa portière, mais impossible elle est verrouillée.

Une main se pose sur sa cuisse, il panique.

"-Que...?"

Mais il est bâillonné avant de parvenir à s'exprimer.

Son père.
C'est son père qui fait tout cela.
Il essaye de se débattre, sans y parvenir.
L'homme lui attache les mains et le dévêtit.
Julien hurle, il pleure de terreur.
Son père hôte son bas, et fait pénètrer son sexe dans l'orifice anal du garçon.
Il hurle, cet homme violent joue du bassin avec vitesse et méchanceté, il jouie de plaisir. Un liquide s'écoule sur le siège passager, Julien crie, hurle, sans pouvoir articuler le moindre mots, sans pouvoir espérer qu'on l'entendre et qu'on lui vienne en aide.

Ce coup le fait partir.










Il se réveille, l'agresseur s'extasie encore sur son corps, la douleur devient insupportable.

Soudain la voiture vibre, d'abord doucement, puis c'est assourdissant, le père pleure de joie, et continue son acte infâme.
Une lumières vive et grandissante surgit dans un vacarme monstre.

La voiture vol.

"-Il revient à lui! Monsieur comment allez vous?"

Quelle question lors ce qu'on vient de se faire percuter par un train.

"-votre père à été décapité et tué sous le choc."

Ouf.

Il se regarde, couvert de sang et s'évanouit.

"-on le perd! On le perd!"

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Julien est resté 1 ans à l'hôpital, d'abord pour que ses séquelles guérissent, puis pour sa maigreur.
Il n'a pas parlé de ce qu'il s'est passé, et à été placé en centre pour mineur en réinsertion.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 30, 2017 ⏰

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