J'ai mal.
Sa brûle.
Sa chauffe.
Ma peau grésille. Mes muscles fondent. Mes os se calcinent.
Sa fait mal.
Mal.
Tout est rouge. Tout est flamme.
J'hurle a plein poumons. Une autre personne, une fille, hurle aussi.
Deux présence ricane.
Atroce.
Et tout s'arrête.
D'un coup comme sa.
Ma tête heurte quelque chose de froid et dur.
Du froid.
Dieu merci.
J'ouvre les yeux. Des grilles. En métal.
Ma peau est rougie, mais pas de cloque.
Un nouveau ricanement.
Je tourne la tête.
Une empousa.
Ses ongles sont rouge. Elle me sourit.
- C'est atroce, n'est-ce pas ?
Je ne répond pas.
- Tu a brûler vive sans que ton corps ne soit touché, formidable, non?
Devant mon absence de réaction, elle grogne et disparaît.
Je m'assoie. Du sang séché macule mes bras.
Je suis dans une cellule.
Et à côté, il y a une autre cellule.
Dans cette cellule, il y a Alémie.
Elle semble aussi faible et ébranlée que moi. Elle respire difficilement. Je passe ma main à travers les barreaux et prends la sienne. Elle me sourit.
Un claquement de doigt attire notre attention.
Devant les barreaux de métal qui forment ma cellule, il y a un couloir, et au-delà, il y a une autre cellule.
Dedans, il y a un garçon.
Il doit avoir quatorze ans, mais c'est difficile à dire, avec ses cheveux tombant sur ses épaules, qui allient le blond, le roux et le brun. Ça donne un curieux mélange. Il a le visage émacié, sale, pâle, les yeux enfoncés dans ses orbites. Ces derniers sont noirs, sans étincelle de vie.
- Z'êtes qui? Demande t'il d'une voix rauque.
- Personne, répondis-je.
Le garçon rit, de ce rire sans joie qu'ont les personnes sans but.
Il me fixe, puis fixe Alémie.
- Qui êtes vous et qu'avez vous fait pour vous retrouver ici?
Alémie me regarde. J'hausse les épaules.
- Je m'appelle Ozélia, et mon amie Alémie. Je suis ici par ce que...
J'hésite.
- Par ce que... je suis la descendante directe d'Ambroisiane, murmurais-je, honteuse.
Le garçon ne semble pas vraiment surpris.
- Et toi? Demande t'il nonchalamment à Alémie.
- Je suis la descendante d'Aris.
- Des cousines, donc.
- Sa fait ( je regarde une montre imaginaire à mon poignet) une demie-heure que nous l'avons appris, dis-je.
- Et toi? Demande sèchement Alémie. T'es qui?
Le garçon repousse une mèche de cheveux.
- J'm'appelle Jean.
- Jean? Dis Alémie sarcastiquement.
- Oui, Jean, sa t'dérange?
- Noooon.
Alémie sort un élastique ( je ne sais toujours pas comment elle fait pour TOUJOURS en avoir sur elle) et rassemble ses cheveux bouclés en queue-de-cheval. Elle me tend un autre élastique. Je le prend et fait une mini queue.
Alémie demande au garçon :
- Et pourquoi tu es ici?
Jean glousse et crache un molard dans le couloir.
- Charmant, chuchote Alémie.
- Je suis ici car je suis un Eau.
- Pardon?
- Il y a cinq éléments liés à la Magie, mais pas ceux que vous croyez.
- Lesquels, demande Alémie.
- Feu, Énergie, Eau, Air et Terre.
- Le rapport? Demandais-je.
- Les Enchanteurs rentre dans une catégorie, qui ont eux-mêmes des sous-catégories. Et parfois des sous-sous-catégories. Les Enchanteurs ne maîtrise qu'une sous-catégorie ou une sous-sous-catégorie.
- Et?
- Je suis ici car je contrôle une catégorie entière.
- Et?
- Sa n'est arrivé que deux fois depuis le Commencement de la Magie.
- Ah.
Je regarde Alémie, qui n'a pas l'air très impressionné. Moi non plus. Je ne saisis pas l'ampleur du truc. Des bruits se font entendre.
Des pas.
Jean pose un doigt sur ses lèvres, nous pointe du doigt, repose son doigt sur sa bouche, fais une croix, nous pointe du doigt et fait des allers-retours puis se tape la bouche.
Le tout n'a duré que quatre ou cinq secondes.
Mais c'est simple. Il ne nous a rien dit, nous ne lui avons rien dit, nous avons juste parlé ensemble, Alémie et moi.
Les bruits se rapproche.
Je me tourne vers Alémie. Jean se précipite vers le fond de sa prison, dans l'ombre.
- Tu pense quoi de tout sa? Demandais-je à Alémie.
Elle rentre dans le jeu.
- C'est bizarre, surtout que t'es ma couz, du coup.
- C'est clair.
Les bruits sont au bout du couloirs. Je colle ma tête aux barreaux, comme Alémie.
C'est un garde.
Très bien bâti. Grand. Armé. Il s'approche. Se place devant nous. Il a les cheveux brun, coupé ras. Son nez et en zigzag, ont lui a cassé plusieurs fois. Il agit si vite que je ne le voie pas venir. Il frappe un grand coup sur mon visage qui dépasse légèrement à travers les barreaux. Je recule avec un cri de douleur en tenant mon nez, qui saigne.
Il est pas cassé, c'est déjà sa. Alémie se précipite vers moi et se colle aux barreaux qui nous sépare.
- Puré Ozélia! Sa va?
- Za ba, marmonnais-je en me serrant le nez.
- On touche pas les barreaux, grommelle le garde.
Et il s'en va.
Jean réapparaît juste après.
- Il t'a pas loupé! Commente t'il.
Alémie s'assoit sur le sol froid de sa cellule. Elle se prend la tête dans les mains et sanglote. Les larmes coule sur ses joues.
Elle se brise.
Se casse.
Se fissure.
Ils vont me la briser.
Ils vont me briser mon Alémie.
Ils ne peuvent pas. Ils n'ont pas le droit. Alémie lâche un gros sanglot et demande tout haut :
- On est ou ?!
Jean la regarde avec amertume. Alors il répond. Il lui dit la réponse que l'ont sait tous. Que j'ai deviné dès que l'empousa m'a attrapé. Il lui répond par une simple phrase, composée de deux mots. Une phrase que ma mémoire n'oubliera jamais.
Jean ouvre la bouche et lui dit :
- En Enfer.@ErinRoom (mon compte)
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Ozélia l'Enchanteresse et l'Académie de Salem TOME-1
FantasyJe m'appelle Ozélia, et je pensais être normale. Ce livre, ce carnet, je l'écris dans une impasse tandis qu'un monstre s'avance vers moi et ma meilleure amie. Il avance très leeeeeentement, donc j'ai le temps. Je vais écrire tout ce qui nous est ar...