Why You ? Tome 1

Chapitre 15

Ce grand week-end est passé à une vitesse incroyable. Entre le Black Friday avec Lizzie et Josh, la soirée non-prévue samedi soir au Belombra et le baby-sitting de John et ses frères, je n'ai pas eu un moment pour me poser.

Comme tout les lendemains de Thanksgiving, nous avons participé au Black Friday. Nous nous sommes rendus ensemble dans un centre-commercial avec chacun sa liste et un caddie. Nous nous étions imposé une règle : ne jamais regarder dans le caddie de l'autre, au risque de découvrir notre cadeau de Noël. En tout nous avons quatre heures et pas une minute de plus pour trouver tout ce qu'il y a sur sa liste et payer. Comme à chaque fois, nous sommes sortis du centre-commercial avec un caddie rempli. Cette période de l'année est l'une de mes préférées car elle annonce l'arrivée du mois de Décembre et toutes les festivités qui vont avec. Entre Noël, les soirées organisées par les amis et le nouvel an, cette période est juste géniale ! On ne pense à rien d'autre que s'amuser et être avec sa famille ! Je me rappelle quand je faisais le Black Friday avec mes parents et mon frère, c'était toujours galère car comme le centre-commercial était tout petit, le tour était vite fait et nous nous rencontrions souvent... Nous étions obligés d'user toutes les ruses possibles et inimaginables... Je me rappellerais toujours du jour où Edward avait découvert dans le caddie de mes parents la console de jeux qu'il voulait depuis des années... Il avait sauté un peu partout dans le magasin avant de revenir vers nous et de supplier mes parents de le laisser jouer avec avant Noël...

Je souris en repensant à ces bons moments tandis qu'un grattement à ma porte se fait entendre. Je relève la tête de mon dossier et dit tout en me recoiffant légèrement :
- Oui ? Entrez !
Une toute petite part en moi espère que ce soit Derek. Je n'ai pas eu de nouvelles depuis notre baiser. Le soir avant de m'endormir, j'y repensais et à quoi cela aurait pu donner si nous n'avions pas été déranger par le bruit dans les escaliers. Un peu plus tard dans la soirée, j'ai appris que c'était mon voisin militaire qui avait posé sa lourde cantine par terre... Je lui en ai voulu un tout petit peu d'avoir gâché ce moment... Les lèvres de Derek étaient tellement douces... Je pourrais limite les sentir encore sur les miennes... Je passe mes doigts pour la je-ne-sais-combien de fois sur mes lèvres avant d'être interrompue par une voix qui m'interpelle et qui me sort de ma rêverie.
- Mademoiselle Fields ? Vous allez bien ?
Je sursaute et me tourne vers mon interlocuteur. Monsieur Hamilton me regarde l'air confus.
- Oh ! Monsieur Hamilton ! Excusez-moi, j'étais perdue dans mes pensées...
- Ce n'est pas grave ! Dit-il en s'approchant un peu plus.
- Que puis-je faire pour vous ?
- Monsieur Crawford m'a confié un dossier tout en me demandant de travailler avec vous dessus....
- Ah bon ?!
- Il ne vous a pas prévenue ? Demande t'il inquiet.
Je jette un rapide coup d'œil à mes mails et me rends compte que j'ai un mail non lu de Derek. Je l'ouvre et le lis rapidement. En effet, je dois travailler avec monsieur Hamilton sur un dossier assez important pour une prochaine affaire.
- Oui... Je n'avais pas lu le mail qu'il m'a envoyé... Excusez-moi je suis impardonnable, asseyez-vous !
- Merci !
Il s'assoit et pose sa serviette sur mon bureau. Je lui fait un peu de place tandis qu'il me sourit faiblement. Il ouvre sa serviette et en sors les différents documents qu'il dispose par petites piles, bien formées. Il attrape mon cadre photo et le replace d'une certaine façon, afin que la photo soit plus visible de mon côté.
- Excusez-moi... Je suis légèrement maniaque... Ça me stressais de le voir si mal placé...
Je me racle la gorge avant de dire :
- Euh... Ce n'est pas grave...
- Donc voilà ce que nous avons à faire...
Il explique tout ce que nous avons à faire, les documents dont nous avons besoin et cela d'une voix assez assurée. On dirait qu'il fait la promotion de ce dossier. Ça y est, l'homme d'affaires refait surface. Je sors les quelques documents que j'ai sous la main et nous commençons à travailler. Pendant des heures, nous travaillons sur ce dossier qui se révèle être assez compliqué. Nous nous arrêtons vers les coups de 14 heures pour manger rapidement un sandwich avant de nous remettre au travail. Ce n'est que vers les coups de 16 heures que monsieur Hamilton me laisse seule afin de se rendre à une réunion.