LOLITA EST UNE TRAINÉE

PARTIE QUATRE

   
Rapidement, la femme de rue, se prénommant Cindy, l'emmena dans une bâtisse à l'apparence piteuse de l'extérieur mais incroyablement luxueuse de l'intérieur. Juliana resta bouche-bée.

« Suis-moi ! »

La jeune latine, intimidée, accepta de suivre la femme qu'elle venait de rencontrer. Elles traversèrent un couloir ornée d'une moquette
rouge et d'un mur à la tapisserie moderne, où plusieurs portes fermées étaient encrées. Il y avait quelques fleurs, la luminosité était tamisée en plusieurs lustres de cristaux et au fond de cette somptueuse allée, il y avait une seule et unique porte, celle de Mr. Jacobson. Sous l'ordonnance de sa connaissance, Juliana toqua et fût rapidement invitée à entrer.

La beauté de ce bureau la bloqua presque, il était encore plus beau que ce qu'elle venait de voir. Sous l'euphorie de cet émerveillement et sous le sourire enjôleur de Mr. Jacobson, elle se livra à lui comme
si ce pur inconnu était l'un de ses meilleurs amis. Ils ont rit plusieurs fois, ont bu une tasse de thé chacun, puis ont parlé de choses plus sérieuses. Quand Mr. Jacobson parlait, Juliana ne comprenait qu'un mot sur trois. Il parlait si vite et dégageait une odeur corporelle si agréable qu'elle ne sût se concentrer studieusement. Passé plusieurs minutes à lui parler d'un salaire quotidien et en grande somme pour « un travail qui ne te fatiguera pas », Juliana fût naïvement charmée. Elle comprit qu'elle devait simplement jouer de son corps pour qu'elle puisse amasser des billets. Bien qu'elle soit pudique et que son corps lui appartienne fièrement, ses frères et sœurs affamés réapparurent dans son esprit.  Subitement, avec quelques cœurs dessinés dans ses rétines, elle se munit du magnifique stylo noir brillant posé là sur le bureau et signa aveuglément les nombreuses feuilles que Mr. Jacobson venait de lui mettre sous le nez. Pendant qu'elle était occupée à gratter le papier, il avait un grand sourire.