Chapitre IV

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Les paysages se succédèrent, les vastes plaines verdoyantes laissèrent place aux buildings surdimensionnés des villes. Tandis que la vitesse de la voiture m'enfoncé dans la luxueuse banquette arrière, ma raison s'adonnait à de monstrueux calcul de probabilité pour rassurer mon instinct de conservation qui ne cessait de hurler pathétiquement : « je n'ai pas besoin de mourir si jeunes ! Pourquoi m'exposé tant de risque? Je veux vivre.».

Puis sorti de nul part un chèque à sept chiffres traversa mon esprit en proie à une guerre civil entre les partisans de ma raison et ceux de mon instinct, cela à suffit à raviser mon instinct de conservation. Cette paix dans mon esprit était tombée au bon moment car ma berline venait de ralentir pour me déposer devant mon ''école''.

Le Vulgum pecus, telle était nommé mon école, soit le commun des mortelles en latin, ce nom lui aller ironiquement bien car cette dite école était plus un centre formation de soldat très spéciale qu'autre chose. De plus rien de ce qui s'y passait ne se rapprocher un tant soit peu de l'ordinaire. Elle accueillait uniquement des élèves hors norme soit par le intellect, ils forment la classe des Erudits ou par leurs aptitudes physiques, ce sont les Belliqueux. Dans l'enceinte de l'école cette catégorisation importe peu car le but du Vulgum pecus et avant tout la formation de Butler. Et pour espérer survivre en t'en que tel, il ne suffisait pas d'être juste intelligent ou juste doué avec les armes. Il fallait être les deux en même temps, par conséquent tous les élèves suivent les même cours.

— Monsieur Frodëngan, dit le chauffeur en me tendant mon sac de voyage.

— Merci.

J'empoignai les anses de mon sac, le chauffer repris sa place puis parti me laissant seul sur le chemin en béton qui tranché brutalement avec le vert éclatant du gazon. J'y étais plus de marche arrière possible. J'étais vêtu d'une chemise blanche surmonté d'une veste grise avec un pantalon en flanelle de la même couleur.

Je m'avançai vers l'entrée du Vulgum Pecus, me mêlant ainsi confusément à la horde d'uniforme gris qui jalonnait l'immense cours intérieur. Les nombreuses voix qui constitué ma conscience se mirent à hurler de joie le faite que je sois passé inaperçu aussi facilement malgré mes cheveux bleu et la marque due à mon ecchymose sur le front.

Plus tard, je rejoignis l'amphithéâtre où se déroulais le premier et dernier cours de la journée. Comme à mon habitude j'étais assis au deuxième rang (c'est pour faire genre intello mais pas trop), étrangement la classe demeurait calme malgré l'absence de professeur. Peut-être étaient t'ils trop occuper à se demander si ils avaient fait le bon choix de carrière.

On était tous dans le même état d'esprit. On se savait solidement encrer au bord du gouffre en sécurité mais incapable de déceler le moindre élément de réponse sur ce qui nous y attendais, on ne pouvait que constater à quel points nous nous mettrions en danger. Lâcher prise et accepter de s'y aventure c'est aussi accepter de peut-être ne pas revenir.

Pour ma part, j'avais déjà fait taire tous mes réticences, j'ai consacré bien trop de temps à cette voie pour abandonner si près du but, si près de la fortune. Voilà qui es bien dit! s'exclama ma part de courage doublée d'une profonde stupidité. Mais les visages graves qui hantaient l'amphithéâtre, laissait à penser que certains n'étaient pas sûr de leurs décisions.

Le claquement d'une porte fit sortir certains de leurs intenses réflexions. Madame Grantz, notre professeur de balistique appliquée, venait de rentrer dans l'amphithéâtre. Elle s'avançait vers la plateforme située au centre de la classe, entravée par son tailleur noir qui moulait ses formes plantureuses et qui laissait découvrir de longue jambe perchée sur des sandales à talon haut. De cours cheveux châtains entourer son visage qui était des plus banales mais qui toutefois était loin d'être laid.

Butlers [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant