Born To Die / h.s

Chapitre 63 : Is she broken again ?

- 20 août 2009 - 

Un tapotement de pied raisonnait dans l'ensemble du grand bâtiment blanc. Cela faisait maintenant une semaine environ que le soleil ne c'était plus montré, l'été retombait en cette fin du mois d’août et les rêves aussi.
La jeune fille assise sur un lit blanc, les bras le long du corps, appuyés sur le matelas trop mou. Les jambes droites, tremblantes, sa tête était bloquée sur l'un des carreau du sol froid et gris. 

Cela faisait maintenant plus d'une heure qu'elle était statique dans cette position de stress intense, elle avait passé des examens au centre que lui avait conseillé le médecin la dernière fois qu'elle l'avait vu. A vrai dire elle ne voulait pas passer ces examens mais Anne et Harry l'y avaient contraint. Elle avait accepté à contre coeur, elle avait une peur bleue du résultat, elle ne voulait pas faire ces examens tout simplement parce qu'elle avait trop peur qu'ils se révèlent positifs.

Elle soupira au moment ou Harry entra dans la chambre, une tasse fumante à la main, l'air inquiet et malgré tout impassible.

- Allison, mon ange calme toi, susurra t-il en ce précipitant à ses côtés.

La jeune fille releva un très court instant le regard vers lui. Ses beaux yeux bleus, c'est merveilleux yeux bleus qui toujours avaient été symbole de gaieté et de pureté avaient à présent perdus leur richesse, comme si un nuage venait de recouvrir le bleu d'un lagon.
Après avoir offert un rapide regard perdu au jeune homme, elle replongea ses yeux sur le sol blafard puis doucement repris son tapotement.
Harry tourna des yeux, déposa la tasse sur une table environnante et attrapa la brune entre ses grands bras pour l’entraîner dans une étreinte réconfortante.

- Tes pas malade Allison, murmura t-il.

Il enfouit sa tête dans les cheveux ternes de l'adolescente. Celle-ci laissa également tomber sa tête sur l'épaule du brun et arrêta immédiatement de taper nerveusement au sol. Une larme perla sur sa joue lentement, douloureusement.
Il resserra son étreinte, son coeur battant à déchirer sa cage thoracique. Il crispa la mâchoire et lutta longuement contre la boule qui lui brûlait la gorge, serra les poings espérant se contenir. Il batailla en vain mais une perle salé coula également le long de sa joue claire, il ferma les yeux tentant de chasser cette soudaine faiblesse mais il échoua alors qu'une seconde larme franchissait la frontière de ses yeux brisés.

- Putain, sa voix se fendit.

Elle passa une main au creux de son cou, les doigts tremblants.

- Je te donne l’ordre de ne pas être malade ! Tu m'as compris ? sa voix trembla.

Il étouffa une nouvelle bouffée de larmes déchirantes qui venaient se mêler à la chevelure d'Allison, toujours silencieuse.
Il se redressa et attrapa fermement le visage de la brune entre ses mains, les yeux mouillés et bouleversés.

- Putain mais tu m'entends là ? Tu me comprend ? Tu dois pas être malade d'accord ? Tu ne seras pas malade Allison... Putain... Fait chier ! hurla t-il.

La jeune fille le fixait, ses yeux bleus n'ayant malgré tout pas perdus leur intensité, son regard lui tordit l'estomac et il descendit sa main le long d'une de ses mèches de cheveux, silencieux lui aussi à présent.

- Je me donne l'ordre de ne pas être malade, murmura t-elle sans voix.

Ce fut les seuls mots qu'elle prononça, essayant probablement de ce convaincre elle même mais également le jeune homme qu'elle aimait de tout son coeur. Après ça et replongea sa tête contre le torse du brun, voulant sentir sa chaleur, sa présence contre elle. C'était étant donné la situation la seule chose encore capable de l’apaiser.

La porte s'ouvrit et leurs coeurs bondirent sous la pression. Main dans la main ils regardaient le médecin qui se trouvait devant eux. Une sueur froide remonta le dos d'Allison, lui brûlant toute la colonne vertébrale. Elle jeta un faible et rapide regard au bouclé, elle pouvait lire à travers ses prunelles qu'il était aussi préoccupé qu'elle si ce n'était plus.

- Bon ... soupira le médecin.

La main d'Allison sera celle d'Harry légèrement, leurs coeurs étaient à présent au bord du gouffre. Les secondes paraissaient des heures, même des années à vrai dire, leurs mains devenaient moites, étant toujours étroitement mêlées. Leurs coeurs s’accéléraient jusqu'à la limite du possible, leurs têtes fusaient de milliers de pensés et leurs membres tremblaient sous le poids d'une inquiétude trop lourde.

- Allison... soupira le médecin.

Elle dressa le regard, son coeur soudainement arrêté comme étant passé d'un battement lumière à seulement un coeur stoppé. Ses yeux s'embrumèrent au fur et à mesure qu'elle voyait les aiguilles l'horloge au dessus de la porte avancer dans un tic tac abominable.

- Vous êtes malade.