Mes salutations à vous, chères lectrices!
Je m'excuse pour cette longue semaine d'absence, je faisais un stage d'accordéon en pointe Bretagne, juste à côté de Brest. Mais je reviens avec un chapitre qui, je l'espère, satisfera votre curiosité.
Je partage aussi cette magnifique chanson de Florence and The Machine, Seven Devils, qui m'a beaucoup inspirée lors de l'écriture de ce chapitre.
Bonne lecture!
(POV Matthieu)
"Je t'en supplie, lâché-je dans un souffle."
Ma main droite est posée sur sa joue et l'autre caresse ses cheveux. Je la contemple, terrifié.
Son visage est encore plus blanc et fantomatique que dans mes souvenirs et ses mains me lacèrent le poignet, se refermant sur moi telles des serres d'oiseau.
"Que fais-tu? dis-je alors qu'un fin filet de sang commence à couler sur mon avant-bras."
Elle ne me répond pas, mais je sais très bien qu'elle m'entend.
La douleur de son silence devient insoutenable.
"Aide-moi, répond-elle finalement d'une voix grinçante. Aide-moi."
Je recule aussitôt, le visage paralysé par la peur, et me cogne la tête contre un mur.
Elle avance lentement.
Silencieusement.
Avant de m'évanouir, mes lèvres rencontrent les siennes et, dans une grande expiration, elle éteint les flammes de ma conscience.
"Matthieu!"
Je ne prends pas la peine d'ouvrir les yeux, tétanisé à l'idée de me retrouver face à ce cauchemar vivant.
"Matthieu, réponds-moi!"
Elle est là.
Elle est là et elle va venger toutes les violences qu'elle a subies.
"Matthieu... pleure-t-elle."
Je revois ses doigts me caresser, puis entailler ma chair, aussi tranchants que des lames de rasoir.
Ses larmes glissent sur mon cou.
Son baiser effleure mon front.
Mon corps inerte baigne dans mon propre sang.
Je le sens qui s'écoule lentement, souillant le sol immaculé.
Et je ne fais rien pour l'en empêcher.
Un cri déchirant s'échappe de ma poitrine et secoue chaque parcelle de ma peau.
Mes muscles se tendent à nouveau.
Ma plainte, qui semblait jaillir des entrailles de la Terre comme la lave d'un volcan, s'éteint soudainement dans l'obscurité et le silence.
Je me réveille seul, ruisselant de sueur, dans des draps propres, encore victime d'un cauchemar.
Hanté.
Amoureux.
(POV Zazie)
"Par pitié, Mika... parviens-je à articuler."
Je ne tiens plus.
Le sommeil me manque.
Un hurlement me déchire la gorge alors que Mika m'enserre le cou, faisant tout son possible pour me garder éveillée.
Il brandit une feuille pliée en quatre.
"Lis, m'ordonne-t-il."
Les lettres dansent devant mes yeux, rendant leur lecture impossible.
"Je... je ne peux pas!"
Il braque un revolver sur ma tempe.
"Lis ou je t'explose la boîte crânienne!"
Ses paroles me font l'effet d'un million de tortures.
"Cher Mika... commencé-je en me mordant la lèvre. Je voulais te le dire depuis un certain temps déjà...
- C'est bien... susurre-t-il en resserrant le canon. Très bien. Continue.
- Je... je..."
J'éclate en sanglots, horrifiée par le regard cruel de mon ancien ami.
"Je ne t'ai jamais écrit. Je ne t'ai jamais aimé. Je... j'ai embrassé Matthieu. J'ai passé une nuit avec lui. JE L'AIME!"
Je l'aime. Je l'aime.
La balle me vrille le crâne et je m'éteins.
Ce ne sont pourtant pas les yeux enflammés de Mika que j'aperçois avant de mourir.
Ceux-ci sont bleus.
Une larme perle aux cils blonds de Matthieu.
Au revoir.
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Et les vents ont tourné.
FanfictionOctobre 2016. Zazie est à deux doigts de tomber dans la déprime. Elle ne sait plus quoi faire. Les médias se font de plus en plus blessants à son sujet. Ils la croient nympho, célibataire enflammée, séductrice exigeante et confirmée. Ils pensent q...