COMA

Chapitre 18 : De parfaits inconnus.

Alison avait accouru vers cette maison en piteux état. La jeune femme qui lui avait ouvert semblait vivre seule. Vue de l'intérieur, cela n'était pas si laid que ça. De nombreuses petites statuettes en forme de chat étaient apposées un peu partout dans l'habitat. Une multitude de livres plus ou moins ancien, trônait également.

Jour 2.

Alison avait passé la nuit sur un divan molletonné. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, son hôte était planté devant elle, la regardait et attendait ce moment où elle se réveillait.

- Salut toi, lança l'inconnue.

L'adolescente semblait désorientée, et se demanda où est-ce qu'elle avait atterri.

- Eh... Bonjour, chuchota-t-elle.

Alison se rappela alors son réveil dans l'étroite voiture, la course poursuite avec deux inconnus, et enfin son arrivée dans cette maison. Elle s'était endormie, dès qu'elle était rentrée.

- Oh, je m'excuse d'être entré chez vous comme ça, mais je devais fuir, j'étais poursuivie, expliqua la lycéenne.

- Ne t'excuse pas, moi aussi j'ai passé mon enfance à fuir, répondit la jeune femme.

Un silence s'installa, mais fût rapidement brisé :

- Je suis Séréna Garvin, révéla-t-elle. Tu veux boire quelque chose ?

- Je veux bien un verre d'eau s'il te plaît.

Séréna revint avec un verre un peu poussiéreux mais bien rempli. Alison n'hésita pas pour tout ingurgiter d'un trait.

- Alors tu viens d'où Séréna ? Formula Alison.

- Eh bien pour tout te dire j'ai grandi en Irlande, mais mes parents sont morts dans un accident de voiture quand j'avais trois ans. J'ai ensuite était placé en famille d'accueil, et j'ai dû me débrouiller seule pour vivre. Je crois que j'ai fais tous les métiers possibles et imaginables : de serveuse à vendeuse de chaussure en passant par la boulangerie.
Et toi tu viens d'où ? Tu as l'air jeune tout de même. Affirma Séréna.

- Drôle de parcours dis-donc.
Oui j'ai seize ans...enfin...je crois que j'ai dix-sept demain, si on est bien le deux. Je m'appelle Alison.

- Oui on l'est.

Alison leva la tête et se demanda ou pouvait bien être sa mère, et son frère qu'elle aimait aussi malgré leurs disputes.
D'un coup, un flash lui traversa l'esprit. Ruby. Seule dans la voiture qu'elle avait décidé de quitter.

- Oh ! Il faut que j'y aille ! je suis désolée, merci pour tout Séréna, lança-t-elle.

Au même moment une vitre du taudis explosa bruyamment.

- Stop Alison, reste à l'intérieur ! Il y a des gens dehors.

Alison referma instinctivement la porte de l'entrée et recula. Séréna se dirigea vers la vitre cassée et observa à quelques mètres, deux personnes qui attendaient.
L'homme s'écria :

- Ouvrez nous, on a votre amie, il me semble ! On ne vous veut pas de mal.

Les deux filles hésitèrent pendant un long moment et Séréna ouvrit la porte lentement.

- On est désolé si on vous a fait peur, on peut entrer ? articula l'homme.

Les deux inconnus s'étaient présentés et ils se nommèrent Yaël et Jasmine. Ils n'étaient pas du coin et cherchaient désespérément le camp de Bordeaux. Yaël était quelqu'un de robuste et courageux et arrivait toujours à ses fins.

- Tout le reste de notre famille est tombé dans le coma et la plupart sont morts. En revanche moi, j'ai survécu et héritais d'une sorte de pouvoir.

- Qu'est ce que tu veux dire par là ? demanda Alison.

- Yaël est capable de tout retenir dans les moindres détailles, sa mémoire est infaillible, dévoila Jasmine.

- Quand est-ce que cela a commencé ? déclara Séréna.

- Dès que je me suis réveillé de mon coma. Jasmine, n'a pas encore eu la chance ou la malchance de tomber dedans, révéla l'homme.

- Pourquoi tu dis ça ? rétorqua Alison.

- Vous n'êtes pas au courant ? Si vous tombez dans ce fameux coma qui ne cesse de s'abattre sur tout le monde, et bien soit vous en mourrez, soit vous développez une capacité ou bien...

- Où bien vous devenez complètement fou ! termina sa femme.

Ruby était toujours plongé dans le coma. Ils avaient tous prit la décision de se rendre au camp de Bordeaux, pour l'aider.
Ils chargèrent leurs affaires dans un pick-up, celui de Séréna. Au moment de partir, cette dernière s'exprima :

- Je ne vais pas vous accompagner, désolée.

- Je comprends, tu es une solitaire Séréna, dit Alison un peu heurtée. 

- En tout cas je te souhaite de tout cœur de retrouver ta mère et ton frère, sains et saufs.

Les quatre individus commencèrent à rouler, Ruby et Alison à l'arrière.

Au bout d'une petite demi-heure, le groupe aperçu deux silhouettes sur le bas côté de la route...

- Arrête toi ! s'écria Alison à Yaël.