Chapitre 2

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Une guerre commence toujours par une bataille. Hier une entreprise de la place m'a contacté pour un entretien pourtant ça fait exactement deux ans que j'ai postulé là-bas. La surprise qui m'a envahi au moment même je ne peux la décrire tant elle était grande et elle n'a pas disparu avec la nuit bien au contraire et a elle s'est mêlée appréhension et stresse. J'ai alors appelé au bureau ce matin et j'ai demandé une permission qui m'a été accordée. Avec l'aide de ma mère j'ai choisi une tenue correct et présentable. Et me voila, devant les portes du Stracy building des idées pleins la tête et une excitation qui a prit la place du stresse. Depuis quelques mois, 5 exactement je n'ai pas eu d'entretien d'embauche et je ne sais pas pourquoi mais je sens que celui ci m'ouvrira une porte sur l'avenir. Je pousse les grandes portes vitrées et entre dans le building, la tête haute, le pas assuré , un sourire scotché sur le visage. je sais ce que je vaut alors je n'ai pas peur. Vous me direz malgré ce que tu dis valoir, tu ne travail toujours pas dans ton domaine et tous tes entretiens se soldent par des échecs mais, je répondrais que chaque chose en son temps et que celui qui se hâte trop et force pour avoir ce qui ne lui est pas destiné fini par tout perdre et repars sans rien.

A l'intérieur, la secrétaire du DRH m'a demandé de l'attendre puisque celui ci est en réunion urgente. Je suis donc assise, plongée dans mes pensées et mes ambitions le regard dans le vide. Je suis pensive. Je pense à mon continent à ses maux, au manque d'education sur le savoir-vivre, de discernement, de leadership, de solidarité, de bon sens, d'ardeur au travail, de réflexions essentielles. C'est triste de voir à quel point la race noire s'acharne à gâcher le travail de leur frère de race, de sang pour la simple et bonne raison qu'ils sont jaloux. Ils détruisent sans reconstruire, ils utilisent sans alimenter. Ils préfèrent donner aux étrangers plutôt qu'a leur propre frère; ils vénèrent l'occident et toutes autres terres d'ailleurs. Nous nous sommes laissés amadouer. Ils nous ont nourris d'incertitudes et d'un esprit d'esclavage et de méchanceté entre nous. Ils nous ont appris à les adorer comme Dieu et à nous détester comme des animaux; ils nous ont fait croire qu'ils nous apportaient la civilisation pour en vérité détruire notre civilisation, nos mœurs nos coutumes; nos cultures.Tout ce que nous avions. Alors, nous sommes devenus leurs serviteurs et quand un leader nous a montré le chemin de la liberté, nous nous sommes rués l'offre coloniale sans pour autant réellement peser les pours et les multiples contres. Nous voilà désormais a terre, a genou devant l'homme d'ailleurs a le vénérer et a se frapper la poitrine en clamant haut et fort à qui veut ou ne veut pas l'entendre que nous sommes indépendant. Mais laissez-moi vous dire mes chers frères noirs, mes frères nègres, mes frères Africains avec un grand A que nous sommes encore esclave de nos colons que nous sommes encore dépendant des gens d'ailleurs financièrement, politiquement et même dans l'estime de soi. Nous nous sous estimons et nous prêtons a croire et a apprendre à nos fils et à nos filles que le blanc est chef sans même le savoir, nous sommes ESCLAVE. Je le dis et je le répète que sa nous plaises ou non. Je rappel a ceux qui l'ont oublié et je prends même un risque pour ma vie pour dire que des leaders avaient la solution aux problèmes mais les gens d'ailleurs nous ont fermes les yeux et nous avons voté leur éradications et en avons été heureux. Ah... triste vérité que de savoir que nous vendons nos terres aux gens d'ailleurs et que bientôt nous serons "zéro".

Le bruit de pas dans le couloir me sort de mes pensées et me pousse à tourner la tête vers celui qui arrive. Il me semble que c'est le DRH puisque cette personne se dirige droit sur le bureau à ma gauche. Il salut sa secrétaire et d'un geste de la main me demande de le suivre. Assise dans le siège en face de lui je le fixe essayant de capter son regard. Il finit par me regarder d'un regard qui se veut intimidant mais qui n'a visiblement pas d'impact sur moi, il cherche à m'intimider et à me faire stresser mais malheureusement pour lui je ne suis pas influençable. Apres un jeu de regard, il finit par détourner les yeux avant de prendre la parole, le visage fermé.

- Bonjour Mlle Adou me salut il

- Bonjour Mr Samba répondis-je

- Bien il y a deux ans vous avez posé votre candidature pour être notre chargé en affaires étrangères et vous n'avez pas été rappelée jusqu'à hier après-midi eh bien je tiens déjà à m'excuser pour ce retard compte tenu de vos compétences plus que suffisante mais je n'ai jamais eu l'occasion avant avant-hier d'avoir votre dossier en main puisque celui-ci a été malencontreusement archivée dès son arrive et c'est bien regrettable mais bon j'aimerais réparer cette injustice en vous offrant ce poste d'emblée... dit-il sans ciller, en me regardant droit dans les yeux aucune expression sur le visage.

- Eh bien merci monsieur de m'avoir recontacte et d'avoir prêté attention aux archives se serait une joie pour moi de faire partir de votre effectif dès que possible

- Très bien vous commencerez lundi matin à partir de huit heures tapante soyez a l'heure s'il vous plait j'ai horreur des retardataires et quand vous viendrez veuillez passer à mon bureau pour prendre compte des règles et pour votre contrat bien entendu vous pouvez venir à l'avance je suis là des sept heures conclut il en joignant ses mains sous son menton

- Bien Monsieur Samba je serais la lundi matin à votre bureau

- Parfait se sera tout Mlle bonne fin de journée

- Bien au revoir

Je me lève, lui sert la main et le laisse me raccompagner jusqu'à la porte de son bureau. Je souffle un bon coup et sourit. Je souris parce que les choses sont en train d'évoluer. Je souris parce que maintenant je commence à voir le feu s'attiser pour moi. Je souris parce que je viens d'obtenir un poste à la hauteur de mes compétences. Je souris parce que je viens de gagner une bataille et pas des moindres. Alors je sors du building, la paix au cœur. Le sourire aux lèvres, les larmes aux yeux. Pas à pas j'y arriverais...

Je suis devant Mr. Johnson le PDG de l'entreprise qui m'emploi toujours officiellement. Il semble surpris que je veuille démissionner. Je ne lui aie pas fait pars du nouveau travail que je viens d'obtenir bien entendu. Pour lui j'étais au boulot de mes rêves tant j'accomplissais mes taches journalières dans la bonne humeur et avec un sourire franc. Mais voilà maintenant, je dois partir et il me fait de la peine tant il est décontenancé. Je ne dis rien et l'observe attendant qu'il reprenne ses esprits et veuille bien s'exprimer. Après un bon moment il finit par se racler la gorge avant de prendre la parole.

- Mlle Adou je suis assez surpris que vous veuillez partir et je suis bien tenté de croire que se sont les crasses quotidiennes de Miss Balden qui vous pousses à nous quitter mais bon je ne peux que accéder à votre demande et vous souhaiter le meilleur en espérant que vous réaliserais vos rêves, dit-il

- Merci Mr Johnson j'apprécie votre soutient et je tiens a vous dire que ce n'est pas l'attitude enfantine de Mlle Balden qui me fait partir mais plutôt une affaire personnelle.

Après un bref sourire suivi d'un hochement de tête, je me lève de mon siège et sort de ce bureau. Je marque une pause, observe les différents bureaux sous mes yeux avant de prendre une grande inspiration. C'est un nouveau départ; le debut d'une autre bataille.

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⏰ Last updated: Jun 13, 2020 ⏰

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