CHAPITRE 5.
Elle avait l'air mal à l'aise, assise sur le bord du canapé, elle fixait longuement le cahier qu'elle tenait.
Clara: Voyons Margaux, ne soit pas mal à l'aise vis-à-vis de Maxime. Il vient juste là pour m'expliquer quelques trucs.
Je connaissais enfin son prénom. Oui, c'était la fille que j'ai rencontrée à plusieurs reprises aujourd'hui. Mais que faisait-elle chez une fille comme Clara?
Margaux: Je crois que je vais m'en aller. Salut Clara.
Clara: Bisou ma puce, reviens quand tu veux.
Le léger claquement de la porte signifiait qu'elle était partie. Clara retira immédiatement son débardeur, qu'elle jeta sur moi.
Moi: Qu'est-ce que cette fille faisait chez toi?
Clara: Oh, elle me file ses devoirs, ça m'évite de les faire moi-même. Je lui ai dit que si elle continuait à me donner les réponses, elle rejoindrait mon groupe. Enfin, c'est ce qu'elle croit. (sourire moqueur)
Moi: Comment est-ce qu'une fille aussi.. égoïste que toi peut exister?
Je lui balançais son tee-shirt à la figure, et je ne me suis pas privé de claquer la porte. Je repris la route pour rentrer chez moi, quand je vis, de l'autre côté du trottoir, Margaux. Je traversais vite fait le passage piéton qui se présentait à moi pour la rejoindre.
Moi: Hé attend. Margaux!
Margaux: Ce n'est pas ce que tu crois, je ne suis pas une soumise. Je veux juste qu'on m'admire comme Clara, j'en ai marre d'être dans l'ombre. Et puis pourquoi je te raconte tout ça? Je ne te connais même pas.
Moi: Non c'est vrai, on ne se connaît pas. Mais je peux te dire une chose, c'est que tu ne deviendras pas populaire grâce à Clara. Elle se sert de toi.
Margaux: De toute façon j'allais arrêter. Votre monde est complètement à l'opposé du mien. Qu'est-ce que tu venais faire chez Clara?
Moi: Écoute..
Margaux: Pas besoin de répondre, je connais déjà la réponse. Et je t'ai menti, je sais qui tu es. Tu es le grand Maxime, le garçon qui se fait toutes les filles. Seulement contrairement à beaucoup d'entre elles, tu ne m'intéresses pas. Pourquoi dès que tu me vois, tu es obligé de me taper la discute?
Moi: (rire forcé) Toi tu veux trouver le grand amour, comme toutes les filles naïves. Moi, je ne suis populaire que pour satisfaire les filles le temps d'une nuit. Mais si au fond ce n'est pas ce je voudrais? Peut-être que je voudrais vivre une histoire, comme tous les jeunes de mon âge. Je n'en sais rien. Il y a des gens qui croient me connaitre, alors que je ne me connais pas moi-même. Je ne sais pas qui je suis, ni ce que je voudrais être. Je ne suis personne et tout le monde à la fois.
Je venais d'étaler ce que je ressentais depuis bien longtemps pour la première fois, à quelqu'un que je connaissais à peine. En fait, j'ai plus envie dire clairement, que je n'ai jamais dit ce que j'avais sur le coeur à qui que ce soit, même pas à Cassie.
Moi: Je crois que tu devrais rentrer, il se fait tard.
Margaux: Depuis quand tu me dis ce que je dois faire?
Moi: Non, ce que tu devrais faire, la nuit ne va pas tarder à tomber.
Margaux: Pas la peine de faire le romantique avec moi, ça ne marchera pas. Parce que je ne m'intéresse pas aux garçons de ton genre.
Moi: (rire) Je n'essaye pas d'être romantique. Si tu veux te faire violer par des mecs sans pitié qui vont t'arracher tous tes vêtements et te traumatisé à vie, c'est ton choix. Personnellement, moi je rentre. Je n'ai pas envie de me faire défoncer le trou de balle.
Margaux: (petit rire) C'est malin, maintenant comment veux-tu que je rentre seule?
Moi: Tu veux que je te raccompagne?
Margaux: Et puis quoi encore?
Moi: Très bien, démerde toi.
Je commençais à m'en aller pour regagner la maison, quand je me retournais pour lui crier quelques mots.
Moi: Pourquoi tu es sur la défensive comme ça?
Margaux: Et toi, pourquoi tu as une énorme fierté?
Elle marquait un point sur ce coup-là. Nous rentrons chacun de notre côté, je suis arrivé un peu avant le dîner et ma mère trouvait ça très étonnant. Serait-elle enfin prête à me refaire confiance?
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Deceptive appearances
Teen FictionOn naît pour vivre, et on vit pour mourir. Tel est le cycle de la vie. Né d'un couple divorcé, la vie n'a pas toujours été rose. Un père qui n'assume pas d'avoir eu un fils aussi jeune est la pire des souffrances. Ma mère m'a élevé seule, sans aide...