Chapitre 6

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Marcher dans un champs sans s'arrêter. Je suis perdue.

- Caroline, Caroline !

Ce souvenir qui m'envahit. Hautes de trois pommes je parcours le champs en face de chez moi, les fleurs me dépassant j'entends la voix de ma mère et ses yeux me cherche. Je fini par m'asseoir au sol et regarder avec admiration une fleur bleue, la plus petite au milieu de toutes. Puis une main se pose sur mon épaule, je me retourne et un homme était là dernière moi, il m'a proposé de venir avec lui, il disait qu'il allait m'aider à retrouver ma maman mais j'ai refusé et au même moment où l'homme m'a pris avec ses grandes mains, ma mère est arrivé suivis de mon père. L'homme m'a tout de suite lâché et s'est enfuit. 

Je m'en suis toujours souvenu malgré le fait que j'étais petite et pourtant cela a toujours eu une conséquence sur moi, c'est assez étrange mais j'avais peur, peur du mal, j'avais peur d'être seul dans un endroit pleins de mondes et pourtant tout le monde n'est pas méchant, mais comment savoir si la personne qui est à coter de vous, vous veux du mal ou non. J'avais peur du monde. Je me suis donc intéressé aux morts et non au vivant hors mis mon mari, mes amis et ma famille je ne voyais personnes et je ne sortais jamais seule. Les morts ne sont pas méchants.

"On ne peut pas changer le monde, c'est à nous de décider ce que l'on veux voir et c'est grâce à nos choix, aux chemins choisis que nous pouvons crée notre monde."

Nous croyons tous en quelques choses surhumains. Quelques choses qui nous paraît irréel, improbables, mais pourtant on se convînt que cela n'est pas impossible. Et malgré notre peine suite à la mort d'un proche on avance, car nous n'avons pas le choix nous devons nous battre et surmonter cette épreuve.

Ma mère consulte un psychologue depuis quelques semaines. Cela l'aide énormément. Car ça lui a permit d'avancer, de se reconstruire. Assise au milieu de cette pièce sombre. Ma mère est plongé dans ses souvenirs. L'homme en face, l'incite à se confier, à libérer ce qui l'empêche de tourner la page. Prisonnière dans cette histoire, la femme qui m'a mise au monde tremble et ses prunelles sont mouillés. Se reconstruire est une étape difficile. Nous avons besoin du force immense ainsi que du soutien de nos proches.

Assise en pleins milieu de cette pièce vide et pur. Énormément de questions se bousculent en moi. D'ailleurs, puis je parler de moi même comme un Homme. Je ne sais pas ce que je suis. Je ne sais pas pourquoi je suis ici. Est ce réellement ce qu'il y a après la mort ? Vais je rester tout le reste des années ici ? Quel est mon but ?

Le ciel est bleu. Les oiseaux chantent. Mon mari est assis sur un banc en plein milieu du parc. C'est vraiment un endroit formidable. Il est tout fleuris et les parfums embaument entièrement le parc. Ses yeux sont perdus quelques parts aux alentours. Je l'observe de loin comme si j'avais peur qu'il me voit. Il a le cœur lourd et réfléchit. Sa tête entre ses mains. Une femme s'approche et s'assoie à côté de lui. Après quelques secondes, Antoine remonte sa tête et se tourne en sa direction. Il la fixe durant plusieurs minutes qui paraissent être des heures..

"- Excusez moi, nous nous sommes déjà vu quelque part non ? Dit Antoine."

La femme tourne la tête en sa direction et souris.

"- C'est possible. Dit-elle."

Cette femme est ravissante. Elle est mince, ses cheveux bruns volent dans le vent et ses yeux foncé brille sous le soleil.

"- Est-ce que je pourrais savoir qui êtes vous ? Dit Antoine.

- Aurore. Dit elle en fixant Antoine.

- Enchanté. Dit-il en lui montrant sa main devant elle.

-Enchanté. Renchérit-elle."

Ils se fixèrent durant plusieurs minutes avant qu'un ballon frappe de plein fouet le visage d'Aurore.

"- Excusez moi Madame. Dit-un petit garçon en venant chercher ce jouet."

"-Vous allez bien ? Dit Antoine inquiet.

- Oui, ça va merci. Dit-elle la main sur sa joue gauche."

Ils restent assis le regard dans différente direction. Au bout d'un certain temps, Antoine regarde sa montre, puis se tourne vers cette femme.

"- Il est bientôt midi. Est ce que vous voudriez venir manger avec moi ? Dit Antoine timidement.

- Ce sera avec plaisir. Dit-elle en souriant."

Ils se lèvent et partent doucement vers la sortie du parc.

"C'est lorsque tout nous paraît insurmontable que l'on se rend compte que rien n'est impossible." - Sarah

***

L'air est doux, le ciel est gris et les vagues viennent s'échouer sur la plage. Le regard vers l'horizon. Mélanie est assise sur le sable, sur une île de Bretagne, au beau milieu de la nature. Ses pensées dansent en elle.

"- Tu sais Caro, tu me manques beaucoup. Je me sens seule, vide et impuissante. Le groupe n'est plus le même aujourd'hui. On ne se voit plus beaucoup. Personne n'ose parler de peur de retomber dans un souvenir et que ça nous fasse penser à toi. La maladie t'a emporté mais tu ne méritais pas ça. Aujourd'hui, je suis partie prendre l'air, loin de la maison, loin des souvenirs qui me torturent. J'espère que tu vas bien là haut."

Mélanie fait une pause afin d'essuyer les larmes qui coulent le long de sa joue.

"- Tu sais, tu as encore ta place en moi. Lors de ton enterrement je n'étais pas réellement consciente de ce qui arrivais. C'est seulement après que j'ai réalisé que c'était fini, que tu était partis pour de bon. Joyeuse, tu aimais prendre des risques, à chaque fois j'avais peur qu'il t'arrive quelques choses et maintenant tu es vraiment partis. Alors, explique moi comment je devrais réagir. Je t'en supplie aide moi. Je ne sais pas comment m'en sortir. Je n'ai pas de mode d'emplois."

Elle s'écroule sans pouvoir se retenir. Je suis à quelques mètres d'elle. Ce que Mélanie ressent est tellement fort que cela me perce. Je ne sais pas ce que je fais ici. Je ne sais pas si c'est vraiment ça, ce qu'il y a après la mort. Mais, si je suis destinée à rester un fantôme, je ne pourrais pas encore supporter ces scènes brutales. Je suis là pour toi Mélanie, j'aimerais tellement t'aider. Mais je ne suis qu'un esprit.

***

Placé face à face sur une terrasse. Antoine et Aurore savourent leur plat tout en discutant.

"- Alors comme ça tu es Avocate ? Dit-Antoine.

- Oui, tout à fait. Dit-elle.

- Et, tu habite pas très loin ? Dit-il.

- Je viens d'emménager j'habitais à Angers avant. J'ai d'emménager ici pour raison personnelle. J'habite maintenant rue de faubourg.

- Ah, c'est drôle parce que moi aussi j'habite dans cette rue. Tu es le numéro combien ?

- Je suis au numéro 21.

- Quelle coïncidence, nous sommes voisin ! Dit-Antoine en rigolant de surprise."

Mélanie rigole doucement.

"- Est-ce que je peux te poser une question ? Dit-Antoine.

- Oui bien sûr. Dit-elle en le regardant.

- Qu'est ce que tu faisais au cimetière la dernière fois ? Pourquoi tu m'as fuis ?

- Oh ! Je suis désolé. Dit-elle. Ce n'était pas mon attention. Je t'avais confondu avec une autre personne.

- Ce n'est pas grave. Dit-il enthousiaste. Je peux te raccompagner ?

- Avec plaisir. Dit Aurore ravie de cette proposition."

Le sourire fixé aux lèvres, accoudé à sa fenêtre Antoine ne peut s'empêcher de penser à Aurore. Je suis heureuse. Heureuse qu'il ne pense pas à moi n ce moment. Je veux qu'il soit heureux, qu'il continu son chemin. Nous avons pris des routes différentes, alors je veux qu'il recommence sa vie. Qu'il retrouve un travail, et une femme. Il le mérite. Je lui ai donné tout mon amour mais il doit continuer d'en recevoir.

"L'amour est incontrôlable."

Une seule vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant