Chapitre 2

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En ce moment à New York

Durant ce long silence lourd de menaces, Magnolia se mit à trembler.

Enfin la question jaillit:

- J'ai su que l'on avait livré des fleurs pour toi. Qui te les envoie ?

- Mais je ...je ne sais pas.

Ce mensonge puéril était inutile. Magnolia qui le savait , n'osait pas lever les yeux sur sa mère .

Le regard de Mme Vandevilt se posa sur le panier de Lys.

- Des lys ! Je suppose que ton admirateur te prend toi-même pour un lys?...mais passons . Je veux voir le mot qui était joint à ces fleurs.

Magnolia avala sa salive.

- Je..je ne vois pas de...de quel mot vous parlez.

- Cesse de me prendre pour une idiote, veux-tu?... Donne- moi cette lettre. La dernière fois que je t'ai battue tu avais 15ans , je n'hésiterai pas une minute de d'administrer la plus sévère correction de ta vie si tu ne fais pas ce que je te demande.

Magnolia tremblais de la tête aux pieds, recula en un sursaut de terreur :

- Maman ! non!

- Alors ? Tu me la donne.

Elle dut s'avouer vaincue. Docile elle fouilla dans son corsage et tendit la lettre à sa mère.

Celle-ci après l'avoir lue, elle la déchira résolument en petits morceaux :

- Celui qui t'a écrit cette lettre mérite que je lui en fasse autant. Dans ces condition je t'interdis dorénavant de sortir de la maison autrement qu'en ma seule compagnie et cela jusqu'à notre départ pour l'Angleterre.

Bouche bée, Magnolia regardait sa mère :

- Nous partons pour l'Angleterre ? Pourquoi ?

- Pour te marier, tu va devenir duchesse d'Otterburn .

Son ton qu'elle eût voulu sévère, s'était adouci malgré elle adouci en un accent de triomphe. Magnolia considérait sa mère comme une sorte d'horreur, mais celle ci ne parut pas émue une seconde:

- Je ne pouvais espérer mieux pour toi. C'est magnifique.

-Mais maman je ne veux pas...je ne... C'est impossible. Bégaya la jeune fille affolée.

Mais sa mère , sans l'entendre , se dirigea vers la porte . Elle allait l'ouvrir lorsque son regard rencontra la corbeille de lys , placée légèrement sur sa gauche.  Elle s'y rendit en quatre pas , la saisit, la projeta sur le tapis et piétina les fleurs sans colère, calmement , avant de quitter la pièce.

Magnolia avait pousser un cri de protestation douloureuse. Mais la porte se referma , inexorablement tandis que , les mais sur son visage, la jeune fille éclata en sanglots.
C'était comme si sa mère , en piétina ces fleurs avait écrasé sauvagement tous les espoirs de bonheur qu'elle portait dans son cœur depuis la nuit précédente.

Au début de la soirée , ce n'avait été pour Magnolia qu'un bal semblable aux autres jusqu'à ce qu'elle ait dansé avec <<Lui>>.

FLASH BACK

Lors du bal de ses 18ans, elle l'avait enfin rencontré, ils avaient dansé ensemble. Il était venu s'incliner devant elle, grand, blond, avec des yeux bleus, un sourire éblouissant, il l'avais pris délicatement entre ses bras. Au rythme de la valse elle s'était sentie emportée vers des régions éthérées, où plus rien n'avait de consistance excepté la main un peu frémissante qui pressait doucement sa taille et l'épaule où elle avait envie de poser sa joue.

Un Duc à VendreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant