CHAPITRE 1: Une police presque parfaite

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La police de Medford, petite ville d'Oregon, était réputée pour son efficacité dans toutes sortes d'enquête allant du simple vol à l'étalage au crime le plus sordide qu'on puisse imaginer. Aucun détail, aucune parcelle de l'enquête n'était laissés pourcompte. Les plus dures enquêtes ayant été résolues au bout d'un mois à peine, la brigade d'enquêteurs méritait donc sûrement le surnom que la population de Medford leur avait donné, celui de« stalker ». Dans le bon sens du terme bien sûr, car jamais ils ne lâchaient l'affaire, en s'insinuant dans toutes pistes envisagés, envisageables.

C'est comme ça, que du haut de ces 15 ans Mattias voyait la police de son village, en attendant son but ultime, la rejoindre et précisément en tant que « stalker » disait-il à ses parents avec des yeux remplient d'étoiles avant de retourner jouer avec sa petite soeur. C'était le rêve d'un petit garçon parfois hébété, rêveur qui voulait seulement protéger les siens.

Au cour des échelons qu'il avait pas à pas gravit pour arriver au point ultime, de non retour, où enfin on l'appellerait le« stalker », il avait pu remarquer que cette légende était fondée. La police dont il faisait partit depuis maintenant deux ans avait réellement un talent pour résoudre les enquêtes à une vitesse phénoménal, quel qu'elle soit.

Mattias avait grandit, il ne s'appelait plus Mattias mais Agent Manson. On pouvait le voir se trémousser dans la rue avec son badge « Agent de Police de Medford » comme le charriait sa mère. Ses cheveux d'un noir de jais balayés par le vent, des yeux verts avec une pointe d'orangé, il ne faisait pas son âge. En effet Manson avait suivit plusieurs cursus universitaires avant de se retrouver à postuler pour la police de medford et se retrouver assis sur l'un de leurs bureaux à 32 ans à peine. Il avait d'abord suivit des études en criminologie puis avait enchaîné avec des études en langues anciennes, car celles-ci l'avait toujours fasciné. C'est cette fascination pour le monde qui rendait attirant l'agent Manson, mêmes'il n'avait pas pensé une seul seconde à s'engager dans une relation quelconque, trop obnubilé par un monde d'information jamais encore assez étendu pour lui.

En effet, depuis sa tendre enfance il avait toujours fait preuve d'une grande lucidité, d'une curiosité développée et d'une ouverture d'esprit indéniable, parfois un peu trop grande au goût de son entourage. Ces qualités l'avaient amenée à plusieurs reprises à se retrouver pendant des heures dans les sous-sols de la brigade au milieu des archives. Il pouvait déambuler pendant des heures entières, au milieu de paperasses où il trouvait toutes sortes d'enquêtes élucidés avec une efficacité toujours plus étonnante après chaque dossier reposé où on pouvait lire« classée : élucidé ». Car si l'on écoutait les habitants du village JAMAIS la police ne fermerait une enquête avant de l'avoir bouclée, de manière à ce que le coupable soit écroué pour son crime.

Mais« jamais » est un bien grand mot, et l'agent Manson les avait très bien à force de passer devant l'étagère poussiéreuse posée tout au fond des archives. Quand on l'ouvrait on pouvait découvrir un dossier épais et lourd avec l'inscription« Non élucidé » inscrit sur la couverture. En effet c'était le seul dossier que la brigade de « stalker »n'avait pas réussi à élucider.

Car que ce passe-t-il quand l'arme du crime est introuvable ? Que ce passe-t-il quand le coupable est introuvable ? Enfin, que ce passe-t-il quand même la victime est introuvable ? et bien dans notre monde cela s'appelle une disparition. Certains parlerons, les plus modestes sans doute d'une fugue, d'autres plus inventifs appellerons ça un enlèvement, un kidnapping.


L'agent Manson, lui, faisait plutôt partit d'une catégorie à part. Vous savez, ces personnes qui n'hésitent pas une seule seconde à croire au fait qu'on monde parallèle puisse exister, que les ténèbres et la lumière puissent exister, ou encore que les monstres et les anges existeraient bel et bien dans notre monde.

Mais comment Manson pouvait-il savoir de quoi il était question dans ce dossier « non élucidé » alors qu'il n'avait en aucun cas la permission de l'ouvrir, et croyez moi, il ne l'avait pas touché ?. Comment pouvait-il savoir que cette affaire était inexplicable ?

Et bien, ce n'était pas difficile à comprendre. Si des « stalkers »ne réussissaient pas à résoudre une affaire, vous imaginez bien que cette nouvelle avait du traverser toute la ville. De la porte de la mairie jusqu'au fin fond de la campagne de Medford.

A cette époque, quand la nouvelle avait éclatée Manson n'avait que douze ans. On avait apprit par les informations qu'une petite fille du nom de Cathy avait disparue. Toute la ville sans exception était alors partit à sa recherche. Cette recherche avait durée pendant des jours mais sans succès, ce qui avait valu l'honneur à cette petite fille d'avoir en sa mémoire une pierre mémorial où on pouvait lire « à notre petit ange, Cathy ». Mais était-ce vraiment un honneur ou un moyen de s'excuser de ne l'avoir jamais retrouvé ?

C'était peut-être de cette appellation « petit ange » qu'était venu à Manson l'étrange sentiment que cette histoire n'était pas totalement normal. Bien qu'un meurtre ne soit pas normal, je le conçoit. Mais c'était une disparition étrange, rien avoir avec un corps retrouvé deux jours après qu'un enfant ait glissé par inadvertance dans un lac. Non, cette affaire était digne d'une histoire que l'on raconte lors d'une veillée d'Halloween.Apparemment, seul un cheveux de la fillette avait été retrouvé devant une porte condamné de sa maison.

Même si Manson voulait devenir « stalker » car il aimait les principes de cette police, le plus important étant de trouvé le fin mot de l'enquête en cours, il ne pouvait s'empêcher de se rappeler quand il avait prit la décision de le devenir.


En effet, après que le dossier de la petite Cathy fut scellé, il se jura de tous faire pour trouver la cause de sa mort. Sa curiosité était tel qu'il avait déjà envisagé toute les possibilités qu'il gardait soigneusement dans son bureau. Bien-sûr il n'en avait parlé à personne car on l'aurait sûrement pris pour un fou. Car comme disait sa grand-mère « il ne faut pas réveiller les morts »et le fait de ré-ouvrir cette enquête rouvrirait également chez des personnes inattendues des blessures profondes.

La cléWhere stories live. Discover now