Le premier accident

Psychologie

La dernière heure et demie de cours qu'il restait fut consacré à l'information sur le programme psychologique de l'école. Les élèves allaient passé 15 minutes avec les 6 psychologues . Les 90 minutes écoulées, les étudiants choisiront l'intervenant qui leur convient le mieux

Sabrina fut assigné au numéro 1 :  Dr.Duceppe.

Elle entra dans la pièce. Des sièges étaient installés l'un en face de l'autre. Sur l'un deux était assis le psychologue d'environ une cinquantaine d'années qui portaient de grosse lunettes carrées. Il avait la mine si joyeuse que ça en devenait presque troublant. En la voyant, il sourit davantage.

- Aller! Vite! Faut venir s'asseoir, j'ai juste 15 minutes pour recontrer cette magnifique jeune fille!

Sabrina s'assit sur le siège en face de lui sans dire un mot.

- Alors, dit-il en tapant des mains, que me vaut cet honneur?

- Je... je sais pas trop Dr.Duceppe...

-Docteur, docteur, appelle moi Gilbert!

- Quoi? Gilbert?

-Oui c'est ça, comme le chat dans Caillou!

Cette remarqua fit sourire Sabrina.

- Alors, renchérit Gilbert d'un ton plus calme, qu'est-ce qui se passe?

Sabrina soupira.

- Je sais pas trop... On dirait que je suis plus capable d'être heureuse.

- Pourtant tu souriait il y a deux secondes non?

- Oui mais... Je sais pas j'ai l'impression de cacher ma peine en faisant semblant d'être heureuse...

- Je penses que la question est... pourquoi tu n'est pas heureuse, n'est-ce pas?

La sonnerie du 15 minutes sonna alors et Sabrina passa à la psycologue numéro 2 : Dr.Wing Seng

Celle-ci portait les traits asiatiques et était dotée d'un accent français.

- Bonjour Sabrina, ça va?

- J'ai déjà été mieux disons.

- Oui je comprends très bien, allé vient t'asseoir.

Sabrina s'assit.

- Qu'est-ce qui ne va pas ma belle? Tu te sens bien dans cette école?

- À vrai dire, je me sens plutôt bien ici, c'est peut-être même ici que je me sens le plus à ma place... Pourtant je dois avouer que j'ai peur du regard des autres. Je sais que c'est facile de me juger et de dire que ce n'est pas important, mais j'ai vu la manière dont mon propre père regarde les  gens qui vont ici et moi je n'ai pas envie qu'on me juge...

- Il y a des gens qui ne te comprendront jamais Sabrina et ça ne vaut pas que pour toi, mais pour tout le monde. Se sentir incompris n'est pas un phénomène rare, mais nous sommes ici pour t'aider, t'aider à te compendre toi-même.

La cloche sonna et Sabrina n'eût que le temps de dire un bref merci avant de se diriger vers la numéro trois : Dr.Émond.

Grande, maigre, ses cheveux brun attaché en chignon et la mine sévère, elle était assise droite dans son banc attendant Sabrina.

Sabrina s'assit un peu stresser par son allure formelle.

- Alors Sabrina, dit-elle les yeux sur son calpin, comment va ta relation avec ton père? finit-elle relevant drastiquement ses yeux en les plongeant dans ceux de la jeunes filles.

Surprise, les mots de Sabrina s'entremêlèrent.

- Euh je... je sais pas trop. Je ne lui parle pas beaucoup.

- À quel interval le voyais-tu avant?

- Environ une fin de semaine sur deux.

- D'accord et comment tu prends ça d'habiter chez lui maintenant?

- Je ne voulais pas lui adresser la parole car il n'a pas été me voir à l'hôpital de l'été et puis, au premier souper chez lui, celui-ci m'a dit que j'allais à une école hyper loin parce que c'est la plus proche des écoles pour les gens comme moi et il voulait pas le dire parce qu'il a toujours insulter les enfants qui vont ici en disant que ça ne devrait pas exister et blablabla, alors je lui ai crié que c'était lui le monstre, ça ressemble à ça.

- Ok, tu feras une thérapie avec ton père.

- Quoi? ! Non vous...

La sonnerie retentit de nouveau. Alors qu'elle sortait de la pièce Mme.Pilon leur dit de faire une pause pour aujourd'hui et qu'ils continueront le lendemain. Pour le reste de la période, les élèves doivent évaluer les psychologues qu'ils ont vu et leur données trois commentaires positifs ou négatifs.

La cloche de la fin des cours retentit enfin.