Chapitre 36 : Chaos

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HO HO HO !

C'est moi votre père Noël !

Imberbe certes...

Et pas très gros non plus...

Je suis pas non plus très âgée...

MAIS ! Je sais voler !

Par contre le bonheur des enfants, balec !

Non ! Moi je veux faire plaisir à tous et pas qu'aux enfants ! Et, au moins, je suis pas un vieux monsieur qui rentre par effraction chez les gens pour rendre visite aux enfants la nuit.

Et je suis pas sponrisée par Coca...

Bon, allez, j'ai suffisamment fais la pitre donc voici la suite de l'aventure des bretzels !

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PDV Lucy

Le serveur qui me tendait son plat ne semblait pas se rendre compte de ma situation.

J’en prie un afin de faire bonne figure et le jeune homme s'en retourna affronter le tumulte de la foule.

Par politesse, je n'avais pas osé refuser mais je n'avais clairement pas le coeur à grignoter.

J'étais... troublée ?

Troublée par Natsu...

Cette phrase sonnait tellement bizarre.

Le plus étrange restait son comportement.

Cet imbécile était tellement aveugle qu’il pourrait confondre l'amour avec de la nourriture.

La seule explication possible, c'est qu'il est sous l'emprise d'un sort.

C'est forcément ça !

Pourtant...

Quelque part, cette pensée me sert le coeur.

C'est douloureux mais supportable.

C'est comme si cette douleur était normale et, au lieu de vouloir qu'elle s'arrête, j'ai envie qu'elle persiste.

Pourtant, je n’ai jamais été adepte du masochisme.

Un profond soupir franchi la barrière de mes lèvres et mes pas me menèrent au balcon le plus proche, mon bretzel toujours en main.

Les hautes portes vitrées étaient grandes ouvertes laissant les rideaux volés au vent.

L'air frais me fit le plus grand bien et le ciel constellé d'étoiles me rassura et me permis de penser à autre chose qu'à mon coéquipier.

J'espérais que cette situation n'allait pas changer notre relation.

Je ne supporterais pas de silences malaisants entre nous ou pire, que l'on s'ignore et que l'on s’évite.

-"La vue vous plaît ?"

Je sursautais avant de me retourner, sur mes gardes.

Un homme à la chevelure bleu ciel se tenait devant moi.

Il était habillé de rouge et une cape blanche lui recouvrait seulement son épaule droite.

Au vu de ses épaulettes, il devait être une sorte d’amiral, soit un rang assez haut placé.

Je me détendis tout en restant méfiante, Natsu m'avait bien dit que j'étais recherchée mais je suis masquée.

L’annonce de mon arrivée a dû les surprendre donc je ne pense pas qu'ils aient eu le temps de noter mon apparence.

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-"Très, ces jardins sont tout simplement somptueux.", déclarais-je poliment.

Avec un peu de chance et vu son rang, il devait être proche de l'empereur et connaître ses plans.

Si j’usais de mes charmes, je pourrais peut-être lui tirer les vers du nez.

-"Notre empereur a très bon goût, c'est lui qui a agencé tout cela. Personnellement, je suis plutôt un homme de la mer donc je n'y connais pas grand chose.", confia-t-il.

Bien, on commence à dériver sur lui.

-"Au vu de votre prestance, je suppose que vous êtes amiral.", le flattais-je.

Il rit légèrement.

-"Je suis capitaine avant tout, amiral sonne un peu trop formel pour moi. Je suis un homme humble.", contra-t-il.

Bien, j'ai affaire à un faux modeste.

Bien souvent ne le sont pas ceux qui se prétendent humble.

Ce genre de personne ramène souvent la conversation sur lui et ses exploits.

-"Et que faites-vous à terre, monsieur ? Si ce n'est pas indiscret.", soulevais-je subtilement.

Dans la haute société, converser est tout un art et comprendre les sous-entendus est essentiel.

-"L’empereur a souhaité récompenser mes services, je l'ai aidé à chasser la vermine Hingyas. Il faut dire qu'ils sont pires que des mouches, ils sont partout, se reproduisent en masse et ne sont bons qu'à bouffer de la merde !", s’emporta-t-il.

Je tentais de ne rien laissé paraître si ce n'est qu'une légère expression offusquée.

-"Veuillez excusez ma vulgarité, c'était déplacée devant une aussi jolie demoiselle. Quoi qu'il en soit, après avoir cherché tout ceux qui étaient sur terre, notre empereur m’a demandé de m'occuper de ceux qui avaient trouvés refuge en mer.
À l'époque, j'étais déjà capitaine mais un autre me faisait de l'ombre. L’empereur m’a promis de me débarrasser de mon rival si je l'aidait et nous avons chacun tenu parole.
Maintenant toute cette vermine est soit morte, soit parquée dans des enclos à trimer pour le bien de la patrie en attendant leur exécution et, cerise sur le gâteau, mon rivale s'avérait être un Hingyas !", jubila-t-il.

J'avais placé mes mains dans mon dos pour ne pas qu'il voit à quel point elles tremblaient de rage.

C'était inhumain d'exterminer tout un peuple.

Jusqu'à maintenant nous avions affrontés des ennemis isolés.

Maintenant, on se battait contre tout un royaume.

-"Tout cela est passionnant ! Vous êtes un bavard, vous !", lâchais-je sur le ton de la plaisanterie, bien que je ne puisse pas nier qu'il m’a facilité la tâche.

Il me fit un sourire chaleureux avant de prendre ma main droite au creux de sa main gauche, fixant ma marque de la guilde.

Soudain, les lumières de la grande salle s’éteignirent et quelques cris de stupeur se firent entendre.

Intriguée et paniquée à l'idée que l'homme à la cape ne soit passé à l’attaque, je fis un pas en direction de la salle de bal.

Cependant, la main de l’amiral me retint ce qui m’obligea à faire volte-face, l'air interrogateur.

-"Tu n'as toujours pas compris ?", demanda-t-il étonné.

Perplexe, je fronçais les sourcils avant qu'une main caleuse ne me bouche la vue et qu'un vieux chiffon ne m'empêche de respirer.

Fairy Tail : Il faut sauver la magie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant