Chapitre 1

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             Je ne sais pas vraiment pourquoi ma vie continue, j'ai toujours cette impression que si mon existence sur cette terre venait à prendre fin cela ne changerait rien

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Je ne sais pas vraiment pourquoi ma vie continue, j'ai toujours cette impression que si mon existence sur cette terre venait à prendre fin cela ne changerait rien. Ce qui est sûrement vrai.

J'ai vécu avec l'odeur de l'orphelinat pendant des années et on m'a baladé dans les maladresses des familles d'accueil qui ne m'ont jamais « réellement » adoptées jusqu'à mes quatorze ans.

J'avais vécu neuf ans de vagabond. Je m'étais retrouvée à cinq ans à l'orphelinat sans aucun souvenir de ma vie passée, dont je ne m'étais toujours pas remémoré aujourd'hui à vingt ans. J'aurais vécu un énorme traumatisme d'après des psychologues, et ma famille adoptive avait préféré que je ne réveille pas ces souvenirs oubliés, qui selon eux, pourraient briser cette nouvelle vie que je m'étais forgée. Et je n'avais pas riposté, peut-être d'indifférence ou de peur, je l'ignore. Sûrement aussi le fait que la famille Lykaios avait tellement bien pris soin de moi, que je n'en avais pas éprouvé le besoin.

Effectivement les Lykaios étaient des personnes bienveillantes, très aisées, avec un pouvoir non négligeable dans le pays, ils étaient l'une des plus riches familles de Grèce, avaient une demeure énorme à Athènes, où nous résidions et des villas partout dans le monde, et tout ce qui suivait de la vie de multimilliardaires. Et je ne comprenais pas comment je m'étais retrouvée d'un orphelinat de Londres, ici, adoptée par cette famille et en plus à quatorze ans. Qui plus est, cette famille avait déjà cinq enfants avant de m'adopter...

En effet, j'avais cinq grands-frères qui étaient les enfants biologiques d'Iryna, ma mère adoptive, et d'Aleksanteri, mon père adoptif. Donc, tout cela me paraissait tellement illogique, mais les seules fois où j'avais essayé d'aborder le sujet, mon père avait été catégorique à fermer ce sujet et je n'en parlais plus, mais je continuais de le penser.

Comme maintenant, assise au bord de la fenêtre je regardais la mer lisse, un nouveau livre à la main, à repenser à tout cela et en essayant d'y chercher un lien. Mais, on m'interrompit ces pensées encore une fois, quelqu'un toqua à ma porte, je refermais mon livre, le posais au bord de la fenêtre et me levais.

-Oui ? demandais-je

Nikolaï, le dernier de mes grands-frères entra tout sourire comme d'habitude avec plusieurs sachets à la main, il ramenait toujours des cadeaux pour toute la famille, à chaque fois qu'il partait en vacances avec ses amis.

-Bonjour princesse, dit-il posant les sachets et me prenant dans ses bras, votre colis est arrivé, et il en va sans dire que je parle de moi et non de ces sachets, dit-il en faisant un clin d'oeil.

-Nikolaï ! dis-je réjouie. Tu es rentré plus tôt ! Tu n'avais pas besoin de ramener de cadeaux, je te l'ai déjà dit bon sang !

-Quand tu vas voir les chaussures et les sacs à main que je t'ai ramené, tu vas regretter ces phrases Lydia, dit-il taquin. Je les laisse sur le sofa, vient allons dans au salon, Emilia a préparé des biscuits à la violette, on doit manger cela avant que les autres les engloutissent, dit-il en m'attrapant la main et me dirigeant vers la cuisine, en bas.

Roses in the ChaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant