Chapitre 2.

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« Les oiseaux chantent après la tempête. Pourquoi les gens ne seraient-ils pas eux aussi libres de se délecter des jours ensoleillés qu'il leur restent à vivre ? » - Rose Kennedy.

« Rapport de police du 27 Mars 1988.

Genre d'incident : Meurtre.

Victime : Jordan Clarke.

Suspect : Aucun.

Localisation de l'incident : Manhattan, New York.

Jordan Clarke, 40 ans, père de deux enfants, Caleb, 13 ans, et Chelsea, 10 ans, marié à Ariana Clarke, 37 ans. Tué sous les yeux de sa famille, d'une balle dans la tête, après trois jours de captivité. Les trois autres membres de la famille ont dû regarder le meurtre ainsi que les nombreuses tortures infligées au père; ceux-ci sont sains et saufs mais n'ont pas pu voir leur agresseur.

TUEUR TOUJOURS EN LIBERTÉ — AFFAIRE CLASSÉE. »

« Rapport du légiste du 27 Mars 1988.

La victime a reçu une balle en plein crâne, le traversant entièrement et causant la mort. La victime souffre également de multiples fractures au niveau des membres inférieurs, ainsi que d'une commotion cérébrale; ses ongles ont été arrachés, ce qui suggère que des actes de torture ont été effectués. De plus, l'estomac de la victime était entièrement vide, elle était donc affamée au moment du meurtre, et ce depuis environ trois jours.

AFFAIRE CLASSÉE. »

Après avoir relu pour la millième fois les mêmes lignes, l'agent Chelsea Clarke, nouvelle au FBI, tente d'accéder au reste du dossier du meurtre de son père. L'accès lui est refusé, « agent non habilité à accéder au dossier » selon son ordinateur. Elle respire un grand coup pour tenter de garder son calme, puis décide de recommencer l'enquête depuis le début. Après tout, elle était sur les lieux, elle se souvient parfaitement de ce qu'il s'est passé, et elle a plus que besoin de mettre en prison celui qui a kidnappé sa famille et tué son père sous ses yeux. Elle commence donc par établir les bases du profil du tueur ; environ 1m82, 80kg, race blanche, la trentaine. Elle n'a jamais vu son visage, mais ses mains étaient blanches, et malgré le sweat noir, il n'a pu cacher sa morphologie imposante. Pour ce qui est de son âge, ce n'est qu'une supposition basée sur toute la théorie qu'elle a du apprendre lors de ses études. Une fois ces bases posées, Chelsea se demande pourquoi on s'en est pris à sa famille tout particulièrement. Le seul problème, c'est qu'elle n'avait que 10 ans à l'époque, et ses parents ne lui parlaient pas de leurs éventuels problèmes avec les gens de leur entourage; ils la considéraient trop jeune malgré son intelligence hors du commun. Il va falloir qu'elle interroge sa mère. Ça va être très difficile pour Ariana, mais elle doit le faire. Il faut arrêter cet homme. Chelsea commence à ranger ses affaires, quand un homme d'à peine quarante ans, vêtu d'un costume noir, se place devant son bureau et l'interpelle.

« - Vous êtes bien Chelsea Clarke ?

- C'est bien moi, oui. Il y a un problème ?

- Veuillez me suivre dans mon bureau s'il vous plaît.

- D'accord. »

Chelsea s'exécute, intriguée, et monte dans le bureau de l'agent spécial Alan Hall, profileur. Les choses peuvent devenir intéressantes; elle a toujours rêvé de devenir profileuse et a les diplômes pour.

« - Vous êtes donc l'agent Chelsea Clarke, entrée au FBI il y a une semaine.

- C'est exact.

- Bien sûr que ça l'est. Vous possédez un doctorat en physiques et en maths, et êtes diplômée en psychologie et sociologie. Si j'en crois votre dossier vous parlez couramment cinq langues, n'avez que 22 ans et avez eu votre BAC à... 14 ans. Tout compte fait il est possible qu'on se soit trompés.

- Non monsieur, il n'y a pas d'erreur.

- Vous êtes très jeune pour être aussi qualifiée.

- J'ai la mémoire absolue.

- D'accord. Votre père a été tué sous vos yeux, votre frère et votre mère étaient également présents, le tueur n'a jamais été attrapé et votre seul désir en entrant au FBI est d'arrêter l'homme qui a ruiné votre vie, mais pour cela vous devez aller poser des questions sur ces jours affreux à votre mère et cela vous dérange énormément.

- Ces éléments-là ne figurent pas dans mon dossier, monsieur Hall.

- Est-ce que j'ai raison ?

- Oui.

- Bien. Maintenant laissez-moi vous faire une proposition. Vous intégrez mon équipe, vous profilez des criminels en série, les arrêtez, et vous aurez accès, dans quelques temps, aux dossiers concernant votre enquête personnelle. Êtes-vous intéressée ?

- Travailler dans une équipe de profiler ?

- Oui.

- J'accepte. J'ai toujours voulu faire ça.

- Je sais. Alors bienvenue dans l'équipe, agent Clarke.

- Merci Monsieur Hall."

Après ce court entretien avec l'agent qui est maintenant son supérieur, Chelsea le suit dans ce qui semble être leur salle de réunion. Pendant le trajet, elle en profite pour détailler l'agent Hall. À peine 1m90, les cheveux courts et noirs. Tout le temps où elle a pu lui parler, son visage était vide d'émotions. Il doit donc effectuer ce travail depuis très longtemps. Au-delà de son visage fermé, Chelsea est persuadée qu'il s'agit d'un homme avec un grand coeur qui a toutefois du mal à dissocier sa vie privée de son travail.

Une fois arrivés dans la salle de réunion, Chelsea voit alors l'équipe qu'elle vient d'intégrer. Il n'y a qu'une seule personne, à son plus grand étonnement. Il s'agit d'un homme métis, à peu près de la même taille que l'agent Hall, yeux noirs, cheveux rasés, et très musclé. Vivement, l'image du tueur de son père s'impose à son esprit. Elle respire un grand coup, puis tente de se raisonner; ça ne peut pas être lui, il est trop jeune, et son agresseur à la peau blanche, elle en mettrait sa main au feu. Il n'y a donc aucune raison de paniquer, ça ne peut pas être lui. Le troisième agent se présente comme l'agent Dean Myers. Pour le moment, lui, Chelsea et Hall constituent l'équipe de profileurs du bureau d'études du comportement. Les choses deviennent vraiment intéressantes pour Chelsea. L'agent Hall retourne dans son bureau, laissant l'agent Myers et Chelsea faire connaissance.

« - Comment une fille aussi jeune que toi peut faire partie du FBI ?

- J'ai eu mon BAC à 14 ans, j'ai la mémoire absolue. Et toi ?

- J'ai eu mon BAC à 18 ans, comme tout le monde, et je suis spécialisé en crimes obsessionnels et poseurs et bombes.

- J'ai un doctorat en maths et physiques, des diplômes en psychologie et sociologie. Et j'ai toujours rêvé de devenir profileur.

- Ça a l'air cool la mémoire absolue dis-moi. Et pour ce qui est de devenir profileur, rien n'est encore fait, tu dois faire tes preuves. Et c'est Hall et moi qui allons en décider.

- De toutes façons je ne vois pas qui d'autre pourrait le faire vu que vous êtes les deux seuls membres de l'équipe.

- Une intello avec le sens de l'humour. J'aime bien.

- Je suis pas une intello.

- Si t'en es une, t'as eu ton BAC à 14 ans.

- Je suis née avec une mémoire sans failles, c'est pas ma faute !

- Peut-être, mais t'es une intello quand même !

- Si t'étais profileur, tu saurais que c'est pas le cas...

- Elle marque un point. Rejoignez-moi en salle de conférence dans un quart d'heure, annonce Hall en faisait irruption dans la salle.

- Ça, c'est la phrase qui veut dire qu'on a une affaire, m'explique Myers avec un clin d'oeil."

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⏰ Last updated: Jan 20, 2018 ⏰

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Meurtres à New YorkWhere stories live. Discover now