Chapitre 1: Quand les souvenirs reviennent

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Prise de voix Roxane :

On est dimanche 10 décembre, chez moi je m'ennuie il pleut du coup je peux pas sortir.

Nul.

Sur MSN sur le groupe qu'on a crée avec tous mes amis je parle avec Marcia et Phal. En même temps le dimanche tu veux qu'il se passe quoi de follement excitant dans ta vie ?

Non mais c'est vrai, Sofia est avec Hannah en train de faire des gâteaux ( ça a jamais été mon truc la pâtisserie, de toute façon depuis toute petite je suis la gosse maladroite qui ne sait rien faire de ses deux mains). Layal téléphone à ses parents. Ayant habité avec elle et ses parents pendant 1 mois je connais le profil de ses parents. Sa mère lui avait préparé une trousse avec même à manger quoi ! C'est le genre de daronne qui peut pas passer 3 jours sans s'inquiéter pour sa fille.

Moi j'ai pas informé une seule fois mes grands parents quand j'étais à Toulouse, Sofia a du le faire pour moi. En même temps ils n'ont jamais été trop oppressants pour nous, je pense qu'ils sont un peu contents quand on est pas là, ils se sentent libérés d'un poids. Ma grand mère m'a toujours dit que je ressemblais beaucoup à ma mère. Pas facile quand celle ci n'est plus là. Mon papi il a ce truc qu'avait mon père c'est de ne jamais dire un mot plus haut que l'autre, assez pratique dans ce contexte. Mais je sens bien que ça leur fait du mal de devoir nous élever à bientôt 75 ans.

Mais c'est comme ça.

Faut dire mes autres grands-parents (maternels) ne leur ont pas trop laissé le choix. Déjà ils habitent à New York, ils ont une petite villa en Grèce (ma mère était grecque) mais comme par hasard plus un mot sur celle ci après l'attentat. Mes grands parents paternels vivent en France (mon père était français et américain) et avait un appartement secondaire à New York qu'ils ont vendu en 2002. Avec les parents de ma mère ( Kayla et Dave) je n'ai jamais eu de lien très abouti (faut dire les relations hypocrite que tu te dois d'avoir avec les membres plus ou moins proches de ta famille hmm pas vraiment mon truc). Les « Parisiens » (Linda et Pierre) je les ai toujours bien aimé. Moi j'ai jamais voulu rentrer dans les stigmates de la société. Je veux de la richesse intérieure dans un coffre fort. Je vise plus tout le temps, j'ai le caractère de ma mère sûrement pour ça.

Seulement voilà ça m'a crée une image de fille froide, un peu


artiste auprès de certaines personnes de ma famille. Qu'importe c'est ce que je veux moi. Être la vague au milieu de l'océan plat, l'électron libre au milieu de tous ces atomes formatés. Avec ma sœur on a toujours eu cette complicité propre aux jumelles, tu attaques une de nous deux, tu te prends les deux sur le dos.

Je viens de retomber sur des photos imprimées, posées sur ma commode.



Moi

Moi

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