Chemin Écarlate...

CHAPITRE 3 : L'arrivée au paradis (ou pas)

Sur le yacht, certains membres tels que Mme. Roverdean ainsi Mlle. Flemming, Mr. Pullman, Mr et Mme. Clinford ont préféré aller rester dans la cabine qui était mise à disposition pour ceux voulant être à l'abri du soleil ; le reste était resté dehors où des transats étaient installés.
Je me suis installé sur l'une d'elle. Mr et Mme Parks vinrent me rejoindre.

-"Monsieur Lévi, vous profitez bien du voyage ?" me demanda Mme. Parks en prenant place sur le transat près de moi tandis que son mari prenait une des chaises en plastique et le plaça près de sa femme.
-"Oui jusque là" répondis-je en souriant
-"Je vous prie d'excuser le comportement de ma tante, vous savez avec l'âge... " dit Mr. Parks
-"Je t'en prie cesse d'excuser tante Laurine pour son comportement ; cette femme ne mérite pas ça. Je n'arrive pas à croire qu'elle t'ai dit ça, c'était vraiment bas venant d'elle" lui répondit sa femme
-"Ce n'est rien, elle a déjà fait pire tu l'oublies? Ne te fâches pas pour ça. L'important c'est qu'on soit ici." la regardant avec tendresse. Elle soupira avant de prendre sa main qu'il lui tendait.
-"Tu es trop conciliant avec elle. Si j'étais toi, je ne l'aurai pas supporté" dit-elle avec douceur mais avec une pointe d'amertume dans la voix.
-"Désolé de vous embêter avec nos vieilles histoires de famille. Et vous, d'où venez-vous Monsieur Lévi?" me demanda Mr. Parks.
-"Ce n'est rien. Vous pouvez m'appeler Grey. Je suis originaire de Cheerstown, c'est là que j'ai grandi avec ma soeur" lui répondit-elle
-"Ah votre soeur décédée, je suis vraiment désolée pour vous"me dit Mme. Parks
-"Moi de même. Il n'y a donc pas de raison pour que vous n'en faites pas de même. Appelez moi John"
-"Et moi Shella" puis elle ajouta sur le ton de la confidence avec un sourire "Mais je vous préconise de ne pas le faire en présence de tante Laurine, elle ne supporte pas trop de familiarité autour d'elle"
-"C'est vrai. Ma tante est quelqu'un de...disons compliqué "
-"Je tâcherai de m'en souvenir merci"
-"Laissez moi deviner ce que vous faites...." puis elle se mit à réfléchir. "Vous faites un travail manuel, ne le prenez pas mal c'est simplement qu'avec votre physique c'est ça qui m'est venu à l'esprit"

Son mari éclata de rire.

-"Non moi je pencherait pour un grand sportif plutôt " ajouta t-il

Ils semblaient vraiment complices comme j'avais pu l'observer tantôt.

-"Non, désolé Shella, désolé John"
-"C'est mieux qu'on vous pose la question directement n'est ce pas ? " me demanda John
-"Je veux encore deviner" dit Shella
-"Arrêtons de jouer avec lui Shella voyons"lui dit-il d'un ton amusé
-"J'aide certaines personnes quand ils ont besoin de moi" leur dis-je
-"Vous aidez certaines personnes? A faire quoi exactement" répondis Shella
-"A résoudre des affaires importantes. Mais en ce moment, je suis en congés sabbatiques" éludais-je
-"un peu comme un consultant ? " demanda John
-"Oui c'est exact"
-"On peut dire que nous faisons à peu près la même chose, sauf que moi c'est plutôt dans la distribution de matériel à la pointe de la technologie "

Ça n'avait carrément rien à voir.

-"Enfin pour l'instant, je suis beaucoup plus chez moi qu'au bureau" son visage s'est soudain fermé avec un peu de tristesse avant de retrouver son sourire
-"Vous avez l'habitude de voyager?" demanda Shella comme si elle cherchait à changer de sujet.
-"Non c'est ma première fois"
-"Vous allez aimer dans ce cas la résidence Roverdean. C'est vrai qu'on pourrait s'y sentir un peu seul au début mais le grand air a toujours un bel effet revigorifiant" clama t-elle
-"Surtout si on ne se trouve pas au même étage que notre bien aimée tante" a répondu une voix derrière nous.

C'était Stan qui venait d'apparaître.

-"Il faut admettre qu'il dit vrai" dit Shella d'un air contrit
-"Vous l'entendriez chaque soir ronflez" dit-il
-"Stan" dit John
-"Quoi? C'est vrai. Dieu merci ce n'est que ce que m'a dit une fois Ysobell, la pauvre, pour elle c'est quasi une obligation." continue Stan
-"Excusez moi, mais j'ai cru comprendre que Mlle. Flemming ne faisait pas partie de votre famille directement; je me trompe?" leur demandai-je
-"Oh aucun de nous ne l'est. Mme. Roverdean est enfant unique. Nous sommes les enfants de ses plus proches cousins mais étant donné qu'elle s'est mariée jeune et qu'elle n'a pas eu d'enfants, nos parents nous ont fait grandir avec elle. Les miens et ceux d'Aubrey sont décédés quand nous étions très jeunes; quant à Stan sa mère s'est remariée et vit aux États-Unis depuis ses 8 ans. C'est ainsi qu'on s'est retrouvé chez elle. Ysobell a été adoptée par tante Laurine alors qu'elle avait 18 ans en tant que dame de compagnie. Vu que nous ne vivions plus tout à fait avec elle du fait de nos études, elle avait donc besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle." me raconta John
-"Et depuis huit ans je plains cette petite Ysobell" ajouta Stan