Pension Complète

Chapitre 1.

Actuellement, je suis dans un avion. Départ : la France. Arrivée : Los Angeles. Me voilà embarquée dans une aventure. La plongée dans l'inconnu.C'est mon choix, mais je crois que je commence à le regretter. Je commence même à me demander pourquoi j'ai fais ça. Qu'est-ce que j'ai fait ? Oh, je me suis inscrite dans un haras dans la ville de Northridge. Là-bas, il y a un programme que je trouvais intéressant, mais il n'y avait pas beaucoup de détails dessus. Ça s'appelle le programme « Full Boarding ». Ce programme se fait dans le Sunset Ranch Hollywood, et c'est la seule information que j'ai. Alors me voici dans l'avion qui a décollé depuis seulement une heure. J'en ai encore dix à passer, et je me demande ce que je vais faire. A part faire une overdose de Disney, je ne sais pas quoi faire. Oui, là où je suis assise, il n'y a que des films Disney à regarder. Je me demande même si je ne vais pas me mettre Raiponce.

Les heures passent, et après une attente interminable, me voici sur le sol américain, à l'aéroport de L.A. Je suis censée attendre quelqu'un, mais je ne sais absolument pas qui vient me chercher. En m'inscrivant, on m'a dit que une femme attendrait, mais il y a tellement de femmes dans cet aéroport, que je me demande bien par laquelle commencer. Une idée me vient alors : chercher une femme avec une tenue d'équitation. Et c'est ce que je fais, mais je ne vois toujours personne. J'entreprends alors de m'asseoir sur un des sièges dans le hall de l'aéroport, quand j'aperçois une grande silhouette passer les portes coulissante en courant. Il tient une pancarte dans la main gauche et des clefs dans la main droite,sûrement ses clefs de voiture. Si seulement je pouvais voir ce qu'il y a de marquer sur la pancarte ! Mais je ne peux pas. Je me dis alors que ça ne peut pas être lui qui vient me chercher, il n'est pas habillé en tenue de cavalier. Il porte un t-shirt noir avec écrit « Nirvana » en jaune au centre, avec un smiley dont les yeux sont en forme de croix, et dont la bouche fait des zigzags. Son bonhomme tire la langue en plus ! J'ai déjà écouté du Nirvana. J'aime bien certaines chansons d'ailleurs. Mais je n'irai pas dire que j'idolâtre ce groupe. Le garçon porte aussi un jean bleu déchiré au niveau des genoux et des converses. Je le vois qui tourne sur lui-même à la recherche de quelqu'un, et je commence à me moquer de lui. Pourquoi ? Parce que, s'il veut trouver la personne qu'il cherche, il faut que ce qui est écrit sur sa pancarte soit visible. Il commence à mettre ses mains sur sa tête et à paniquer apparemment. Puis le voilà qu'il passe un coup de fil, toujours en tournant sur lui-même. Je mets alors mes écouteurs pour écouter de la musique, et je m'aperçois qu'il danse en rythme sur la chanson que j'écoute. En réalité, il ne danse pas puisqu'il cherche quelqu'un. Mais je trouve ça drôle quand les gens bougent en rythme sur la chanson que j'écoute. Je continue d'observer ce garçon aux cheveux blonds, puis le voilà qui va jusqu'à une des caisses. Il raccroche et commence à parler à la caissière. Oui,pour moi, c'est une caissière. Elle est derrière un comptoirs et vend quelque chose, donc c'est une caissière. Bon d'accord, une vendeuse. Ils parlent, puis le garçon baisse la tête en signe de désespoir, puis il fait demi-tour. Il se plante alors en plein milieu du hall, et tourne doucement sur lui-même en montrant la pancarte cette fois-ci. Et je continue de me moquer de lui parce qu'il a l'air d'un de ses vendeurs devant leurs boutique à tenter d'attirer les clients. Puis il se tourne vers moi, et mon sourire moqueur s'efface aussitôt. Sur la pancarte, c'est écrit « Sunset Ranch Hollywood – Full Boarding ». Je m'enfonce dans mon siège, et laisse mes joues s'empourprer de honte. Je me suis moquée de lui, alors que c'est moi qu'il cherchait. Au bout d'un moment, je me lève, puis pends mon sac sur mon dos. J'empoigne ensuite ma valise verte à fleur, puis mon manteau sous le bras, je m'avance vers lui. Il s'arrête de tourner en me voyant, puis sourit en baissant la tête, visiblement gêné. Il se demande sûrement si c'est moi où si je vais lui passer à côté. Et non mon gaillard !C'est bien vers toi que je vais ! Et je m'arrête devant lui.Mon aventure continue puisqu'il commence à me déballer une phrase en anglais. Enfin, en américain. Et, si on peut dire qu'il a fait une phrase...