Sujet 2 : l'assaut

22 5 0
                                    

voilà le sujet du concours que j'ai choisit !


Sujet 2 : L'assaut(conseillé pour les 15-18 ans)« S'il le faut, nous nous défendrons maison après maison. »


Un mois que cet ordre avait été diffusé à la télévision, par les radios, dans les journaux. Un mois à peine avant que nos frontières ne cèdent. Puis notre armée. Puis le front tout entier, les villages, les hameaux, les fermes une à une. Nous avions défendu nos banlieues, nos faubourgs, avant de nous replier dans le centre des villes. Nous nous étions battus rue par rue, avant que chacun ne remonte chez lui pour se barricader.


« S'il le faut, nous nous défendrons maison après maison. »


Voilà. C'est fait. Nous y sommes. Avec Jules et Chloé, nous avons bloqué la porte avec l'armoire de notre chambre. Ma fille a fermé les volets. Il nous reste trois lampes de poche. Nous les allumerons à la nuit, quand le jour ne passera plus entre les lattes. Avant de remonter, nous sommes passés par l'épicerie. Il restait quelques boîtes sur le sol. Des chips du temps de paix. Quatre bouteilles d'eau. La boutique avait été dévastée par un obus de mortier. Nous vivons au troisième étage. Les voisins du deuxième ont barricadé leur appartement. Il n'y a plus que nos deux familles dans l'immeuble.

- On se réunit ! a dit Juliette, ma femme.


Sur la table de la cuisine, elle a ouvert le grand sac que les enfants portaient à deux. Dans notre retraite nous avions ramassé trois grenades, un fusil d'assaut avec deux chargeurs, le revolver d'un policier tué par l'ennemi, un pistolet 9 mm avec un chargeur de 8 balles.


- Et nos couteaux, a murmuré Chloé, en posant un coupe-légumes et le hachoir sur la table.


J'ai observé ma famille sans un mot, mes amours, ma vie. Dans l'obscurité, un troupeau d'humains à bout de forces. Jules, mon fils de 14 ans. À lui le revolver. Il l'a pris avant que ma femme ne le lui tende. Juliette s'est emparée du pistolet sans me quitter des yeux. J'ai donné une grenade à Chloé. Elle en a voulu une deuxième. Les engins de mort couvraient ses paumes de main. C'est elle qui lancerait la première par la fenêtre, lorsque les soldats arriveraient devant notre immeuble. J'ai saisi le fusil d'assaut. Je l'ai posé dans un coin de mur.


- Et maintenant ? a demandé Chloé.


- On les attend, a répondu ma femme.


Il était 16 heures lorsque leurs cris ont percé notre rue. - Ils arrivent, a dit Jules. Ses yeux brillaient d'une joie féroce. (...)


Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
concours de nouvelles 2018 : étonnants voyageursWhere stories live. Discover now