Elle sortit du couvert des bois, son long manteau vert la camouflant aisément dans le sombre feuillage des arbres. Elle avait son capuchon rabattu sur sa tête, mais la peau pâle du bas de son visage était visible, seul carré de peau qui n'était pas couvert par l'ample vêtement. Elle avança d'un pas hésitant.
- Caeladan, nous avions posé des règles sur cette guerre, et j'avais confiance en toi pour les respecter. Je vois que tu n'es pas digne de parole. Cependant, je le suis, et c'est sans hésitation que je te sanctionnerai comme nous l'avions décidé si tu venais à les enfreindre, dit la personne d'une voix basse, comme si elle ne voulait se faire entendre que par l'Uruk Hai.
Ce dernier tressailli.
- Ma Dame, je vous en supplie, pardonnez moi ! Il n'était dans mon intention de tuer ces deux Elfes, et je n'avait pour dessein que de les punir quelque peu, afin de venger mon père ! Cet elfe, Thranduil, à qui vous tenez tant, lui a ôté la vie ! Et ce, parce que mon père n'avait le droit de se défendre, au risque de le tuer. Par la faute de cette règle, j'ai perdu un être qui m'était cher, mon père. Comprenez, je vous en prie, ma douleur. Ma dame, ayez pitié de moi, supplia l'orc, qui se jeta à terre, aux pieds de la Dame.
- Tais-toi, insolent ! Je vous ai observé depuis le début, et je me faisait force pour ne pas intervenir et t'arracher la gorge sur le champs ! Tu oses m'implorer pitié et pardon après avoir menti ! Je comprends ta douleur, mais crois-moi, tu n'es sans doutes pas le seul, et il est temps pour toi de faire le deuil. Aussi bien de ton père que de ta personne, car tu n'as plus beaucoup de temps à vivre.
Cette fois, ce fut au tour de Thranduil de tressaillir. Il connaissait cette voix que trop bien. Cette voix qui hantait ses journées, ses souvenirs.
La personne deguaina une longue lame blanche et plaça la pointe contre la gorge de Caeladan.
- prononce tes derniers mots, car tu vas mourir, dit-elle.
L'orc haletait de terreur. Mes ses yeux brillaient encore de malice et il dit alors.
- Ces mots sont dédiés à Thranduil que je maudis à mort au nom des miens. Regarde, roi des Elfes, la personne que tu as si longtemps cherchée. Celle que tu n'as jamais oublié. Celle de qui tu n'as jamais su faire le deuil, pour qui toutes tes pensées convergent. Oui, c'est bien elle !
Il se tut alors. Le sang ruisselait de sa gorge transpercée.
Thranduil ne savait que penser. Il restait la, debout, immobile aux côtés de son fils, à quelques mètres d'une personne qu'il pensait connaître. Il voulait s'approcher d'elle, mais ses membres ne lui obéissaient pas. Il voulait parler, mais sa gorge nouée ne produisait aucun son. Son coeur et ses poumons même, semblaient parfois oublier de fonctionner, tout comme son cerveau d'ailleurs.
Un long silence fit place. La femme qui était venu les sauver hésita, puis leur tourna le dos, s'apprêtait à disparaître dans la végétation, comme elle était venue.
- Non, attendez ! S'écria Legolas.
Thranduil béni alors la fougue de son fils qui faisait qu'il se trouvait là, car sinon, il n'aurait sans doutes jamais su l'identité de celle qui se tenait devant lui.
La Dame s'arrêta alors.
- Pourquoi ? Demanda le prince Sylvain. Pourquoi nous avoir sauvé ? Que voulais dire Caeladan ? Qui êtes vous ?
L'inconnue leur tournait toujours le dos. Elle ne s'en alla pas mais ne répondit pas non plus.
Legolas fit alors un pas en avant, son épée au poing, prêt à riposter.
VOUS LISEZ
La Lettre De Tawarwen ( Fanfiction SdA & Le Hobbit)
FanfictionDe nombreuses années se sont écoulées depuis la chute de Sauron et le retour de la paix dans les terres du milieu. Cependant, une étrange confusion règne chez Thranduil, le roi d'Eryn Lasgalen: ce dernier à reçu une lettre de sa défunte épouse décéd...