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Je m'en voulais surtout d'une chose. Me poser en victime alors que c'est moi qui te faisais du mal. Je n'en pouvais plus de cette situation, je n'avais jamais été attiré par un mec jusque là, alors en aimer un? C'était tout simplement impossible. Ou du moins, inconcevable. Mes genoux sautaient tout seuls face au stress. J'avais la gorge et le cœur serré, une énorme boule qui obstruait tout.
J'avais tellement peur de t'avoir blessé de manière irréversible. Pourtant je n'avais presque pas parlé, juste agi. Mais mes yeux avaient tout dit.

"Je ne veux pas de toi"

Voilà ce que tu avais lu dans mes yeux. Je m'étais forcé à le penser si fort, à le traduire dans mes prunelles. La vérité était si douloureuse pour moi, je voulais juste m'en préserver. Pourtant je ne pouvais pas la nier, mon corps lui même refusait de cacher l'évidence.

J'avais la douce impression de flotter à tes côtés, je me sentais si intouchable, inarrêtable. Mon cœur qui battait jusqu'à sortir de ma poitrine, une envolée de papillons dans le ventre quand tu me touchais. C'était plus fort, plus nouveau, plus beau que tout ce que j'avais pu ressentir.

À peine j'avais prononcé les mots fatidiques comme si je te les disais, que je sentis une petite main se poser sur mon épaule. Je relevais simplement la tête pour te dévisager. Tu avais les yeux rougis par les larmes, le teint blanc, je m'en voulais encore plus. Tu as simplement déclaré, sans même me regarder :

"Allez rentrons Roméo, tu ne vas pas dormir là."

Roméo veut JulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant