1. Gidy

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GIDY :

Je baille, je suis fatiguée. J'ai passé la moitié de la nuit à écrire les derniers chapitres de la belle histoire d'amour que j'invente. Mes yeux sont remplis de coeurs quand je saisis les phrases de mes chapitres. C'est comme si j'étais le personnage féminin de mon histoire. Je décris une histoire d'amour telle que j'aimerais la vivre. Je me projette dans mon héroïne. Et j'ajouterais que j'en ai besoin, c'est pratiquement vital pour moi. J'échappe ainsi à mon quotidien, je m'invente une histoire de rêve que je vis intensément et avec passion. Ah ! Je décris l'amour tel que j'aimerais le vivre, trouver comme une sorte de prince charmant qui illuminerait mes jours.

Je souffle. Je reviens sur mes phrases. Du rêve, je vends du rêve. J'en suis consciente, un tel amour n'existe pas réellement. C'est dommage, mais ainsi va la vie. Je ferme les yeux parce qu'ils se remplissent de larmes. C'est triste d'être malheureuse ainsi. C'est dans la souffrance que l'on écrit les plus belles histoires. Qui peut bien croire cela ? Une fille naïve comme moi ! J'écris cette belle histoire d'amour pour moi-même comme le dernier espoir auquel me raccrocher. J'en ai marre de souffrir et d'être ignorer par un mari vaniteux et tellement imbu de sa personne. Il se croit supérieur à moi. Mais, il ne faut pas se méprendre, je ne l'ai pas épousé par choix. Mon père est décédé, et ma mère a vu cet homme comme une bénédiction. Il est riche, héritier d'un grand groupe industriel. Très beau garçon qui passe son temps à me tromper, et me rabaisser. 

Je ne supporte plus cette vie de misère sentimentale. Il n'est pas violent, mais ses paroles sont tellement écrasantes que parfois c'est pire que si je recevais un coup. Un bleu ou une bosse se soigne et cicatrise tandis qu'un mot blesse et tue à petit feu. Voilà comment je me sens aujourd'hui suite à cet union. Ma mère ne tient pas compte de mes plaintes, tout ce qu'elle voit c'est que ce mariage nous a évité de faire faillite. L'argent, toujours l'argent ! Je suis tellement désespérée, que mon réconfort se trouve dans ces mots posés sur une feuille blanche. Quand j'écris, j'ai souvent les larmes aux yeux. Je ne me rends pas trop compte de la qualité de mon écriture. Mais, ce n'est pas le plus important. Il n'y aura que moi qui le lira, mais c'est surtout que ces mots ont un rôle thérapeutique pour moi. Je me libère de ma souffrance en écrivant le bonheur et les émotions fortes que vit mon personnage. 

J'éteins la lumière, j'ai achevé d'écrire cette histoire. Je souris, je suis satisfaite. J'aime les "happy end". Je rejoins mon mari dans notre chambre. Bien qu'il ne m'aime pas, il souhaite que je dorme avec lui tous les soirs quand il est à la maison. 

Flashback deux ans plus tôt :

"- Ton père et un de ses partenaires d'affaires avait conclu un contrat de mariage pour toi et leur fils, Ron Jae. Nous n'avons pas le choix que d'accepter cet union, sinon nous serons ruinées. Je ne peux pas permettre que cela arrive. C'est ton devoir de sauver ta famille et le nom de ton père !"  M'ordonne ma mère.

J'ai envie de vomir. Je vais épouser quelqu'un que je n'aime pas. Moi, j'attends mon prince charmant, celui qui saura faire battre mon coeur. Qu'est-ce que je vais faire à me marier de force avec un homme que je n'ai jamais vu ! Mes yeux se posent sur le visage décomposé et désespéré de ma mère. Je comprends à ce moment là où se trouve mon devoir envers ma famille. Contre toute opposition que je n'ai cessé de maintenir, je fini par accepter ce mariage qui je le sais finira par me détruire. Nous avons fait un mariage très faste avec plus de cent cinquante invités. Mon mari est un bel homme, mais de toute la journée de notre mariage, il n'a dû poser les yeux sur moi qu'à l'église pour l'échange des consentements, et voilà, c'est tout ! C'est dire que ma vie de femme mariée ne commençait pas du tout comme je l'avais imaginée. Adieu jolie histoire d'amour, adieu jolis rêves, adieu mon prince charmant !

 Ma vie après le mariage est bien pire que tout ce que je pouvais imaginer. Mon mari m'a complètement délaissée, et je sais qu'il rencontre des femmes à l'extérieur. Il me rabaisse sans cesse affirmant que je ne suis pas assez jolie pour lui. Je me sens de plus en plus horrible et avant que j'aille encore plus loin dans la déprime, j'ai trouvé un moyen de revivre. L'écriture me permet d'évacuer mes douleurs. C'est ainsi que j'ai commencé à inventer la merveilleuse histoire de Myuong Kok et Aigun Min. Je nourris mes pages blanches d'émotions et de sentiments que j'aurais aimé ressentir pour quelqu'un. Je rêve en écrivant cette passion entre un homme et une femme. Une passion qui se gagne au fur et à mesure de l'histoire. Je me retrouve tellement dans mon personne d'Aigun Min, en fait elle est moi en plus heureuse. 

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Je ne peux m'empêcher d'être satisfaite d'avoir fini cette histoire. C'est un peu comme mon bébé. Elle sort de ma tête, de mon coeur et de mes tripes. Je m'endors. Lorsque je me réveille, le lendemain matin, mon mari est déjà parti. Je n'ai plus rien à écrire, alors j'ai du temps libre. J'invite mon amie d'enfance, Bo Ra à me rendre visite. Elle n'aime pas trop venir chez mon mari, mais comme je l'ai informée qu'il était parti, elle sonne à la porte une demi heure plus tard. 

Je lui annonce avec fierté que j'ai enfin achevé "Une aventure incroyable d'amour inachevé". Elle est fière de moi. Elle me demande si elle peut l'emporter chez elle pour la lire. J'accepte, elle est ma meilleure amie........


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Premier chapitre de la fan fiction sur JB, le tome 3 de la vie de groupe de GOT7. J'espère que ce premier chapitre vous donnera envie de lire la suite de l'histoire. Laissez vos commentaires.

De la fiction à la réalité // JB  (Tome 3. GOT7 Vie de groupe)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant