Chapitre 26

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« Tu es magnifique. »

Justin se retira de moi et attrapa ma main, m'emportant hors du club avec lui. L'air frais de la nuit me fit trembler de froid. Enfin, je n'étais pas certaine que c'était uniquement pour ça.

Je venais de planter Carter, parce que Justin me l'avait demandée, à moi, cette fille qui n'était ni spéciale, ni différente, comme il avait si bien su le dire. Cette réplique de Justin était gravée dans ma mémoire, et j'aimerais l'oublier, de peur de perdre une totale confiance en moi. J'aurais voulu qu'il ne me dise jamais ça, mais le mal était fait, et on ne pouvait pas changé le passé, sauf si on l'effaçait de ses propres souvenirs. Je voulais juste que ça sorte de ma tête. Le problème était que vouloir oublier c'était y penser sans arrêt.

Ma mère m'avait apprise tellement de choses, tel que savoir choisir ses amis avec précaution, ne pas prendre en compte l'avis des autres et ne jamais se morfondre pour quelqu'un qui n'en valait pas la peine. Je craignais bien que je ne respectais plus l'éducation de ma mère et ses conseils, aussi précieux qu'ils étaient. C'était comme si, depuis que j'avais rencontré Justin et que je le fréquentais, j'avais tout omis en une parcelle de temps infime.

Ma main toujours dans celle de Justin, ce dernier m'entraîna dans les ruelles noires et désertes de Stanford. J'ignorais dans quel quartier il voulait que nous nous cachions, mais plus nous nous enfoncions dans le cœur de la ville, plus je laissais l'anxiété s'emparer de moi.

À bout de souffle, je m'arrêtai de marcher. J'ignorais la durée de notre promenade, j'avais l'impression que ça faisait une éternité. Justin sourit en me voyant haletante avant d'enrouler son bras autour de mon cou et de reprendre notre route, ce qui me désorienta un peu.

- On fait une pause, je commence à fatiguer, me lamentai-je. Mais où est-ce qu'on va ?

Il rit avant de déposer un baiser sur ma tempe. Visiblement, il était de bonne humeur, aujourd'hui. Je me demandais vraiment pourquoi il se comportait aussi affectueusement avec moi, mais définitivement cela me fit plaisir.

- Chez toi, m'annonça-t-il de façon naturelle. Si ça ne tenait qu'à moi, nous aurions pris le train. Mais je peux t'assurer qu'à cette heure-ci, la gare est fermée et aucun train ne passe.

- Chez moi ? répétai-je, dubitative.

Comme réponse, j'eus d'abord le droit à un clin d'œil avant qu'il ne se remette à parler.

- Oui, pourquoi ? Ça te dérange que je mette les pieds dans ta maison ?

- Peut-être, dis-je d'un air joueur.

Il passa sa langue entre ses lèvres et resserra son étreinte autour de moi.

- Ah oui ?

Sans que je ne m'y attende, Justin me souleva et me porta, un bras sous mon dos, l'autre sous mes genoux, comme si j'étais une princesse dans les dessins animés. Je poussai un cri aigu, et il se mit à rire.

- Justin, lâche-moi ! hurlai-je en éclatant de rire.

- Non, on fait le reste de la route comme ça. Il ne faudrait pas que tu sois fatiguée lorsqu'on sera arrivés !

Il plaisanta, en me regardant droit dans les yeux malicieusement, et je pus lire pleins de sous-entendus dans son esprit. Gênée, je me mordis la lèvre inférieure. Ce qui me surprit le plus était le fait qu'il n'avait pas l'air de souffrir en portant mon poids. Pourtant je ne devrais pas douter de sa force ; c'était un sportif dont les muscles bien développés le prouvaient.

Patience (w/ Justin Bieber)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant