The boy with the wolf

Partie 1

        Je me sentais trahie par ce sourire mesquin, ce regard de feu où rien d'autre que la haine n'était présente. La tête basse, il tenait son arc fermement dans sa main et avançait vers moi, j'ai d'abord cru à une éventuelle tentation de meurtre, mais ce fut l'inverse ; il me pris dans ses bras, me chuchotant : "ce n'est que la rage traduit par ta tristesse.".

        Il se retira, laissant sa main dans la mienne pour me mener à un endroit que je ne connaissait pas. "Un endroit qui apaise ta souffrance...", me disait-il en ayant le sourire d'un clown, "c'est la vallée d'Avallon !".

        Quelques heures de chevauchées plus tard, nous étions arrivés à la vallée, je ne pensais pas que c'était une étendue si vaste, si agréable. Des papillons volaient un peu de partout, et l'un d'entre eux venait de se poser sur mon épaule ; un signe de bienvenue je suppose ?

        Le crépuscule venait de se lever, l'air un peu humide venait caresser mes joues rosés. Nous étions installés sous un arbre, dans le creux des racines vielles de cinq cent ans, j'étais à moitié couchée sur lui, nos mains étaient entrecroisées, ma tête était posée entre son cou et son épaule, mes cheveux lui chatouillaient quelques fois le dos et il riait de cela.

       On discuta jusqu'à la nuit tombée, il était passionné du ciel et pouvait reconnaître pratiquement toutes les constellations. Il finit par s'endormir en posant légèrement sa tête contre la mienne.

       L'aube apparaissait petit à petit, mon visage devenait de plus en plus éclairé, la rosée du matin reflétait les rayons du soleil.

       Il dormait encore, je me délivrais de ses bras pour aller marcher dans l'herbe jusqu'au petit ruisseau un peu plus haut, une légère brume s'était couchée, ont n'aurait pu distinguer entre chien et loup. Un oiseau sifflotait, un chant harmonieux, en total accord avec l'endroit, sans m'en rendre compte, il me guidait vers ma destination.

        Arrivée, je mis mes pieds dans l'eau, et observa le paysage. Une silhouette apparaissait et se rapprochait de moi timidement. Je m'étais relevée, prête à partir en courant au cas où.

       Une tête se démarqua de la brume, c'était un loupiot, il était blanc avec quelques tâches noires, les yeux verrons. J'avançais ma main pour le caresser, il se laissa faire. Il coucha da tête sur mes cuisses tout en respirant calmement. Mes maux disparaissaient peu à peu, je pouvais sentir ce bien être qui me parcourait le corps ; peu de temps après, l'homme approcha et s'assit à côté de moi, le loupiot n'avait pas bougé d'un poil. Il me parla longuement de lui et fini par m'avouer qu'il pouvait se transformer en loup, et que le loupiot n'était qu'autre que son petit frère.