Les conjurés {New Virginity Game} [FR]

CHAPITRE SIX - Ce qu'il adviendra de nous

(Je vous présente Seth ! Avouez il est bg)

Chapitre VI

PDV Amélie :

« Une fête ? »

Toni, qui s'appuyait derrière la chaise juste à ma droite, venait de m'inviter à sa soirée. Le grand sourire qu'il affichait semblait si innocent qu'on en oubliait le rôle de Chasseur qu'il jouait.

« Quel jour ? Demandai-je, sur mes gardes. Il garde d'abord le silence.

- 3 octobre.

- Tiens donc ! Comme c'est étrange, le jour où se clôt les « sélections » du Virginity Game, où sont annoncés les pions, où sont choisit les derniers, et où les apprentis sortent de l'ombre.

- Ely... Le fait qu'il m'appelle par mon surnom me fait frissonner. Il a un don pour paraître naturel. Sûr de lui ? Peut être pas. Les rayonnements qui émanent de ce blond sont indescriptibles. On ne sait jamais s'il fait semblant, où s'il en serait capable.

- Ça va, c'était prévisible après tout. C'est toi le roi des soirées. Il le prend pour un compliment. Je comptais m'incruster, de toute façon. Mais hors de question de sortir de l'ombre. Je regarde, je retiens.

- Comme d'habitude, sourit-il de façon absolument sexy.

- Comme d'habitude » je répète.

Rayonnant, il s'en va vers le terrain, quittant le banc des remplaçants sur lequel je prenais ma pose.

Toni Kroos.

Bon dieu, ce garçon. S'il y en a bien un qui n'a pas la carrure d'un chasseur, c'est bien lui. Tous on un petit quelque chose qui leur permet de porter ce rôle, même Mario. Mats, l'homme bg et qui le sait très bien, Marco, le bad-boy mystérieux, Mario, l'attaché de son image, Robert, le faussement naïf, et... Toni, le véritable innocent. Les Chasseurs sont doués pour jouer un rôle, pour simuler, pour faire semblant. Toni à ce qu'on appelle une qualité à double tranchant : il ne sait pas mentir. On le lit dans ses yeux. Résultat ? Quand il vient, avec sa gueule d'ange, on tombe dans le piège. Mais quel piège ? Existe-t-il ? Le piège le plus dangereux et celui qui n'existe pas encore. Voilà pourquoi Toni est à la fois le plus inoffensif, et le plus dangereux, de cette édition du Virginity Game.

Néanmoins, je sais qu'il est débrouillard. Entre autre, si une situation ne l'avantage pas, je suis persuadée qu'il saura la renverser. Comme ce but, l'an dernier, qui est, avons-le, le plus magnifique que j'ai vu de mon existence, qu'il a inscrit à huit secondes de la fin du match, réussissant parfaitement une action horriblement risquée, quand plus personne n'y croyait.

Toni est ce mec qui a des parents riches et absentéismes. Celui qui fait partager sa villa à la moitié de l'école, dans les séries américaines. Riches et absentéisme. La définition des parents parfaits pour faire la fête. Il en organise depuis la primaire. Le contenant des gobelets est juste passé du jus de raisins, au rhum pomme-raisin. Rappelons qu'il a quinze ans.  

J'aurais du mal à vous dire s'il est mature, ou juste complètement puéril. Sa façon d'être heureux le plus souvent possible, de répondre à toutes les remarques par un grand sourire, et de balayer ses peines du revers de la manche, pourrait aussi bien être une preuve de lâcheté et de dépassement, comme une preuve de courage et de force. J'ai toujours dit que les gens trop heureux se voilaient la face. Ce n'est pas possible, d'avoir une vie si parfaite. Ou alors, je suis jalouse.

Loin de moi l'idée de défendre Toni en tant que pauvre victime de la société qui a fini par "sombrer" jusqu'au Virginity Game. "Avoir une vie dure ne n'autorise pas à la mener aux autres" ai-je dit une fois à un gamin qui me les brisait. Et je reste de cet avis. Mais encore une fois, impossible de savoir si cette innocence qui se dégage de son sourire et volontaire ou incontrôlée. Je me surprends à fantasmer sur l'idée qu'il puisse être réel. Et humain.