Acte I, scène 3.

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Diril, Marria, Baron et l'enfant.


MARRIA, d'une voix déroutée Encore et toujours les codes. Détendez-vous, ce n'est qu'un enfant. Ne le réprimandez pas, Monsieur.

Le Duc se retourne et rencontre des yeux vert clairs, presque familiers, mais ne parvient à mettre un nom sur la personne.

DIRIL, à part La demoiselle est assurément très en beauté. Brune, des cheveux souples et ondulés, des yeux transperçants ; une robe de soie bleu pastel, des voiles blancs, un chapeau de paille. Généralement, elles ne s'apprêtent pas aussi bien pour une audience avec moi.

ENFANT Maman, le Monsieur n'est pas du tout comme vous l'aviez décrit. Il n'est pas petit, frêle, ancien et flétri.

BARON, dubitatif Petit, frêle, ancien et flétri ? C'est la première fois qu'on le décrit ainsi ! (plus sérieusement) Cette Dame a exigé une audience, concernant l'éducation de son fils. Je dois vous laisser, des livraisons d'anis étoilées doivent être reçues.

Le Baron sort en fermant derrière lui cette fois. Le Duc se rassoit à son bureau et invite la Dame à faire pareillement.

DIRIL Pourriez-vous me donner votre nom, prénom, rang, et profession, je vous prie ?

MARRIA Marria Maihir, fille de médecin.

DIRIL Rang et profession, je vous prie.

MARRIA Je viens de vous les dire. Fille de médecin.

DIRIL Votre famille est-elle riche ? Pauvre ? Avez-vous des terres ? Où vivez-vous ? Si vous ne m'informez pas davantage, je ne peux rien faire.

MARRIA Vos services dépendent-ils de mon statut ?

DIRIL Tout à fait ! Je ne transmettrais pas la même aide à une femme seule qu'à une épouse. Comprenez-vous ?

MARRIA Je ne suis pas mariée et mon père est un médecin fortuné. On peut dire que je fais partie d'une petite bourgeoisie. Nous ne possédons pas de titres, mais nous avons une maison à la sortie de la ville.

DIRIL Voilà qui est mieux ! Alors, quelle est votre demande ?

MARRIA Nous souffrons de la peste.

DIRIL, se recule machinalement C'est-à-dire ? Êtes-vous contaminés ?

MARRIA Non, mais mon père travaille sans répit et les revenus sont moindres. Nous ne parvenons plus à vivre convenablement. Tout notre argent se consacre à l'achat de plantes pour nos patients.

DIRIL Donc, vous réclamez de l'argent. Toutefois, votre famille n'est pas la seule à subir la peste. Ceux qui vous paient connaissent de plus grandes pertes.

MARRIA, irritée Baissez le prix des plantes ! A quoi servez-vous sinon ?!

DIRIL Je gère la ville en tant que telle, pas les marchands.

MARRIA, amèrement Pour résumer, vous prêtez plus d'intérêt au parade qu'à de pauvres gens mourants !

DIRIL C'est en effet mon travail.

ENFANT - Maman dit que...

DIRIL Maman a dit probablement quelque chose qui va m'agacer davantage, je n'ai pas besoin de l'entendre... Je peux vous proposer de travailler. Laissez votre fils avec votre père, ou autre. Savez-vous lire ? Écrire ? Êtes-vous organisée, minutieuse ? Apprenez-vous rapidement ?

MARRIA Je le pense, oui.

DIRIL Vous pouvez vous adresser à l'astronome et l'assister dans ses taches. Rapportez quelques pièces et vous aiderez déjà votre père.

MARRIA, exacerbée Je ne suis pas ici pour un travail !

DIRIL Formulez concrètement votre demande, vous nous ferez gagner du temps.

MARRIA Je veux que mon fils ait un père et que celui-ci nous aide. Par chance, je me souviens de son nom...et il s'agit de vous.

Le Duc explose de rire devant l'air calme de la femme.

Marria Je n'espérais pas une bonne réaction de votre part. C'est pourquoi, je vais vous laisser réfléchir quelques jours. Bonne journée !

Sur ce, elle s'en alla avec son fils.

Ethrian V - MarriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant