❝ － Heaven is a place on earth with you❞
Koda Chase n'a que 16 ans alors lorsqu'elle est condamnée à l'Isolement. Seulement, au lieu d'hériter d'une camarade de cellule, c'est avec John Murphy qu'elle doit passer les deux années à suivre.
Jusqu'à ce...
ptdrrrr les gars comment j'ai pas envie d'écrire ce chapitre j'vais me briser le cœur toute seule
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L'enterrement de Wells fût drôlement silencieux. Pas triste, silencieux. Bon, personne n'appréciait vraiment le chancelier de la Terre, mais cela signifiait une chose : les natifs savent où est le campement et ne tarderont pas à revenir tous nous chercher. Wells était mort dans la nuit de mon retour, nuit que j'ai passé collée à John, à la recherche de chaleur après la dernière soirée dans cette grotte glaciale. Les cris d'Atom résonnaient dans mes rêves, mais ne me réveillaient pas.
Après la cérémonie, je file discrètement vers la remise. Une nouvelle fois. De toutes les armes de la cabane, c'est celle qui porte mon nom que je suis venue voir. Je n'aie jamais eu besoin de m'en servir jusqu'ici. Pourtant, une rage infinie me submerge. Contre quoi, contre qui ? Le brouillard qui a ôté la vie d'Atom, les natifs qui nous éliminent un par un sans raison apparente, ou contre moi-même qui suit aussi faible que l'était Wells ? J'effleure la gravure du bout des doigts, résistant à l'envie de le saisir et d'abattre tout les animaux de cette putain de forêt. John me surprend en pleine admiration pour le M16 (mon M16) et me prend dans ses bras.
－ Repose-toi encore aujourd'hui, ordre du doc.
－ Ordre du doc, ou de toi ?
－ Des deux, je dirais. Et si qui que ce soit à un problème avec ça, tu me l'envoies.
Je pourrais passer toute la journée comme ça. Enlacés, sa tête appuyée sur la mienne, l'oreille collée contre son cœur.
－ Reste avec moi aujourd'hui, s'il te plaît... Lui sursure-je à l'oreille.
Murphy sourit, flatté de ma proposition.
－ Si je fais ça, Bellamy aura ma peau. Et puis je dois superviser les travaux. Ce mur se construira pas tout seul.
＿＿＿
Depuis le pallier d'observation du mur, je surveille Octavia et Jasper. Aujourd'hui, le bigleux tente de sortir ne serais-ce d'un mètre ou deux du campement.
－ Jasper, ça va ? S'inquiète Octavia, constatant que Jasper ne bouge pas d'un pouce.
Mon ami ne cesse de jeter des coup d'œil terrifiés autour de lui. D'abord l'horizon, puis dans les arbres. Je le comprend, en un sens : se faire empaler par une lance, ça refroidi pas mal quand à l'envie de retourner dehors. Mais moi je ne suis pas un bon exemple puisque mon expérience n'a fait que nourrir mon envie d'y retourner.
－ Hein ? Non, ça va. Tout va bien. Assure-t-il d'une voix faible.
Non, ça va pas Jasper.
－ Jasper, ça fait une semaine, d'accord ? T'a droit à une autre chance, faut que tu en profites ! Insiste Octavia.
À peine eu-t-elle prononcé ces mots que quelqu'un la saisit par la taille et l'emmène derrière un arbre. Je ne m'affole pas, je sais qu'il s'agit d'un canular, contrairement à Jasper.
