À peu près remise de l ' indubitable impact qu ' a eu l ' arrogance explosive de sa réplique sur moi , je stoppai le premier taxi en vue et m ' y engouffrai tout en indiquant l ' adresse du lieu où la paix et la sérénité ne manqueront indéniablement pas ; contrairement à cette matinée aussi inconcevable qu ' infernale qu ' a su me faire connaitre cet imbécile de Sébastian Grave .
Plus j ' y songeais et plus cela accentuait la nervosité écrasante dont je faisais preuve ce matin , ce qui me conduit de suite à certains moments intermittents où son attitude d ' une perversité accablante sévissait violemment contre ma raison et mon corps .
Indélébiles : telles étaient ces images qui involontairement me tiraillaient l ' esprit , et ceci de manière incroyable ; à tel point qu ' à un moment donné je crus atteindre la folie .
Résister à cette emprise insondable influant terriblement sur mes moindres pensées représentait une tâche difficile que forcément , je me devais immanquablement d ' accomplir . Alors que tout un tas de questions m ' assaillait de toute part - ce qui me porta instinctivement à fermer les yeux , étant à la recherche d ' un peu de paix - une voix éraillée me parvint et réussit superbement à me sortir de cette torpeur m ' ayant retenue prisonnière l ' espace d ' un instant ...
Effectivement , le chauffeur de taxi , bien que méconnaissable à cause de l ' énorme casquette qui lui couvrait partiellement le visage , me faisait à présent face ; et alors je me sentis beaucoup mieux , quoiqu ' un peu étourdie .
- Nous y sommes mademoiselle . M ' informa - t - il brièvement .
Réellement , je remarquai cette grande bâtisse blanche ou j ' ai connu d ' excellents comme de mauvais moments , les uns tous aussi extraordinaires que les autres , ce qui me laissa en proie à une euphorie inhabituelle ; me donnant vivement l ' envie de sortir de ce taxi et de me précipiter vers l ' unique endroit où mon bien-être passe avant tout ; ce que j ' exécutai promptement après avoir payé et remercié le chauffeur .
Étant à présent beaucoup plus sereine , je franchis le large portail d ' une couleur crème si pâle qu ' elle me parut d ' un côté blanchâtre ; ensuite je me retrouvai immédiatement à l ' intérieur où une sensation aussi paisible soit - elle me combla instantanément - comme si celle-ci s ' avérait l ' élément manquant de ma journée ne serait - ce que pour me redonner le sourire - et ceci de manière complètement insondable .
Du fait que ces lieux me soient familiers depuis plus d ' une quinzaine d'années , je ne pus m ' empêcher d ' observer une quelconque modification , ce qui soit dit en passant me surprit ; car Marysela L . Gold - la directrice de cet établissement aussi grand que prestigieux que voilà - n ' était pas une de ces nombreuses personnes adhérentes au changement , mais davantage du genre routine !
Effectivement , en lorgnant les alentours , je remarquai brusquement la cantine du côté gauche des bâtiments , celle-ci qui dans mes souvenirs les plus délicats se situait à leur droite . Ensuite , la façade avait en partie été refaite et des ornements resplendissants accrochés à plusieurs poteaux dignes de la Grèce antique lui attribuaient vivement une certaine créativité saisissante ; me rendant de ce fait impatiente à la simple idée de découvrir les incontestables nouveautés intérieures .
Sans plus tarder , j ' entrepris cette longue marche de cinq bonnes minutes avant d ' atteindre les vingt-cinq marches que bêtement j ' avais pris le temps de compter étant plus jeune .
Le sourire béat qu ' affichait mon visage en ce moment précis ne résultait d ' autre que de cette joie volumineuse qui me submergea d ' un coup , voulant noyer mes souvenirs matinaux , aussi détestables soient-ils , ce qui ne serait malheureusement pas le cas et le simple fait réaliste qu' il ne puisse quitter mes pensées m ' arracha un soupir des plus exaspérant , porté par une brise momentanée qui réussit pourtant à apaiser cette subite atmosphère s ' électrifiant d ' une manière quasi - insupportable ; ce qui me permit du moins de reconquérir mon sourire qui selon moi renfermait une fausseté indéniablement évidente .
Tandis que cette confusion dérangeante m ' abandonnait petit à petit - m ' ayant ainsi permise de gravir les dix premières marches de cet escalier à première vue interminable - une interpellation aussi vive que lointaine me parvint ; alors ce trouble fut rapidement remplacé par une surprise suivie d ' une perplexité si frappante que je me figeai instantanément ; comme comprise entre deux espaces - temps ...
- Abbygaëlle !
D ' une manière totalement inexplicable , les dix secondes suivantes furent incroyablement partagées entre diverses impressions ; de plus , le fait irréfutable de sa présence ici enclencha subitement des visions de moments actuellement regrettables que je repoussai agressivement , avant qu ' elles ne m ' enfoncent davantage dans ce passé aussi triste que sensible ; ce qui en passant suffit à susciter cette petite pointe de colère persistante , malgré mon infatigable envie de la dissiper .
Désireuse de mettre un terme à ces pensées filandreuses , je me retournai lentement , comme appréhendant nerveusement le fait de me retrouver face à lui , ce qui malencontreusement , à la vue de ce visage au même regard trompeur d ' il y a de cela quatre ans , ne fit que confirmer mes doutes ; et ceci de la manière la plus sombre possible ...
Subitement et rien qu ' en me rappelant qu ' il représentait un danger plus qu ' imminent pour moi ainsi que pour ma sécurité , je dus me faire à l ' idée de me débarrasser inévitablement de cet homme à l ' état d ' âme aussi déplorable soit - il .
- Caëron ... Qu ' est - ce que tu fiches ici ? Que me veux - tu misérable ? , ralai - je , blême de colère .
Tout en lui adressant un regard des plus hargneux , je serrai fermement les manches de mon sac jusqu'à ce que probablement mes jointures deviennent blanches lorsque contre toute attente , il combla cet espace entre nous en se rapprochant de moi d ' une manière si menaçante que l ' impression inexplicable de flancher ne me quittait plus .
Cette même impression qui , depuis ce jour fatidique où ma vie ne tenait plus qu ' à un fil de par sa faute , me rongeait farouchement de l ' intérieur. À cette époque , quoiqu ' ayant été victime d ' une faiblesse des plus capitale , j ' eus chassé cette frilosité oppressante de mes pensées avec une telle frénésie que malgré le passage du temps , je n ' en revenais toujours pas ; tout ceci dans l ' espoir hasardeux de survivre ...
- Toujours aussi directe à ce que je vois ... , coupa - t - il d ' un ton revêche .
Tandis qu ' il promenait lentement sur moi un regard des plus accusateur , j ' en profitai largement pour le dévisager amèrement ; tombant au passage sur cette remarquable estafilade que je lui avais rageusement dessiné à la mâchoire ; ce qui me porta subitement à fermer les yeux l ' espace d ' un bref instant ...
Faisait - il allusion à cette nuit épouvantable où je lui avais crûment fait savoir que je ne voulais pas d ' une relation amoureuse avec lui , tandis qu ' une anxiété dévorante m ' habitait d ' une manière littéralement déconcertante ?
Malencontreusement , je ne sus trouver la réponse convenable à cette question dans le vert sombre de ses yeux , qui eux se faisaient efficacement impénétrables et en me souvenant que cela aurait incontestablement dû être l ' inverse , je frémis ; soudainement ranimée par une force qui se révélait particulièrement fougueuse .
- Et toi , toujours aussi pitoyable ... , rétorquai - je d ' un ton tranchant ; accrochant délibérément mon regard au sien ...
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Caëron en média
Alors comme ceci est mon premier mot , je pense le faire court :
Entant que ma première vraie histoire sur wattpad , je ne pourrais m ' empêcher de vous demander votre avis , ce que réellement vous en pensez , ce qui vous frappe et si vous aimez le contexte du récit .
J ' en profite aussi pour remercier tous ceux / toutes celles qui lisent mes écrits . À la prochaine !
