8 luxenss

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N'étant pas de la famille, ils n'avaient pas laissé rentrer Lucas. Alors il était resté assis, sur une des chaises du couloir, à attendre, à pleurer, à pleurer son impuissance et sa détresse.

Et puis l'infirmier de Maxence, Raphaël, s'était agenouillé devant lui et lui avait tapoté le genou.

Alors Lucas s'était dit que c'était fini, qu'il était mort, qu'il était parti pendant que lui était dans le couloir, même pas à ses côtés. Il avait réussi à articuler, péniblement, entre les larmes, et à lui demander. Raphaël lui avait répondu que non, qu'il était toujours là. Ça le surprenait lui même. Alors il avait dit à Lucas qu'il attendait certainement qu'il soit là pour partir. Et Lucas avait à nouveau fondu en larmes, si jamais c'était possible. 

Raphaël, en soupirant, et lui avait dit "Allez, viens" puis il l'avait conduit jusqu'à la chambre du cancéreux. Et si quelqu'un voulait gueuler, il aurait affaire à lui. 

Lucas l'avait suivi, péniblement, ralenti par le chagrin. Quand il était arrivé dans la chambre, une machine bipait, lentement, tandis que tous retenaient leur souffle.

La mère de Maxence était à sa droite, tenant la main de son fils, tandis que son père tenait les épaules de sa femme. Son frère, Alex, de l'autre côté, se morfondait sur une chaise. Et Maxence, faible, fragile, souffrant, mourant, sur son lit blanc d'hôpital. 

Lucas s'était approché, doucement, et s'était assis sur le côté gauche du lit. Il avait pris sa main, tendrement, et n'avait pas senti la moindre pression de la part de Maxence. Le chagrin avait lourdement écrasé ses épaules.

Tous étaient silencieux, dans l'attente, alors il lui avait parlé. Il avait dit à Maxence que c'était bon, que ça allait aller. Il avait promis qu'ils continueraient leur projet pour colorer l'hôpital. Il lui avait caressé la main, doucement, et il avait sourit, puis pleuré. Parce que non, non ça n'ira pas, et il avait l'impression que ça n'irait plus jamais, parce que Maxence allait mourir. Cette nuit, dans quelques heures. Il allait mourir.

Lucas lui avait soufflé un je t'aime, et il avait pleuré contre sa main, contre ses doigts qui n'essuieraient plus jamais ses larmes, qui n'effleurerait plus jamais sa peau.

La salle était redevenue silencieuse. Il n'aurait pas su dire pour combien de temps. Les minutes étaient infinies, et en même temps beaucoup trop courtes. 

Et puis les bips de la machine, qui ralentissaient de plus en plus, finirent par ne devenir qu'un bruit strident et continu. Raphaël avait éteint la machine et était sorti de la salle. Alex l'avait suivi peu après, incapable de rester. Leur mère avait éclaté en sanglots sur l'épaule de son fils, inerte. 

Lucas était resté immobile. La main de Maxence contre son visage, il attendait, en vain, une réaction, un mouvement, n'importe quoi. Mais c'était fini. Maxence ne bougera plus, ne parlera plus, ne rira plus. Et Lucas avait le sentiment que lui non plus. 

Voici le dernier extrait ! Si jamais vous vouliez menvoyez votre extrait, je vous laisse encore jusqu'à demain minuit. Après je posterai la partie ou il y aura un vote en commentaire, ou peux faire les sondages sur je sais plus quel site là.
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le concours de l'ennuie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant