-Bonjour grand frère.
-Owen ?! S'exclama Deckard, avant de se tourner vers moi. Qu'est-ce qu'il fout là ? C'est lui qui garde les enfants ?
-Calme-toi ! Je lui dois la vie, expliquais-je.
-Écoute ta gonzesse avant de vouloir me tuer. Sans moi, tu la perdais elle et ton fils.
-Mon fils, répéta-t-il en me regardant, choqué. C'est un garçon qu'on va avoir ?
J'acquiesçais faiblement. Alors qu'il allait réagir, Claire apparût dans l'embrasure de la porte de la salle à manger. Elle avait les yeux à moitié fermés, son doudou dans la main gauche et celle de droite frottait ses yeux. Elle devait se réveiller de sa sieste quotidienne. Quand elle leva sa tête et qu'elle vit son père, elle écarquilla ses yeux.
-Papa ! Cria-t-elle toute contente et en lui sautant dans les bras.
-Ma princesse, s'exclama-t-il en la réceptionnant. Que tu as changé ! Mais tu as grandi ! Bientôt tu vas me dépasser.
Je rigolais légèrement. Il savait vraiment y faire avec les enfants. On disait toujours que les femmes avaient un instinct maternel mais Deckard était pareil. Enfin, lui c'était paternel. Il me l'avait prouvé quand il avait pris soin de mon neveu. Je savais que le futur bébé allait être plus que ravi d'avoir le britannique comme père.
-Tu restes avec nous cette fois, hein ? Tu l'as promis. En plus, je vais avoir un petit frère encore. Même que j'ai fais la chambre avec tonton Owen et tonton Matt.
-C'est vrai ? Déclara-t-il avec un ton faussement surpris.
-Oui. Viens, je vais te montrer !
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et lui prit la main. Elle le tira jusqu'à la nouvelle pièce qu'Owen avait terminé plusieurs semaines auparavant. Je les suivais du regard, avec mon beau-frère, jusqu'à ce qu'ils disparaissent. J'entendais Claire expliquer à son père qu'est-ce qu'elle avait fait, etc... Pendant ce temps, je retirais mon manteau et mes chaussures et me dirigeais vers la cuisine pour préparer le café. Dans mon cas, c'était plus du thé car le café était plus néfaste en temps de grossesse.
-Alors comment il l'a pris ?
-Très bien, répondis-je à Owen, qui venait d'arriver dans la pièce. Merci de m'avoir poussé à lui dire. Je ne sais pas comment te remercier.
-Si tu peux me trouver une fille avec qui me caser, je suis pas contre.
-T'es con ! M'exclamais-je.
-Oh ! Maman a dit un gros mot !
Je sursautais à l'entente de la voix de ma fille. Heureusement que j'avais une bonne poigne sur la tasse parce que sinon, elle serait tombée. Je me retournais et la vis avec Deckard dans l'embrasure de la porte. Il me regardait amoureusement, non sans lancer des regards suspects à son frère. Je suis sûre que le fait de lui avoir dit qu'Owen m'avait sauvé avait déclenché pleins d'interrogations.
-Claire, dis-je une fois mon rythme cardiaque calmé, avec papa on a besoin de parler. Ça te dit d'aller voir tonton Matt avec tonton Owen ?
-Oui ! S'écria-t-elle toute contente. Allez vite tonton ! Le premier arrivé chez tonton Matt est le véritable Shaw !
-Hey, tu es une Toretto, Claire ! M'exclamais-je alors qu'elle était déjà partie avec son oncle.
J'entendis Shaw lâcher un petit rire. Il y avait toujours ce problème de Toretto ou pas. C'était simple. Tous les enfants descendant des Toretto étaient des Torettos. Point-barre. C'était pas si compliqué, si ?
-Je veux tout savoir Paul. De ton départ à maintenant, déclara-t-il.
-Tiens ! Dis-je en lui tenant une tasse de café. Ça va être long. Mieux vaut que tu boives en même temps. En gros, deux semaines après que je sois partie de Los Angeles, Mr Personne m'a contacté pour une mission d'infiltration.
-Quoi ? S'exclama-t-il.
-Laisse-moi finir Deck avant de t'exciter comme ça ! Je te donnerai la parole une fois fini. Merci. Donc, j'en étais... Ah oui. Frank m'a contacté pour une mission d'infiltration. Un des agents de la DSS a été tué et il avait besoin d'une personne qui avait des notions en russe. J'avais le profil parfait. Je n'étais pas obligée d'accepter mais j'avais toujours effectué mes missions à la perfection et c'était pas aujourd'hui que j'allais faillir à la tâche. J'ai donc consenti à le faire. Voilà pourquoi cette transformation physique. Je devais infiltrer une branche de la mafia russe en tant que combattant pour une compétition. Tout se passait très bien jusqu'à ce que vers la fin de l'opération, cette salope de Cipher ne fasse son apparition et qu'elle mette en avant ma couverture.
Les yeux de Deckard devinrent noir de haine d'un coup. Je savais qu'il regrettait de ne pas l'avoir tué la dernière fois, mais il n'avait pas trop eu le choix en même temps. C'était la vie de mon neveu ou celle de Cipher. Le choix était très vite fait.
-Le chef a demandé à son garde du corps de m'exécuter mais Owen est arrivé pîle à ce moment. Il m'a sauvé la vie Deck. Sans lui, je ne serai pas là à te parler. Claire et les jumeaux auraient été orphelins et le bébé en cours m'aurait suivis dans la tombe. Je lui dois la vie, mon amour. Et puis, quand je suis revenue chercher les enfants chez ma sœur, Claire n'a pu voulu lâcher son oncle. Et depuis que j'ai appris pour ma grossesse, il ne cesse de m'aider. Comme te l'a montré nuestra hija, il a fait la chambre du bébé de A à Z. Il ne m'a jamais lâché. C'est même lui qui m'a dit de t'en parler. Sans lui, je serai toujours à hésiter si oui ou non je dois te dire la vérité. Alors, évite de vouloir le tuer pendant le reste de son séjour ici.
-Il dort ici ? Demanda le britannique, surpris.
-Dans le canapé de la salle à manger plus précisément. Il veut rester jusqu'à la naissance du bébé. Il reprendra ses affaires de mercenaire après, d'après ce qu'il m'a dit.
-Ta famille est au courant ?
-Non. Personne et je ne veux pas qu'elle le soit. Du moins, pour l'instant.
-Pourquoi ?
-Deck, je porte ton enfant ! Tu vois pas le problème ?
-Non.
-Je savais que tu allais dire ça ! M'exclamais-je. J...
Alors que j'allais continuer, j'entendis les jumeaux pleurer, signe qu'ils s'étaient réveillés de leur sieste. J'allais pour me lever mais Deck me fit signe de rester assise. Il sortit de la pièce et quand il revint, il avait Vince et Han dans les bras. Ils avaient encore leur visage fatigué mais quand ils me virent, des « Mama » fusèrent.
-Mis gatitos (Mes petits chats), m'exclamais-je, en les prenant dans mes bras.
-Petits chats, vraiment ?
-Te moque pas Deck. Je les appelle comme je veux.
-J'espère que le bébé en route ne va pas se nommer mon petit poulet.
-Ah non, ça c'est toi, rigolais-je. Mi pollito.
Il me fusilla du regard, ce qui me fit éclater davantage de rire. Les petites piques comme ça m'avaient tellement manqué. Quand nous étions partenaires, croyez-moi, il ne se passait pas un jour sans qu'on s'emmerde mutuellement. Je pense que c'est ça qui nous a fait nous rapprocher.
-Tu m'as manqué Paul, déclara-t-il finalement. Dorénavant, je ne te... ne vous quitte plus. J'arrête mon travail de mercenaire et je me case. J'ai mis assez d'argent de côté, et toi aussi d'après ce que j'ai compris. On peut envoyer balader le reste du monde et enfin nous installer ensemble et fonder une famille comme on l'avait décidé.
-Ce n'est pas ce qu'on est là. Je veux dire qu'on a trois enfants et bientôt un quatrième. Je pense que cette étape est faite.
-Il en manque une. Très importante d'ailleurs.
Je fronçais les sourcils, perdue. Je ne voyais pas d'autres choses pour former une famille. Un homme, des enfants, un logement et une vie stable. Quoi de mieux ?
-Épouse-moi !
Je le regardais avec de grands yeux, étonnée, à la fois à cause de la requête mais aussi la façon dont il me l'avait dit. J'étais sûre d'avoir mal entendu. Pas que je ne voulais pas, au contraire. Depuis le temps que je voulais l'épouser. Plus de huit ans quand même.
-Je sais que ça peut paraître rapide. Surtout que le divorce n'a pas encore été prononcé mais je t'aime Paul. Je veux juste revoir cet anneau à ton annulaire comme à l'époque, expliqua-t-il en me montrant ma bague de fiançailles. Je veux toujours que tu portes le nom Shaw, après Toretto évidemment.
Je rigolais. Il savait bien que mon nom de famille était très important pour moi. Mais je savais que ce que j'allais lui annoncer le choquerait.
-Non.
-Pa...
-Laisse-moi m'expliquer, le coupais-je. Je ne veux pas m'appeler Pauline Toretto Shaw. Je veux être Pauline Shaw, la femme de l'extraordinaire Deckard Shaw, le premier homme à avoir réussi à me mettre au sol, lors d'un combat.
-C'est un oui ? Demanda-t-il avec un énorme sourire.
-C'est un oui, confirmais-je, avant qu'il ne m'embrasse.
Je savais qu'il voulait me prendre dans ses bras, me faire tourner et tout le tralala, mais comme j'avais les jumeaux dans les bras, il ne pouvait pas faire grand chose. La seule possibilité qu'il avait, était de me mettre l'anneau au doigt. Je me sentais tellement mieux avec. Une partie de moi revenait.
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