My Roses.

Quarante-trois

Athénaïs

Tartinant ma brioche faite maison par myrtille, avec ma pâte à tartiner. Je continue de regarder Alec, sans lui parler, m'amusant à le provoquer après la scène d'hier.

Lui, il affiche un air fatigué, le pauvre, il n'a pas l'air d'avoir beaucoup dormi cette nuit, quel dommage..

- Tu vas t'amuser à m'ignorer combien de temps ?

Haussant les épaules, j'avale ma tartine, buvant à présent mon verre jus d'orange.

- Ça dépend.

Souriant à pleine dent, on se regarde yeux dans les yeux.

Il grogne, avant de se lever du tabouret, marchant jusqu'à moi où il prend ma tête dans ses grandes mains.

- Je te veux comme moi.

Alec déposé ses douces lèvres sur les miennes, me provoquant un gémissement de bonheur.

- Tu es un sacré phénomène, petite fleur.

Je penche ma tête sur le côté, lui passant ma langue comme une gamine.

Je lui fait un clin d'oeil, retournant à mon occupation et je mange le reste de mes tartines en mettant de la confiture.

Mais Alec reste à côté de moi, posant sa main sur ma cuisse nue, me caressant à l'aide de son pouce.

- Monseigneur ? Avez vous songez à ma proposition pour loger Esméralda ?

Hein ?

Je recrache mon jus d'orange, m'étouffant pratiquement avec ma salive.

Je toussote fortement avant de me tourner vers Bruce, qui vient à peine d'entrer dans la cuisine, posant cette fameuse question.

Alec ne bronche pas, il fronce juste les sourcils avant de se tourner vers Bruce.

- Je m'occupe de lui trouver une famille d'accueil.

Apparemment ce n'est pas la réponse à laquelle il s'attendait, mais il hoche simplement la tête.

Non mais qu'est-ce qui lui prends à celui-là ?

Je fais racler la chaise sur le sol, partant de la cuisine en rage, sous le regard incrédule d'Alec, ainsi que le remord de Bruce.

Mais à présent je m'en fiche, je veux prendre l'air, j'en ai besoin.

Je prends ma petite veste en jean et je sort du château, passant devant des gardes qui me regardent sans savoir quoi faire.

J'entends immédiatement les cris d'Alec mais je suis déjà au grille, je sors sans que personnes m'en empêchent.

- Bon sang ! Athénaïs reviens !

Gngngn.

Et si j'allais à la plage ?
J'ai envie d'aller à la plage. Et j'ai envie de sentir le vent fouetter mon visage, sentir l'air de la mer.

- Où vas-tu comme ça ?

Je hausse un sourcil, tandis qu'il m'attrape pat l'avant bras, me stoppant dans ma marche.

- À la plage.
- À la plage ?

Bah, ouai, à la plage.

- Tu n'aimes pas la plage, petite fleur.

Bon, d'accord, j'avoue.
J'aime pas la plage, enfin, surtout les petits grains de sable.

Je roule des yeux, tandis qu'un sourire victorieux s'affiche sur son visage.