1 ère place // GAKUSHÛ - [TERMINÉ]

4. Rencontre et menace

Je marchais dans les cours, je ne savais même pas si j'étais véritablement encore dans l'enceinte de l'établissement, mais ça m'était égal, je devais la trouver, et il paraissait que la classe E n'était pas loin.

Je reconnaissais les marches, j'y étais presque. Je décidais de ne pas aller plus loin, et m'y assis en silence.

-Tu n'es pas en train de réviser ?

Je sursautais. Cette voix m'était pourtant familière. Je me retournais lentement vers Fusa. Elle avait les yeux bouffis.

-Tout ça c'est de ta faute. Lâcha-t-Elle finalement

-Qu'Est ce que tu racontes ? Qui t'as mis ça dans la tête ?

- Gakushû. Il m'a tout expliqué.

Les paroles de tout à l'heure repassaient dans ma tête, Fusa reprit.

-La place à laquelle je suis, c'est la tienne au classement. Pourtant tu n'as pas été envoyé dans la classe E. Apparement, tu aurais eu une chance de la part du proviseur, mais moi je n'ai pas eu cette chance.

-Je n'y suis pour rien Fusa...

-Bien sur que si. Si tu étais restée à ta place, je n'en serais pas ici.

-Mais enfin, je...

-Tais-toi. Tu as intérêt à retrouver ta place lors du prochain examen, que je puisse retrouver la mienne, sinon tu vas vraiment le regretter, et ce ne sont pas des paroles en l'air.

Elle s'en alla sur ces mots, me laissant une odeur de vanille. Son odeur. Je n'arrivais pas à y croire.

Mon sang se glaça, il ne suffisait plus que ça.

Me rendant compte de l'heure tardive, j'effectuais le chemin dans le sens inverse en courant. J'arrivais dans mon cours les yeux bouffis par les larmes, tout en suffoquant. J'étais au comble du ridicule.

-Eh bien, ce n'est pas parce que tes nouveaux résultats te le permettent que tu dois t'autoriser à arriver en retard.

Les rires des élèves masquèrent mes pleurs. Seul Gakushû restait silencieux, mais son regard de mépris face à ma faiblesse m'accablait plus que le comportement de la classe.

Je le savais, je n'étais pas une fille forte. J'avais tendance à toujours fondre en larme des que quelque chose n'allait pas, ou avoir mal au coeur quand quelqu'un se sentais triste. J'étais  consciente que c'était une faiblesse, et j'aurais aimé plus que tout au monde pouvoir la changer. Malheureusement, elle faisait parti de moi. Toutes les deux étions indissociables, mais que voulez vous, j'avais plaisir à croire qu'un jour, la bonté de l'homme fera que l'empathie et la gentillesse domineront.