premier voyage

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Un sursaut. Lola se réveille en pleine nuit, et tout à coup, les souvenirs d'une belle journée affluent.

Un soleil de plomb s'abat sur le port. Au loin, retentissent les hauts parleurs et à ce moment-là, le silence semble s'emparer de la bourgade . Cette petite ville semble tout à coup désertée et ses pas résonnent sur l'asphalte chaud sur la place face à l'entrée du site. On pourrait croire que la sieste dominicale berce tous ses habitants.

Elle marche, seule aux milieux des ruines romaines, trébuchant parfois sur le sol caillouteux. Le soleil est le seul à l'accompagner dans sa visite. Elle serpente entre les vestiges, d'abord éblouie par les restes d'un théâtre, qu'elle contourne pour arriver sur une allée surplombant la mer. Subjuguée par le bleu si intense de la mer, hypnotisée, elle s'arrête observer les vagues et rêver. Elle sait qu'elle doit se presser pour rejoindre ses amis après l'appel à la prière mais ne peut se résoudre à achever sa visite sans aller jusque à la stèle d'Albert Camus. Elle s'y rend au pas de course mais tout près de son but, elle trébuche et son pied cogne un objet en fer. Ne pouvant garder son équilibre elle s'affala dans le sable.

Un petit morceau de fer tout rouillé et cabossé dépasse de la terre sablonneuse.

Un peu en colère car elle a dû mal à se relever sous la douleur lancinante, elle ne daigne même pas jeter un regard à ce bout de ferraille rouillée. Mais sa curiosité est plus forte que tout et elle jette un dernier regard courroucé vers l'objet. Il s'agit d'un petit coffre, une vieille boite en fer, comme les boîtes en fer dans lesquelles on garde les biscuits, le sucre. Cette boite bien que rouillée l'attirait comme un aimant.

Elle se baisse la ramasser et parvient tant bien que mal à l'ouvrir. Elle découvre un petit carnet en piteux état, les feuilles sont jaunies et sont recouvertes d'une écriture presque illisible. Ce carnet est daté de 1940 et est écrit en italien, à moins que ce ne soit de l'espagnol. Elle le regarde et le glisse dans une poche de son sac à dos, prête à enfin goûter les fameuses sardines farcies dont on lui a tant parlé.

Nos retrouvaillesWhere stories live. Discover now