Je reprends tes expressions, tes mimiques, ton humour, je m'inprègne de toi, au plus profond de moi. Je dis que ça va plutôt bien. Alors qu'au fond de moi c'est la guerre avec moi même, et pour l'instant les deux parties sont à égalité. Je mens, je fais abstractions des questions et des suppositions qui se rapprochent un peu trop de la vérité. Je me mens à moi même en me disant que ça changera du jour au lendemain, qu'un bon matin je me réveillerai en me disant "hoo mais quelle belle journée". Mais je me connais, je suis bien trop réaliste pour avoir une telle pensée, même l'espace de quelques secondes. Je me sens bien trop vide en ce moment pour arriver à dire quelque chose qui respire la bonne humeur et la joie de vivre, je me sens bien trop inutile pour arriver à me dire qu'un jour je trouverai ma voix et que je ferai quelque chose de ma vie. Je m'entête à voir le mauvais côté, sans rien pouvoir y faire. Le verre à moitié vide, et pas à moitié plein. Tout me glisse en même temps dessus, les sentiments, le mal être des autres et leurs problèmes, auxquels je trouve des solutions d'habitude. Mais là, tout me paraît trop loin, impossible, innaténiable, comme l'infini et l'au-delà. Tout en me paraissant près, trop près parfois. La tentation est parfois grande, je me renferme sur moi même alors que c'est bien la dernière chose à faire, mon champ de vision et d'amis se restreint, certaines choses me paraissent si futiles alors que d'autres au contraire prennent beaucoup trop d'importance.
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Pensées d'une jeune adulte passionnément tourmentée
Non-FictionDes textes, sur un coup de tête, selon mes envies, mes questionnement. Un journal intime que j'ai décidé de partager, si d'autres pensent comme moi.