Ici vous ne trouverez pas une histoire d'amour à l'eau de rose. Ici, vous serez confronté à une haine démesurée de deux êtres qui se déchirent. L'un, Tom Jedusor plongeant dans les ténèbres marquant le début de son règne. L'une, Keren poussé contre...
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Je cours, je trébuche et je m'abandonne dans une évasion effrénée. Mon souffle se perd lorsque les battements de mon cœur taraudent mes tympans. Le souffle du vent me glace le sang tellement que je peux imaginer le chant sinistre, vibrant d'un ton anormal. Mes chaussures s'unissant dans le sol terreux me firent prendre conscience de l'endroit et de la distance prises. Je n'entends plus le son déchirant de mes assaillants. Mes yeux rencontrèrent la rougeur du couchant se fondant dans le gris, bleu des brumes. La nuit s'installe. Le hibou s'envole. Je fis volte-face lorsque les sons de pas se rapprochent. Je m'enfuis et m'abandonne à l'intérieur d'un grand sol où des larmes noires y perlèrent. Elles envahissent le tronc majestueux, le rendant sombre et infâme. Infâme comme l'état de mon corps. Je pensais rester invisible aux yeux de tous. Cruelle réalité qui me rattrape. Je recule aussi loin que je peux. Je souhaitais me fondre avec le tronc de l'arbre. Je voulais me perdre encore plus que je ne l'étais déjà. Mon corps cri de douleur. La lumière de leur baguette s'approche. Je retiens ma respiration et j'essaie de contourner le tronc mais quelqu'un me bloqua. La peur m'envahit. Je suis perdu. Encore. Pourtant, la chaleur s'émanant de lui pouvait me rendre un semblant espoir. Je sens ses mains se fondre avec les miennes. Je ne savais plus comment réagir. Le repousser ? Le laisser-faire ? Mon esprit n'arrive plus à se concorder. Pourtant les lumières s'approchent de plus en plus de l'arbre.
« Ne me lâche pas » lance-t-il.
Tout devient alors complétement noir. Je ressens une énorme pression à l'intérieur de mon corps. Je n'arrive plus à respirer. Je panique, fort, très fort. J'ai l'impression qu'une corde bloque toute la surface de mes organes. Mes yeux semblent se fondre dans leur orbite et mes tympans saignent ; s'étirent plus profondément dans mon crâne.
Puis soudain...
Je respire à nouveau, pas normalement, je reprends tout mon souffle perdu. Je regarde autour de moi ; un cimetière me fait face. Je n'étais plus dans la forêt interdite. Je peux distinguer à ma droite une église et à ma gauche une colline où se perd une petite maison ancienne au sommet.
Puis, je sens toujours sa main à l'intérieur de la mienne. Je tente de la retirer mais il ne semble pas m'y autoriser. Je redresse mon regard. Je lui fis face.
Je m'efforce de retenir mes sanglots. Il est avec moi. L'homme qui m'a brisé le cœur. Qui l'a maladroitement piétiné. Je sens mon cœur se soulever. Je l'aimais, malgré tout ce qu'il m'a fait subir. Son regard est dur et avide de toute humanité. Je ne le reconnais plus. Il l'a fait. Je le sens à son regard.
« Tu ne me laisses pas le choix » siffle-t-il.
Soudain, le vent s'intensifie. L'alarme était donnée. Le cloché sonne trois fois et puis plus rien.
« Quand la noirceur de ton âme s'avère trop sévère, l'équilibre du temps diminue lentement, jusqu'à t'enfermer dans un monde où tu ne pensais pas être un jour. »
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