Chapitre 41

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Je regardais par la fenêtre cet endroit où quelque semaine auparavant je l'avais revu. J'étais perdue dans mes pensées et j'ignorais June qui revenait avec ce qui semblait être des chocolats chauds. Dire que je l'avais revu. Dire qu'il s'était tenu si près de moi sans me voir. Monsieur J aurait payé chère pour avoir pu être là ce jour-là. De nouveau, je me trouvais dans ce même cyber café où j'avais réservé mon vol pour Paris. Sauf que je ne voyais pas une voiture de sport aux couleurs criardes et un monstre adossé dessus par la fenêtre. Je voyais juste un SUV ou deux hommes chargés de notre protection attendaient patiemment en sécurisant les lieux

- Tiens, me dit June en me tendant un gobelet que je pris distraitement.

Je frottais inlassablement mes poignets alors que des images de cette nuit me parvenaient en flash. Un frisson que je n'avais pas ressenti depuis longtemps me parcouru de nouveau et je secouais la tête pour chasser ses idées noires de mon esprit.

Aller, ma poupée, jouis pour moi...

La voix grave et sensuel de Monsieur J avait remplacé celle qui répétait inlassablement son mantra macabre et je ne pus m'empêcher de rougir à l'évocation de ce souvenir. Je serais instinctivement les cuisses mais je ne ressentis aucune douleur. Je ne ressentais que le doux tiraillement d'un orgasme passé.

- Qu'est-ce que tu fabrique ? Demanda June alors que je souriais niaisement.

Je sortis enfin de mes pensées alors en quittant le SUV du regard.

Reste concentré, Harley !

N'oublies pas ce que nous sommes venue faire.

Nous devons aider June...

- Rien. Je réfléchissais.

Notre petite escapade à la clinique avait été forte en émotion. June avait appris qu'elle attendait depuis quatre mois une petite fille. Dès qu'elle en avait informé nos deux gardes du corps s'en était suivie une joute verbale sur les méthodes les plus efficaces pour savoir le sexe d'un enfant. June, elle, n'avait fait que pleurer. Je savais que pleurer lui avait fait du bien. Elle avait déversé ses larmes et ses craintes et je l'avais patiemment écouté sans jamais l'interrompre une seul fois. Nous avions vu le petit bout de choux qui grandissait en elle et le simple fait de le voir rendait la chose tellement concrète.

June avait pris une photo de l'échographie et avait décidé d'écrire une lettre à Rick où elle lui racontait tout. Elle y avait joint une des photos et j'avais chargé Lyam d'envoyer la lettre. Elle avait taché la lettre de quelques larmes mais je ne l'avais pas laissé seule une seule seconde. Je la sentais plus légère et elle souriait plus facilement depuis qu'elle avait versé toute ses larmes et j'en étais très contente. Nous avions quitté la clique après le retour de Lyam et les garçons nous avaient emmenés dans une sorte de fast Food que Lyam n'arrêtait pas de nous vanter. La nourriture n'avait pas été mauvaise mais rien de bien transcendant.

Les hommes et leurs burgers...

J'avais trainé June dans un grand centre commercial où j'avais fait de mon mieux pour passer incognito. Nous avions gracieusement emplie nos sac de vêtement pour femme enceinte le tout généreusement offert par mon cher Lyam. Monsieur J fournissait une carte de paiement à tous ses hommes. L'argent provenait d'une banque régit par tous les gros bonnets de la mafia et mon Monsieur J en était le plus riche client. Tous ses hommes avaient un compte la bas et je rassurais Lyam en lui disant que Monsieur J saurait lui rendre cette faveur.

Le soleil commençait à décliner et il ne nous restait plus beaucoup de temps avant de devoir rentrer. Nous nous étions précipités au cyber café dans l'espoir de pouvoir lire la réponse de Claire. Cette journée passée dehors nous avait fait le plus grand bien à toutes les deux. Nous avions, pour une journée, oublié tous nos soucis et toutes nos peines, mais nous devions revenir à la réalité. Beaucoup de choses devaient être réglées, et la principale se trouvait sur l'avent bras de June. Je me connectais rapidement sur mon ancienne boite mail et je m'empressais d'ouvrir le mail tant attendu.

Harley Quinn (Blood Bee : Souillées, souillées, souillées...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant