Cette fille...2

Papa va me...

10h20, Résidence Lutteo 📍

Le torse de Matteo semblait être l'endroit parfait pour m'y reposer. Mes doigts longeaient délicatement ses abdos et les siens faisaient des vas et viens sur mon bras.

« J'ai pas envie que tu partes » dis-je tout bas.

Ses papouilles laissent place à de grandes caresses afin de me coller plus à lui puis m'embrasse le crâne.

« Tu vas me manquer » me chuchote-t-il à l'oreille.

Je me retourne et entoure sa nuque de mes bras. Je m'allonge sur lui et ma tête vient s'enfouir dans son cou. L'un de ses bras vient enlacer ma taille et son autre main se pose sur ma cuisse.

« Toi aussi » lui soufflais-Je à mon tour.

On a passé un moment dans le lit à se lamenter du départ de mon mari. Puis nous nous sommes levés, on est descendu dans la cuisine et je me suis assise sur une chaise haute du bar. Je le regardais faire les œufs brouillés, son t-shirt blanc venait mouler à la perfection ses abdos. Je dois avouer que voir un italien au fourneaux était plaisant.

« Coucou papa, coucou maman »

Je me retourne pour apercevoir une petite princesse qui venait de se lever. Elle se frotte les yeux et s'avance vers moi en tendant ses bras.

« Bonjour ma puce » dis-je en la portant.
« Oh le meilleur déjeuner du monde » dit-elle en regardant son père.

On rit face à sa remarque.

« C'est aujourd'hui que tu pars ? » demande-t-elle à son père.
« Oui princesse »
« J'ai pas envie que tu partes moi »

Cette fois c'est la voix de Léo qui résonne dans la pièce. Matteo baisse la tête et le prend dans ses bras.

« Tu m'appelleras ? » lui demande-t-il.
« Oui, tous les soirs » affirme son père.

Il repose Léo sur le comptoir face à moi.

« Tu m'aides ? » demande Matteo à Léo.
« Oui »

Il lui passe les assiettes et sert les œufs tandis que Léo nous passe chacune notre tour nos déjeuner.

« Merci jeune homme » dis-je en souriant.

~•~

« Papa j'ai pas envie que tu partes »

Léo était blottit dans les bras de son père depuis plus de 15 minutes ne voulant pas le laisser partir.

« On fait comme d'habitude je t'appelles tous les jours, tu verras t'auras même pas le temps de dire que je te manque que je serais déjà rentré »
« Je te crois pas » dit-il boudeur.
« Mais si parce que papa c'est le meilleur » dit Emma.

Elle se détache de moi et s'avance vers Matteo le regard sur son frère.

« Il faut que tu le laisse partir pour qu'il assure à ses concerts »
« Mais je veux pas qu'il parte »
« Ah ouais ? » dit Emma en plissant des yeux.
« Ouais »
« Mais si il reste ici, tu pourras pas regarder son concert avec Lila »

Cette fois Léo baisse la tête vers sa sœur ayant les bras croisés. Seuls les deux comprenaient vraiment ce qu'avançait Emma mais elle avait l'air de l'avoir convaincu.
Il descend des bras de son père pour faire face à sa sœur.

« Il faut bien qu'il prouve à tout le monde que c'est le meilleur chanteur » dit-il pour se justifier auprès d'Emma.
« Oui bien sûr »

Je ris et viens enlacer mon mari accompagnée de ma fille qui n'avait pas pu le faire. Je l'embrasse une dernière fois et il finit par quitter la maison avec ses bagages.

« Vite ! » crie Emma en courant dans le salon.

On la suis et se plaçons en face de la grande baie vitrée donnant sur l'entrée de la Résidence pour lui faire des signes de mains.
Il nous répond le sourire aux lèvres puis monte dans sa voiture pour quitter la maison.

~•~

17h, Résidence Lutteo 📍

Je venais de déposer les enfants chez mes beaux-parents leur donnant les dernières instructions. Deux semaines étaient passées sans Matteo à la maison, et aujourd'hui j'allais lui faire la surprise d'aller le rejoindre sur l'un des lieux de sa tournée.
Les enfants ne peuvent pas venir à cause de l'école et je m'en veux un peu. Alors je leur ai bien dit que je les appellerais jusqu'à mon retour.

Je sors ma valise du coffre de la voiture et m'avance jusqu'à l'avion. Je monte dans celui-ci et m'installe sur un siège, une table juste en face avant de consulter mon téléphone.

"Tu es bien dans l'avion ?"

Je réponds à ma belle mère avant de poser 5 minutes mon portable histoire d'enlever ma veste.
Je m'envolais vers le Brésil avec seulement 2h30 de vol, j'avoue que ce côté là m'arrangeait.

19h30, Sao Paulo 📍

Je venais de poser les pieds sur la terre Brésilienne, le chauffeur m'attendais et il ne fallait pas que je traîne si je voulais le voir avant qu'il monte sur scène. J'étais bien à l'heure, on était en route et je priais pour qu'il ne se doute de rien. Mon téléphone vibre, je le retourne, un message de Matteo s'affichait sur l'écran.

"Je monte sur scène dans 30 min je peux t'appeler ? ❤️" 

Je lui répond du tac au tac sachant que j'étais presque arrivée.

"Je pars de chez mes parents je t'appelles quand j'arrive ❤️" 

Ça collait j'avais l'habitude d'y passer quand je sortais du travail. Ça lui fera passer les 15 prochaines minutes sans se douter de rien.
Après une longue attente dans les embouteillages on arrive devant la salle de concert. Les vigiles me font entrer par l'arrière, cela faisait 20 minutes et Matteo allait commencer à m'envoyer un second message si je ne l'appelais pas.
Les coulisses sont très grandes et une énorme chaleur se répandait dans les longs couloirs. Son manager m'avais indiqué sa loge, le tout est de la trouver. Cette partie était un vrai labyrinthe et il me restait plus que 15 minutes avant son entrée sur scène.
Je regardais chaque affiche blanche sur les portes noires qui longeaient le couloir, la sienne était tout au fond. Je me place devant et toque jusqu'à entendre un "entrez" de sa part.
Tout au long de mon périple dans les coulisses il avait du m'envoyer trois messages et un appel manqué figurait sur l'écran de mon téléphone.

J'ouvre lentement la porte en prenant soin de faire dépasser seulement ma tête. Il était debout devant sa coiffeuse la tête plongée sur son téléphone, seulement trop occupé à m'envoyer un énième SMS. Il relève la tête sur le miroir et un grand sourire s'affiche sur son visage quand il me vue entrer dans sa loge. Il pose son téléphone, se retourne et s'avance vers moi avant de me prendre dans ses bras.

« Tu m'as manqué » me dit-il.

Il me prend le visage en coupe et m'embrasse avant de m'enlacer une seconde fois.

« Toi aussi mon coeur » dis-je la tête contre son torse.

« Papa va me... »