23. Se réveiller

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Le chapitre peut paraitre long mais j'ai écrit un long mot à la fin en espérant que celui-ci sera lu, merci.

***
Hinata:

Nous étions rentrés chez Kiba. J'avais suivit mes nouveaux amis au sous-sol de la maison. Celui-ci couvrait presque l'intégralité de la superficie de la maison tant il était grand. On m'expliquait qu'il était coupé en plusieurs parties, l'une d'entre-elle était un garde manger, une autre servait de débarras, et enfin la dernière était la pièce de Kiba. « Sa » pièce, comme il aimait appuyer sur sa possession, n'était pas sa chambre. Il en avait une à l'étage, mais ici c'était une pièce de divertissement.

Je ne m'attendais pas à ça en descendant, surtout que j'avais manqué de rater quelques marches des escaliers, n'ayant pas encore totalement dessoûlée. Heureusement que Naruto était à mes côtés pour me tenir, même si j'avais honte de me servir de lui comme d'un déambulateur. Une fois en bas, j'avais découvert une grande pièce aux tons rouge et gris. Il y avait un billard, des grands canapés avec des écrans et des consoles de jeux. Il y avait aussi de grandes étagères remplies de boîtes de jeux vidéos et de livres.

Je suivais le blond jusqu'au canapé pour m'assoir, il valait mieux que je reste assise pendant un moment.

- Vos sacs sont là-bas, y'en a qui en ont besoin ! S'exclama Kiba en montrant un coin de la pièce.

Il faisait référence au passage du ruisseau dans l'autre sens. Si je n'avais pas été à l'aise à l'aller, imaginez le retour... Un grand moment ! Je ne sais même pas comment j'étais passée. Enfin si, mon preux chevalier Naruto m'avait tenu jusqu'à l'autre rive mais on était pas passé loin de la douche froide tout de même. Cependant, certains n'avaient pas eu cette chance. Ino avait piqué une tête et avait pataugé dans l'eau pendant au moins une dizaine de minutes tant elle rigolait. Elle avait entraîné Temari avec elle qui riait de bons cœurs également et elles avaient prit un malin plaisir à prendre Shikamaru pour cible et l'arroser. Le pauvre n'était pas tombé à l'eau mais il était tout aussi trempé. Sakura avait presque plongé pour les rejoindre, une véritable baignade nocturne. J'avais faillit me faire embarquer dans l'histoire mais Naruto m'avait servit de bouclier et il s'était prit toutes les éclaboussures à ma place.

Au final, les trois autres filles du groupes ainsi que Shikamaru et Sasuke, en début de soirée, étaient partis se changer. Certains attendaient de prendre une douche pour se réchauffer car même si c'était drôle, ils pouvaient tous tomber malade. Naruto aussi avait été bien mouillé mais pas autant que Shikamaru. Le blond se dirigeait juste vers son sac pour en sortir un t-shirt. Je remarquais seulement maintenant que nous étions que tout les deux au sous-sol. Lee n'avait pas pu venir, Kiba, Shino et Choji étaient remonter à l'étage pour aller chercher le reste des courses. Je me retrouvais donc seule face à Naruto en train de se changer.

J'étais déjà de nature timide et pudique, j'étais gênée par ce genre de situation. Surtout celle-ci où le garçon dont j'étais amoureuse et qui semblait guérir mes blessures se trouvait face à moi, torse nu. À ça s'ajoutait la fatigue et les effets de l'alcool qui n'étaient pas encore dissipés. Malgré ma timidité, mes yeux restaient bloqué sur la vue de son dos musclé. Est-ce que j'étais trop saoule pour ne pas avoir le réflexe de tourner le regard ? Je voulais bien admettre que j'avais bu mais tout de même, j'étais parfaitement consciente de mes mouvements. J'étais simplement attirée par la vue. C'était étrange, cela faisait longtemps que j'avais bannis ce genre de comportement. Je n'étais pas une voyeuse mais mes relations avec les hommes étaient très limitées.

Je m'étais persuadée que je ne pourrais plus ni aimer ni désirer. Les hommes étaient devenus ma phobie, la chose à fuir à tout prix. Si il fallait que je sorte de chez moi je les évitais, toujours prendre la file où il y a une femme à la caisse, ne pas s'assoir à côté d'un homme dans les transports, ni autre part d'ailleurs. Tout un tas de techniques et de courbatures au cerveau pour les éviter. J'avais peur. Le temps et la thérapie avait atténué mon angoisse mais je n'étais pas toujours aussi sereine. Disons que je les tolérais, ce qui était déjà un grand pas.

La fille des journauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant